De EncyclopAtys
Ambre personnelle | |
Zagabranth Ganancioso | |
Zagabranth Ganancioso signifie en Atysien: Zagh (communément appelé) | |
Noble Matis | |
Race | Matis |
Sexe | Masculin |
Nation | Royaume Matis |
Organisation | Mouvement d'Azaen (à l'origine de) |
Culte | Karavan |
Faction | Karavan |
Guilde | Alkiane |
Rang | Fondateur au 2e Grand Essaim |
Naissance | Dua, Floris 20, 4e CA 2526 à Avalae |
Décès | --- |
Mère | Reia Ganancioso |
Père | Teodorio Nebbia |
Fratrie | Elania Nebbia |
Conjoints | Nolween (séparé) |
Enfants | Antonino "Kessler" Maestoso Vauban Ganancioso |
Homin |
Sommaire
Prologue HRP : Temporalité
Pour des raisons de cohérence du background, la période non jouée de 2012 à 2015, justifiée dans la biographie par l'exil de Zagh, n'est pas comptée en termes de vieillissement du personnage. Idem pour l'année sabbatique de Juin 2021 à Septembre 2022.
Généalogie
Teodorio Nebbia † | Reia Ganancioso † | ||||||||||||||||||||
Nolween | Zagabranth Ganancioso | Elania Nebbia † | |||||||||||||||||||
Antonino "Kessler" Maestoso | Secrète | ||||||||||||||||||||
Vauban Ganancioso | |||||||||||||||||||||
Biographie
Enfance
Zagabranth né dans une famille de la petite bourgeoisie d'Avalae le vingtième jour de Floris du quatrième cycle de l'année 2526 de Jena. Il grandit dans une oisiveté confortable, aux côtés de sa sœur cadette Elania, jusqu'à ses seize ans. Dès son enfance, Zagabranth se montre particulièrement ambitieux, d'abord à l'école où il devient progressivement représentant de classe puis des élèves de son Sanekinion (école/académie). Alors qu'il est encore jeune, ses professeurs et ses parents reconnaissent en lui l'éloquence d'un adulte et la capacité de convaincre son audience avec les mots justes.
A l'adolescence, Teodorio, le père de Zagabranth meurt d'un empoisonnement. Son corps est retrouvé à la lisière de la forêt d'Avalae. Dès lors, la vie confortable disparait et la petite bourgeoisie vient à ignorer la famille Ganancioso avec le temps qui passe. Reia, la mère de Zagabranth, redouble d'effort pour offrir une vie décente à ses deux enfants malgré une dépression qui la gangrène et qui fini par l'emporter.
Agé de dix-sept ans, Zagabranth doit faire face à la banqueroute de sa famille, en plus de supporter un nouveau deuil, celui de sa soeur Elania, qui se suicide dans l'arbre maison familial un an plus tôt. Plus rien ne le retenant à Avalae et désormais au plus bas de l'échelon social matis, Zagabranth quitte cette ville emplie de drames en direction de la capitale du Royaume, Yrkanis, avec l'ambition d'entrer dans les bonnes grâces du Karan. Pour tirer définitivement avec sa jeunesse, il décide de porter le nom de sa mère. Il nourrit une profonde colère dans le nom de son père où il y voit la cause de l'effondrement de sa famille. Un fardeau bien trop lourd à porter seul.
Premiers pas d'adulte
Au premier jour de son arrivée à Yrkanis, il se trouve mêlé à une foule immense, chacun ou presque portant sur leur vêtements luxueux des blasons. Ces célèbres insignes des Maisons du Royaume Matis. Au centre de la foule, légèrement en hauteur, le botaniste royal, l'air inquiet et quelque peu terrifié annonce que l'eau de la rotoa de la Serre Royale a été empoisonnée et que la fleur dépérit. Entrainé par la foule, Zagabranth se fait embarquer par une troupe de jeunes homins de toutes les races se réunissant sous le blason du Cercle des Immortels pour sauver la rotoa. A la conclusion heureuse de ces péripéties, la Maison dirigée par la matis Walkyrianne lui propose le gîte et couvert en échange de porter le blason. Une opportunité qu'il saisit sans hésitation et toujours en objectif de monter dans l'échelle sociale d'Yrkanis. Dans cette Maison, on l'appelle Zagh, en contraction de Zagabranth, qu'il accepte et le considère comme une nouvelle naissance, loin de son ancienne vie d'Avalae.
Les mois s'écoulent, sa volonté, son ambition et son éloquence payent, si bien que Zagh évolue progressivement jusqu'à devenir officier supérieur de la Maison. Sur le plan amoureux, il rencontre son premier amour dans le Cercle des Immortels, Milonia, qui disparait pendant d'une expédition. Pendant que sa Maison prospère encore, il fréquente les homins et homines d'autres blasons. C'est à ce moment là qu'il rencontre Nolween, son Aimée des années durant.
Quand il pense atteindre de nouveau un statut social confortable, Walkyrianne annonce son départ de la Maison et avec son départ les problèmes surviennent. Un schéma d'effondrement qui ressemble presque trait pour trait à celui de sa propre famille. Il sent la banqueroute arriver et prospecte alors les autres Maisons. Il s'informe d'abord auprès des Fallen Angels, la Maison qui protège son Aimée, mais se décide finalement par postuler chez la Cohorte d'Yrkanis au quatrième cycle de 2545 du fait de sa plus grande renommée et influence dans le Royaume. Une décision bien regrettable car, fidèle à son caractère, il vient à remettre en doute les choix tactiques du chef de la Cohorte d'Yrkanis, Radamanthe. Ce jour-ci, son éloquence habituelle n'arrive pas à convaincre. En sanction, Zagh fait ses bagages dans l'heure.
De nouveau au plus bas de la société matis, Zagh choisi de mener une vie sommaire, veillant à économiser des dappers dans l'idée de créer sa propre Maison, Alchimia, mais celle-ci une fois créée, n'a pas rencontré le succès escompté. Par ailleurs, des mercenaires, Les Disciples de Bremmen, menés par la tryker Makita alpague Zagh alors en escale à Zora au deuxième cycle de 2546. Sur un coup de tête il accepte de rejoindre ces mercenaires, quittant sa patrie et coupant tous les ponts avec le Royaume. Seule Nolween reste dans son coeur à ses côtés et devient, à ce moment de sa vie, la seule attache au Royaume qu'il a. Il partagent durant une période un bungalow de Windermeer.
Lors d'une dispute interne entre les mercenaires, le clan implose. Nolween décide de retourner dans le Royaume, proche de ses frères d'armes les Fallen Angels. Zagh, quant à lui, orchestre son retour de manière à pouvoir faire anoblir sa personne et sa nouvelle Maison, l'Ordre de Matia. Il tente sa chance lors d'une cérémonie du troisième cycle de 2547, pour obtenir un siège dans la prestigieuse Chambre des Nobles. La tentative échoue car la Maison était trop jeune mais Zagh n'en reste pas là. Il se dévoue à la famille Royale pour être en odeur de sainteté et se faire anoblir par mérite, l'autre unique moyen de devenir noble. Durant le quatrième cycle de l'année 2549 de Jena, Nolween apprend à Zagh qu'il va être père.
Anoblissement
Vers 2548 la Karae Lea Lernardi est enlevée par les maraudeurs. Les sujets du Royaume sont missionnés pour la sauver. Zagh se montre particulièrement convaincant et déterminé, au point de mener avec lui quelques matis et Suivants de la Karavan d'horizons divers. Les desseins des maraudeurs mis en échec grâce à une union des forces, la Karae est libérée puis ramenée à la capitale. Yrkanis Karan, pour remercier ses plus loyaux sujets lors de cet incident, adoube Zagh avec la pique vivante royale pour son mérite au combat et sa dévotion envers la Couronne.
Désormais Filira, Zagh prend le temps d'élaborer une stratégie politique pour siéger dignement à la Chambre des Nobles sans entrer en conflit direct avec les grandes Maisons déjà présentes. Quelques temps plus tard, il est convoqué à sa première assemblée. Son désir de reconnaissance sociale assouvi, l'ambition du Filira Zagh n'en reste pas moins brûlante et vise désormais la direction de la Chambre des Nobles puis les strates des la Hautes Noblesse Matis.
Ce nouveau rang social s'accompagne également d'un autre évènement, la naissance de son fils. Jeune père, et tout nouveau noble de la société matis, Zagh fait face à de vieux trauma d'enfance au point qu'une légère paranoïa s'empare de lui. Imaginant qu'on puisse attenter à la vie de son Aimée et de son fils, il décide rapidement de cacher l'identité de l'enfant afin qu'on ne puisse pas se servir de lui comme d'un moyen de pression.
Carrière politique
La carrière politique de Zagh commence peu de temps après son anoblissement. Contrarié par le fait que la fréquence des Chambres Nobles est irrégulière, il impulse une dynamique et une cyclicité des assemblée à partir de 2550. Ainsi, à chaque printemps, lorsque le Royaume renaît de l'hiver, la noblesse se rencontre à la Serre Royale pour rapporter au Conseiller Royal les activités des Maisons Nobles.
A chacune de ces assemblées, Filira Zagh se sent parfaitement à sa place et accepte sans rechigner de plus en plus de responsabilités. Il devient d'abord le premier Ambassadeur Matis à destination de la Fédération Tryker, même si se mêler à ces demi-portions imbibées d'alcool ne lui convient guère. Il préfère à cela seconder Rodi di Varello à chaque Chambre des Nobles, jusqu'à la reconnaissance de son travail et la récompense de son ambition, la promotion de Greffier Royal. Filira Zagh s'enorgueillie alors d'avoir pris une revanche sur sa vie, et se sent faussement devenir l'un des plus puissants Matis du Royaume.
Cette rapide montée dans les strates sociales matis par sa position au pouvoir, couplée à l'ambition sans bornes de Filira Zagh le rapproche de jour en jour des matis les plus nationalistes. Il arrive ainsi à capter l'intérêt de la plus prestigieuse Maison Noble du Royaume, l'Ordre Alkiane, si bien que du loyal sujet du Karan Yrkanis, il finit par épouser la cause de la nouvelle noblesse Jinovitchiste, jusqu'à manigancer une révolution dans le Royaume afin de gravir de nouveaux échelons dans la société matis dont il arrive à s'en sortir blanc comme neige aux yeux de tous, mais portant au fond de lui le lourd fardeau de la culpabilité.
Alors que Zagh se sent enfin à sa place chez l'Ordre Alkiane, l'Herën Salomey, surnommée tout bas par les Alkiën Salomey la Démente, décide brutalement de fermer les porte de l'Ordre puis de créer une Maison Fille d'Alkiane, Ferya Filira. Un projet qui se termine tout aussi brutalement en 2562 avec le Second Grand Essaim. Face à cette situation et sous le poids de la culpabilité, Zagh tente de se donner la mort dans ses appartements alors que les Kitins envahissent la capitale.
L'année 2584 signe la fin de l'éclipse de Zagh et annonce ses nouveaux pas sur une terre atysienne qui panse encore les blessures infligées par les Kitins. Il croise très vite à Yrkanis une ancienne connaissance, la Serae Aylia, qui s'attelle à rouvrir les portes de l'Ordre Alkiane depuis la fin de l'exode du Second Grand Essaim. Elle l'invite immédiatement à rejoindre cette renaissance d'Alkiane et lui propose de co-diriger la Maison Noble. Il accepte sans hésiter et devient au bout de quelques cycles l'Herën de l'Ordre Alkiane, qui fait déménager dans la cité d'Avalae. Des années durant il va tout faire pour moderniser la Maison Noble, retrouver d'anciens Alkiën égarés depuis l'exode, recruter de nouveaux Selsym et surtout faire en sorte de rendre l'Ordre Alkiane comme un pilier majeur et indispensable pour le Karan et le Royaume. Il garde également un œil permanent sur les ruines de l'avant-poste de Berello, forteresse historique de l'Ordre qui n'attend que d'être remise à neuf et gérer par sa seule et unique Maison Noble légitime.
Pour mener à bien sa stratégie politique dans la période la plus faste de la maison noble, Zagh s'entoure d'un Conseil Tribën de confiance avec le Sane Velën Tapco, l'Entiasën Ayala, le Bohorën Nilstilar et la Nindën Canillia. A ce moment, l'Ordre Alkiane revendique une quarantaine d'Alkiën, certains en missions longues. Une quinzaine d'entre eux sont permanents et reconnus sur les nouvelles terres.
En tant qu'Herën, Zagh n'a plus une vision individualiste du pouvoir et de l'ascension sociale. Il réfléchit désormais à l'échelle de l'Ordre Alkiane pour augmenter son influence sur le Royaume. Ainsi il place un maximum de ses Alkiën à des postes d'importance que ce soit à la Chambre des Nobles ou à la Cours de la Karae. Stratégie qui va mener une fois l'Ordre Alkiane en désaccord avec les décisions du Karan durant une assez longue période. L'uniforme traditionnel blanc est remplacé par un noir et l'Ordre Alkiane suit les choix du Conseil Tribën en lieu et place des décisions du Karan.
L'incident et de nombreux cycles passés, Zagh, plus âgé, décide céder sa place d'Herën en nommant son second, Ser Tapco à sa place. Il se consacre alors au mateis et à la sauvegarde de la langue du Royaume.
Carrière militaire
La carrière militaire de Zagh n'est en rien fabuleuse. Il a toujours su se trouver un homin pour se prendre les coups à sa place, évitant de facto les affronts physiques au maximum, sauf lors de la Guerre où il protégea de toute ses forces, malheureusement en vain, le Royaume et le Karin. Zagh n'a pas été non plus un matis stable, il visita nombre de Maison, en créa quelques unes également où il trouva un acolyte tryker, Liinkin. D'après les registres ce n'est pas moins de sept Maisons qui accueillirent Zagh et son nom figure comme propriétaire de Maison sur quatre Maison Matis.
[Révision en cours]
Mort présumée
Zagh attenta à sa vie en 2562, lors de l'invasion Kitin. Craignant d'être dénoncé par Azaen, il préféra rejoindre Jena avant que ses frères de sang le juge et surtout qu'Aylia, une douce matis d'Alkiane qui avait su réparer le coeur endolori de Zagh, sache le fin mot de l'histoire de la révolution menée par Azaen. Il ordonna à la tutrice de son fils de le rejoindre pour qu'elle prenne les derniers mots qu'il allait rédiger et de glisser le document dans le sac de l'enfant avant son suicide. A son arrivée, la tutrice vit Zagh gisant au sol, le bas du parchemin était tâché de sang. Elle appliqua le dernier souhait du Noble comme convenu mais prit la peine de charger son corps dans une charrue, rejoignît avec le fils de Zagh le mouvement d'Exode. Sur le chemin de l'Exode, la tutrice paya de sa vie pour protéger le jeune matis. L'important, comme indiqué dans le dernier souhait de Zagh, était que l'enfant survive.
[Révision en cours]
Héritage et Descendance
Son Aimée, Nolween, donne naissance à un garçon, Antonino, le vingt-sept de Winderly du premier cycle de l'année 2550 de Jena. Dans la crainte presque paranoïaque que le spectre de la mort qu'a subi sa famille se répète, il paye gracieusement une tutrice pour envoyer son fils au Sanekinion et l'entretenir jusqu'à la majorité. Il va jusqu'à manipuler le registre des naissances en usant de son statut pour qu'il porte le nom de la tutrice. Aujourd'hui son fils est connu sous le nom d'Antonino Maestoso et a rejoint l'Ordre Alkiane après le Second Grand Essaim après quelques aventures dans le désert où il se faisait appeler Kessler.
Pour Nolween, le geste de Zagh vis à vis de leur fils est un arrachement et le motif de leur séparation. Zagh ne comprend pas cette décision, aveuglé par un sentiment d'avarice qui lui fait tout perdre. Il noie d'abord sa tristesse dans la débauche avant de tourner le dos à Jena, pensant que la Déesse a sciemment ignoré ses prières pour reconstruire sa famille. Il abandonne dans la foulée l'Ordre de Matia et s'installe un temps chez les Matis Arides où il crée Les Traqueurs, une Maison Matis sans attache religieuse. Le temps et la rudesse du désert matis usent le cœur de Zagh si bien que l'indifférence et la froideur s'emparent de sa personnalité. Il ne se concentre alors plus qu'à son travail de Noble.
En 2594, alors qu'il est à la tête de l'Ordre Alkiane depuis le Second Grand Essaim, une de ses selsym tombe enceinte et lui présente quelques mois plus tard un bébé, lui affirmant qu'il s'agit de leur fils. Embarrassé par la nouvelle mais aussi par les origines de l'homine, sociale et raciale, et face à l'insistance de la selsym de vouloir l'assumer et l'élever elle-même, il lui fait promettre sur sa vie et celle de son enfant de garder l'anonymat. En retour, il décide du nom de cet enfant et l'appelle Vauban. Il archive l'acte de naissance tout en reconnaissant l'enfant sept ans plus tard, sans le dire à la jeune mère, comme unique héritier des biens de la famille Ganancioso, du titre noblesse acquis, et accorde dans les documents un droit à cet enfant de réclamer le siège d'Herën de l'Ordre Alkiane quand il sera au moins majeur. Même s'il est métis, Vauban Ganancioso hérite des traits de son père depuis tout jeune. Il garde une peau claire typiquement matis et porte des yeux dorés aux reflets verts qui peuvent rappeler ceux de sa mère.
Réapparition miraculeuse
Le 21 Pluvia du deuxième cycle de l'année 2583, Zagh foula à nouveau la capitale Matis. Après s'être remis de sa tentative de suicide, certainement grâce l'intervention de Jena, il passa comme le reste de l'hominité des années dans les primes racines. Au retour à la surface, à Pyr, il se précipita vers la Source Cachée, se réfugier proche d'où se trouvait les Matis Arides, dans un abri de fortune. Honteux de ce qu'il avait commit, il entreprit une retraite spirituelle pour retrouver la foi en Jena et en la Royauté, loin de ses démons passés. Une fois prêt, il se dirigea vers Yrkanis en espérant que son erreur serait pardonnée. Il y retrouva la serae Aylia et son fils, maintenant adulte, Antonino. Alkiane était aussi présente, bien que dans un état précaire. Peu de temps après son retour il hérita du poste de Guide de l'Ordre Alkiane.
[Complétion en cours]
Le Mouvement d'Azaen [Révision en cours]
Le Mouvement d'Azaen fut un mouvement révolutionnaire orchestré en coulisse par Zagh, et mené publiquement par Azaen. Ce fut un mouvement Jinovitchiste qui avait pour but de placer Stevano sur le trône de manière forcée en se débarrassant d'un Roi Yrkanis vieux et trop indulgent. La révolution selon Zagh se voulait non violente. Tout devait se passer par l'éloquence de Zagh en secret et d'Azaen devant tous. Azaen a cependant rompu le contrat qui liait les deux Nobles. Aucune agression physique ne devait avoir lieu dans cette révolution. Dès lors Zagh devait continuer sa révolution mais aussi jouer un double jeu contre le Mouvement d'Azaen qui était devenu une force de révolte indépendante, et surtout folle et dangereuse.
Dernières traces de Zagh au Second Grand Essaim
On retrouva ce message daté d'y il y a quelques cycles dans la besace d’un jeune matis lors de l’exode vers le camp de réfugiés. Il s'agit de la seule preuve de l'existence et du suicide de ce Noble matis après le second grand essaim.
Avalae, Borea, Davae, Miani, Natae, Nistia, Rosillio, l’ancienne Silan, Stalli, et Yrkanis la Majestueuse, pour ne citer qu’elles, ces villes des nouvelles terres, ces villes du renouveau Matis. Elles sont la preuve de notre grandeur et de notre supériorité et j’espère qu’elle résisteront au temps et aux dégâts tels des monuments relatant l’histoire d’un peuple. Mon seul souci a toujours été de rentrer dans l’histoire de mon peuple.
Je suis né dans l’une d’entre elles, à Avalae plus précisément. Etant enfant, j’avais l’habitude de voir un flux ininterrompu de pèlerins allant se recueillir devant la Rotoa de Bravichi. Je voyais aussi du balcon de l’arbre maison toute les cérémonies officielles, les fêtes royales se déroulant à proximité de cette fleur.
Ma famille était une petite famille de notables autant par le nombre que par la réputation ; certes nous n’étions pas très influents et pas très connus mais nous étions là. Mon père avait été rappelé par Jena bien trop tôt. Le médecin d’Avalae avait conclu a un empoisonnement et dès lors ma mère s’est mise à dépérir. Elle finit par rejoindre elle aussi mon père dans le Royaume de Jena, dans les Cieux. Ma soeur enfin, s’en voulue de n’avoir pas pu sauver ma mère du désespoir et on la retrouva un jour devant la Rotoa, inerte, une dague empoisonnée dans le coeur. Je suis le dernier de ma lignée, le dernier représentant de ma famille et je n’ai pas d’héritier. Aujourd’hui il est trop tard pour s’en soucier.
C’est à l’âge de dix-sept ans que je fis mes premiers pas dans Yrkanis pour une autre raison qu’une simple visite ou pour chercher une denrée rare. Je me souviens, nostalgique, de la foule qu’on pouvait y trouver. Tous ces matis que je voyais mais qui eux ne prenaient pas le temps de me voir.
Les premiers temps furent durs. J’étais trop jeune pour tenir le rôle de notable que j’étais sensé prendre et je n’en avais plus les moyens. Ma vie commença par la mendicité. Un jour alors que je traînais proche de l’étable d’Yrkanis, le palefrenier m’interpella et me proposa de laver les mektoubs contre quelques dappers, de pain et d’eau. J'acceptai sans sourciller même si la tâche s'avéra rude, je n’avais pas le choix. Je crois que je n’ai jamais pris le temps de le remercier en bon et dû forme.
Un jour les crieurs de la Capitale annonçait que le botaniste avait besoin que le peuple se rassemble et un soir je fus surpris par l’arrivée d’une foule. Il n’y avait pas que des matis, il y avait ces petits êtres, les trykers, les immenses homins, les zoraïi et mêmes des barbares, les fyros. Parmi ces étrangers, certains portaient le même insigne sur leur vêtements autrement plus raffinés et travaillés que ce que j’avais pu voir d’entre tous les civils. Je captais certaines bribes de discussions, et ils parlaient de maisons, de cercles, de clans, de guildes, de tribus, de communautés. Me mélangeant à cette foule pour voir ce que le botaniste royal voulait je me suis fais embarqué par une dénommée Walkyrianne. Une matis forte de caractère qui colla sur ma tenue poisseuse l’emblème de son cercle. Le Cercle des Immortels.
Dès lors j’étais l’un des leurs et ma vie changea doucement. On m’offrit l’hospitalité, un équipement sommaire pour apprendre à me battre et me défendre. Je me spécialisa dans les soins et le combat à la hache. Il s’agissait de deux compétences aux antipodes. L’une était douce et salvatrice, tandis que l’autre violente et destructrice. Walkyrianne disparue, dévorée en partie par une meute de gingos. Le Cercle sans sa force de caractère vascilla, tituba quelques temps avant de s’effondrer. Quoi qu’il en soit, j’avais gravi quelques échelons au sein du Cercle et cela m’avait rappelé mon enfance.
Lorsque je voyais la Noblesse festoyer, que je voyais la Royauté de mon balcon, je rêvais d’être parmi eux. L’ambition de mon enfance, momentanément disparue lorsque j’avais touché le fond en arrivant à Yrkanis, s’était ravivée au sein du Cercle. Aussi je m’étais promis de devenir Noble et d’avoir une influence sur le Royaume.
Je n’avais entendu que des histoires terrifiantes sur les maraudeurs jusqu’au jour où la Reine Lea Lenardi fut enlevée par ces gens et que j’ai pu me rendre compte que les histoires étaient bien en deçà de la réalité. C’est en participant à son sauvetage que le Karan Yrkanis me remercia en me faisant Noble du Royaume. Depuis ce jour j’ai pris très à coeur mon rôle.
Yrkanis inaugura la Chambre des Nobles et le Clergé de Jena. Je participai autant que je l’ai pu à cette dernière, en prenant de nombreuses responsabilités. Je me sentis être le second de Rodi di Varello à chaque séance tenue.
Les années passèrent, je connu le succès auprès des femmes mais aussi leur incroyable pouvoir de séduction et de destruction lorsqu’on les perd. Mon coeur s’est peu à peu refroidit, et, devenant insensible, je me suis décidé à me consacrer entièrement à la vie politique du Royaume.
Lorsque la guerre avec l’Empire éclata, je n’y étais d’abord pas favorable. Ma vision d’Yrkanis n’était plus la même. Il avait changé mais j’étais incapable de dire si c’était en bien ou en mal. Quoi qu’il en soit, au moment où je l’ai vu mettre un genou à terre devant les fyros, j’ai compris qu’il n’était plus un digne représentant du Royaume et de Jena. Ma fidélité se tourna alors vers son fils, Stevano, qui avait selon moi la vigueur et les compétences nécessaires pour mener correctement notre Royaume.
J’ai convoité durant longtemps une place au sein de la prestigieuse Maison Alkiane, et j’y suis parvenu un jour. C’était pour moi la preuve que j’étais un Noble d’importance, mais pas suffisamment encore pour être dans les petits papiers du Royaume. J’ai donc continué à mener les Chambres des Nobles jusqu’à ce Stevano et Yrkanis s’aperçoivent de mon travail, de mon investissement. Il me donnèrent le titre honorifique de Greffier Royal et dès cet instant je compris que j’étais devenu le plus important des matis en relation avec la plèbe et les étrangers. J’étais influent et puissant.
J’entrepris de façonner le Royaume à mon image, autant que je le pouvais. Les règles dans la Chambre des Nobles s’étaient vue raidir. La seule diplomatie tolérée devait passer par l’émissaire pour la Paix. Me rendant compte que les dépenses pour maintenir le Clergé de Jena nuisait à la pleine puissance de la Chambre, à ma pleine puissance sur le peuple, j’ai proposé lors d’une séance de créer un unique Conseil alliant les deux pouvoirs et m’ouvrant donc en plus d’influence et de pouvoirs. Le Conseil du Roi été né.
Détenant les clés politiques et de la culture religieuse du Royaume, j’eu la bonté de mettre en oeuvre la création de la Cour de la Reine pour qu’il y ait un éloge permanent à la culture matis au sein du Royaume et des nouvelles terres. Ceci-dit mon ambition et mon avarice n’en resta pas là.
Lors d’un voyage à Avalae, je repensais comme aujourd’hui à mon histoire et m’arrêtant sur la guerre, l’humiliation que l’on avait dû supporter à cause d’Yrkanis je me rendis dans les quartiers de la haute noblesse conservatrice. C’est ici que j’ai rencontré Azaen et que tout un plan s’est mis en marche. Je voulais, tout comme lui, une révolution.
Les débuts de la révolution étaient sous mon contrôle mais il a fallu qu’il dérape. Azaen, en lui accordant trop de libertés et de moyens pour créer son mouvement révolutionnaire s’est retourné contre mes propres plans. Je suis à un stade où s’il vient à parler, je laisse à supposer que ma vie n’aura plus grande valeur.
Je suis Zagabranth Ganancioso di Avalae, Greffier Royal et Noble du Royaume. Je n’ai voulu en réalité que le meilleur et l’excellence pour le peuple et j’ai échoué. Se sont mes derniers mots et j’espère seulement que le Royaume parviendra à me pardonner de mon erreur.
Je suis sincèrement désolé.
Le bas de la feuille était tâchée de sang et d’encre mélangés, certainement par des larmes de regret et de tristesse.
Source : http://app.ryzom.com/app_forum/index.php?page=topic/view/14354/1#1