De EncyclopAtys
La dernière édition était de Nilstilar le 2023-02-26.
L'histoire que je vais vous raconter est basée sur une compétition traditionnelle matisse dont j'ai eu connaissance par un vieil ami qui y avait participé autrefois. J'en ai fait une histoire.
Mon ami se nommait Collix et il m'a raconté ce qu'il avait vécu pendant cette compétition, ici-même, à Matia. Mais je vais vous raconter l'histoire du point de vue d'un jeune Matis que j'ai baptisé Cillis.
“Cillis avait peur. Mais, comme tous les jeunes Matis de son âge, il ne voulait pas le montrer. Pas devant tous les autres Matis rassemblés sur la place du sanctuaire de l'Autel de Jena, et encore moins devant son équipière. La machine flottante, construite dans ce matériau étrange qu'utilisait la Karavan, ronronnait et bourdonnait au-dessus de leurs têtes. Ses gardiens la regardaient d'un air impassible et surveillaient les alentours.
Prudemment, le jeune Matis jeta un coup d'œil à Nehi. Elle semblait calme et posée, ses cheveux châtains étaient attachés en queue de cheval et sa peau de lait luisait doucement au soleil du matin. Elle serrait le bâton de liaison dans sa paume levée. Sa prise était ferme et les jointures de ses phalanges saillaient légèrement.
Les deux enfants se connaissaient depuis longtemps et avaient commencé à s'entraîner à la course aussitôt après le tirage au sort, deux semaines auparavant. Il aimait bien Nehi. Il n'y avait qu'une chose qui le dérangeait chez elle : lorsqu'il regardait la fillette, plus grande que lui d'une tête, il ressentait une étrange pression dans sa poitrine. Comme si quelque chose voulait sortir de lui, mais ne le pouvait pas. Elle était une bonne équipière pour la course et malgré ses jambes plus longues, elle s'adaptait à sa vitesse et faisait attention à ne pas trop tirer sur le bâton de liaison. Le bâton lisse en bois sombre, long d'environ trois coudées, qui ne facilitait pas vraiment la traversée de la forêt.
Comme elle écoutait attentivement les paroles de l'Intendant d'Yrkanis, l'attention de Cillis se porta aussi sur celui-ci.
« Homins ! dit l'Intendant d'une voix forte.
« Fiers Matis ! Une fois encore, un cycle achève sa boucle d'éternel retour. Et une fois encore, nous nous retrouvons ici pour célébrer ce jour et assister à la traditionnelle course des enfants. »
Des applaudissements discrets ponctuèrent ses paroles et çà et là se firent entendre des acclamations.
Mais pas celles des coureurs. Ils étaient tous tendus et certains semblaient nerveux comme des yubos d'une semaine. Cillis espérait que les autres n'attribueraient pas ses tremblements à l'émotion, mais au froid qui s'insinuait lentement à travers sa fine veste. L'Intendant poursuivit :
« Comme à chaque changement de cycle depuis notre arrivée dans les Nouvelles Terres, de nombreux jeunes Matis se retrouvent ici aujourd'hui pour éprouver leur force, leur courage, leur habileté, leur honneur et leur ténacité. Et pour montrer à nous tous Matis, qu'ils font partie des meilleurs que notre peuple puisse produire. »
Des cris de joie éclatèrent alors parmi les homins rassemblés. Cillis, dans l'ambiance ainsi créée, voyait chaque applaudissement dissiper un peu de sa peur.
Vlan !
Une boule de neige s'abattit sur l'arrière de sa tête. Le jeune Matis se retourna et vit Bunis, l'arrogant rejeton du Lieutenant de la Garde Royale, qui essuyait lentement et avec suffisance sa main droite sur son pourpoint. Son équipier, Cordesi, souriait comme sourient les gingos en regardant Cillis. Nehi se retourna également et fixa froidement les deux Matis.
« De toute façon, cette équipe de fillettes n'arrivera même pas jusqu'aux Graines Vertes », siffla Bunis.
Et tout autour de lui, d'autres coureurs ricanaient derrière leurs mains.
Avant que Cillis n'ait pu répondre, la voix de l'Intendant retentit à nouveau :
« Les vingt équipes présentes vont commencer dans quelques minutes leur course dans l'hiver. Elles n'auront pas toutes la vie facile et toutes seront tous mises à l'épreuve. Comme toujours, des éclaireurs expérimentés sont déjà postés partout dans les bois qui rendront compte des actions et du comportement des coureurs. Lesquels ne sont soumis qu'à une seule règle : nul ne doit être blessé ! Pour le reste, les coureurs ont le droit de faire tout ce qui peut les avantager. Cette année encore, la course, au départ d'Yrkanis, passera par Natae puis Davae pour se terminer à Avalae. Là, mon collègue vous accueillera et, après avoir entendu les rapports des éclaireurs, il désignera les vainqueurs. »
Cillis regarda à nouveau Nehi. Elle était mince et musclée, plus jeune que lui d'un été et pourtant de plus haute taille. Elle tapait du pied sur place, comme beaucoup des enfants qui patientaient, les bottes légères n'étant pas faites pour la neige. Les orteils de Cillis fourmillaient aussi légèrement, mais il ne voulait pas passer pour un bébé yubo. La tradition voulait que la course se dispute en tenue légère de réfugié. C'est à dire celle des premiers messagers entre les villes encore en construction, longtemps auparavant, lorsque les matériaux nécessaires à la confection de tissus plus solides ne pouvaient encore être collectés.
« Tous à la porte de la ville, maintenant ! » cria l'Intendant.
« Allez homins ! Que votre course commence ! »
Sur l'appel de l'Intendant, une première équipe se lança : deux fillettes tenant fermement le bâton entre elles se mirent à courir sur la route. C'était le signe qu'elles ne courraient pas pour gagner mais qu'elle souhaitaient seulement terminer la course. Car l'itinéraire empruntant la route balisée était à la fois plus facile et plus long que celui, direct, qui passait par la forêt au sol recouvert d'une épaisse couche de neige qui rendait la course difficile.
Trois équipes encore devaient prendre le départ avant Cellis et sa partenaire. Elle lui adressa un sourire qui lui réchauffa le cœur. Mais il vit alors que Nehi aussi était terriblement nerveuse : l'excitation brillait dans ses yeux et de petits nuages sortaient de ses lèvres au rythme rapide de sa respiration.
« Alors, qu'en penses-tu ? dit-elle, La forêt ou la route ? »
Un peu surpris par la question et mortifié qu'elle puisse le prendre pour un lâche, Cillis resta un instant sans voix. Et sa réponse ne fut pas aussi assurée qu'elle aurait dû :
« Hein ? La f… forêt… LA FORÊT ! Bien sûr ! »
Nehi continuait à lui sourire et semblait satisfaite. Avait-elle vraiment pensé qu'il choisirait la voie de la facilité ? Il n'était certes pas aussi grand et fort que Bunis, mais il était sûr de pouvoir traverser la forêt.
Derrière eux, Cordesi chuchota quelque chose à l'oreille de son équipier bien bâti, lequel éclata de rire. Cillis jeta un coup d'œil par-dessus son épaule et vit ce dernier faire disparaître quelque chose dans la poche de son pantalon. Lorsque Bunis remarqua son regard, sa bouche dévoila une rangée de grandes dents dans un sourire narquois.
« Tu sais, petit. Pas de règles, sauf une. Attention à ne pas lâcher votre bâton. »
Du plat de la main, il poussa Cillis dans le dos et le fit avancer d'un pas, de sorte que son bras et celui de Nehi se tendirent soudain sur le bâton. Or, si l'un des coureurs lâchait le bâton le reliant à son équipier cela était considéré comme une maladresse, voire une "tricherie" : une partie du défi consistait à courir ensemble.
C'était maintenant au tour de Cillis et de Nehi de prendre le départ. Dans quelques instants, ils commenceraient eux aussi leur course. Les mains du jeune Matis commençaient à se couvrir de sueur alors que son souffle s'élevait devant lui en un nuage épais, comme celui d'un bodoc excité.
« Allez Homins! Votre course commence maintenant ! »
Comme ils s'y étaient entraînés, ils partirent tous deux la jambe droite en premier et s'efforcèrent d'imprimer un rythme régulier à leurs mouvements. Aussitôt franchie la porte de la ville, ils bifurquèrent vers la forêt, prenant la direction de l'Arène Matis et suivant les traces de leurs prédécesseurs. Il n'était pas facile de garder le rythme dans la neige. Le cœur de Cillis battait à tout rompre. Malgré leur entraînement et le froid, ils furent rapidement en sueur, mais tous deux continuèrent à se hâter sous les grosses racines et entre les arbres en faisant s'éparpiller devant eux maints yubos effarés. La paroi austère et lisse de l'immense construction de bois connue sous le nom d'Arène Matis fut bientôt en vue et le soleil matinal scintilla sur les stalactites glacés qui y étaient suspendus. Les enfants se faufilèrent entre les arches de racines à hauteur d'homin qui encerclaient l'énorme structure et passèrent devant son entrée avant de continuer en direction de Natae.
Là, l'Hôte d'Accueil de la petite cité leur fit un signe de tête de loin puis, profitant d'une brève pause dans leur course, noua un premier ruban bleu sur leur bâton. C'était la preuve qu'ils avaient franchi la première étape. Mais le plus difficile était devant eux : la traversée de la forêt dense, le long du bord du plateau sur lequel se trouvaient les collines vertes.
À peine avaient-ils parcouru quelques centaines de mètres et atteint le bord de la falaise qu'ils aperçurent des corps élancés de prédateurs se faufilant avec agilité dans le sous-bois. Les enfants stoppèrent net leur course.
« Bon sang, chuchota Nehi, si la meute nous repère, seule Jena pourra nous sauver. »
Son regard violet trahissait la peur et Cillis était sûr que son amie pouvait clairement lire dans ses yeux verts ce que lui-même pensait à ce moment-là. Prudemment, il fit un pas en arrière.
« Au secours ! Quelqu'un m'entend ?! AU SECOURS !!! »
La voix grave d'un homin, quelque part devant eux. Les jeunes Matis se regardèrent, effrayés.
« Les ragus ont encerclé quelqu'un là-bas. » dit Cillis d'une voix tremblante.
Nehi se contenta d'acquiescer silencieusement. Dans son regard se lisait une question inexprimée. Les pensées du garçon se bousculèrent. Il porta la main à ses cheveux teints en vert et et en tripota nerveusement une longue mèche. Nehi se mordilla la lèvre inférieure. Leurs genoux à tous deux tremblaient sous le froid, l'effort et la peur. Puis Nehi fit un pas en avant. Cillis la regarda avec surprise. Elle hocha la tête.
D'un même mouvement, les deux adolescents se précipitèrent. En criant et en hurlant.
Cillis attrapa une branche au sol et l'agita violemment au-dessus de sa tête. Les ragus sursautèrent et s'éparpillèrent d'abord dans une fuite instinctive, mais ils se remettraient vite de leur frayeur et leur meute était certainement plus forte que les enfants.
« Hého ! Les Kamis soient remerciés. Aidez-moi. Remontez-moi !!! »
La voix venait de plus bas sur la falaise. Ils s'avancèrent prudemment pour regarder par-dessus le bord. À environ trois mètres en dessous, un homin était accroupi sur une étroite corniche accrochée à la falaise. L'homin roux et vigoureux leva les yeux vers les enfants et le soulagement se lut sur ses traits durs et anguleux. Il se mit prudemment sur ses pieds. Sa peau était brune et tannée par les intempéries, mais ses yeux brillaient d'un éclat jaune, doré comme l'ambre. Il portait la tenue des messagers de la Guilde Impériale de Pyr.
« Un Fyros ? » s'exclama Nehi.
Ils dévisagèrent l'homin qui leur souriait nerveusement.
« Oui. Ça t'étonne, hein ? Mais où sont vos parents ? Ils s'occupent de ces sales bêtes ? » demanda-t-il sur un ton étonnamment désinvolte.
— Hum… Non. Nos parents sont à Yrkanis. » répondit Cillis.
Nehi lui donna un coup de coude dans les côtes et le garçon allait protester lorsqu'il vit l'expression sur le visage du Fyros. Celle du désespoir.
« Quoi ? Mais… Comment je suis censé retourner là-haut alors ? Et que ferez-vous quand les bêtes reviendront ? »
Les enfants se jetèrent un coup d'œil.
« Nous devons l'aider. » dit Cillis.
Il regarda son amie dans les yeux et son estomac se serra. Elle acquiesça de la tête. Cillis lâcha alors le bâton.
« Qu'est-ce que tu fais ?
— Personne ne nous voit, et tu es plus forte que moi. Baisse le bâton vers lui pour qu'il puisse se hisser dessus. Je te tiens. »
Une expression étrange se dessina brièvement sur le visage de Nehi, puis elle hocha résolument la tête et s'allongea sur le ventre. Cillis saisit ses jambes et se tira en arrière de toute sa force et de tout son poids. Le bâton atteignit de justesse les mains tendues du Fyros. L'homin s'élança d'un coup sec au dessus des épaules de Nehi qui serrait les dents. Elle sentit la prise de Cillis sur ses chevilles se resserrer encore, mais glissa légèrement vers l'avant.
« Ne lâche pas ! » s'exclama le Fyros, dont les pieds pendaient maintenant au-dessus du précipice.
Plaçant une main sur l'autre, il se hissa lentement sur la paroi de bois glacée.
Nehi qui se sentait déjà glisser sur le sol enneigé, entendit Cillis lâcher entre ses dents serrées :
« Je glisse ! »
« Allez, ils ne peuvent pas être bien loin ! On va les rattraper ! »
L'appel assourdi parvint aux oreilles de Cillis depuis la forêt. Bunis !
Cillis tourna la tête et vit à quelque distance courir leurs deux concurrents. Le plus fort traînait littéralement son équipier plus menu dans la neige.
« Bunis ! Cordesi ! Aidez-nous ! Ici !! »
Au cri de Cillis les deux coureurs s'arrêtèrent et regardèrent autour d'eux. Cordesi le repéra en premier et commença immédiatement à sprinter dans sa direction. Mais il fut rapidement rappelé à l'ordre : Bunis le tira dans la direction opposée. Le cœur de Cillis s'arrêta presque de battre. Il ne pouvait pas le croire. Bunis, ce fils de gingo ! Un juron sauvage, familier de son père, lui échappa et un grand « Ooh !! » s'éleva de la falaise.
« Arrêtez-vous les enfants ! S'il vous plaît ! »
Nehi gémit. Les muscles de ses bras minces saillaient comme des cordes tendues, près de rompre.
C'est alors que Cillis entendit le grognement derrière lui. Il aperçut un mouvement rapide dans le sous-bois à sa gauche puis, peu après, un autre sa droite, accompagné d'un aboiement guttural.
« Ils reviennent !
— Jena, on ne va pas y arriver, gémit Nehi, il est trop lourd.
— Tenez bon, les enfants. Vous y êtes presque. Encore un petit effort. »
Les mots sortaient nerveux de la bouche du Fyros, le souffle court.
Cillis grimaça en percevant à nouveau un mouvement près de lui : un grand ragus efflanqué s'approchait, un grognement rauque s'échappant de sa gueule.
Les oreilles collées au crâne, l'animal se recroquevilla sur ses pattes arrière et se prépara à bondir sur sa proie sans défense. Cillis lâcha la jambe droite de Nehi. Ils glissèrent un peu vers l'avant et son amie ainsi que le Fyros poussèrent un cri de terreur presque à l'unisson. Cillis saisit la branche qui se trouvait encore près de lui dans la neige et la lança sur la bête bondissante. Avec fracas, la branche heurta le crâne du ragus, qui fut propulsé par son propre élan au-delà du bord de la falaise. Enveloppé d'un nuage de neige, le prédateur tomba en hurlant en direction du Fyros qui s'écarta in extremis pour ne pas être emporté par l'animal qui gigotait dans sa chute. Nehi laissa échapper un grognement de douleur. Une fois encore, tous trois glissèrent un peu plus loin. La cage thoracique de la fillette était maintenant presque entièrement suspendue au-dessus du précipice. Si l'un d'eux perdait l'équilibre, ce serait la fin.
Un deuxième et un troisième ragus apparurent, et le tumulte autour des homins indiquait qu'au moins cinq autres de ces prédateurs se rapprochaient. Le garçon, désespéré, agita frénétiquement la branche autour de lui, empêchant ainsi les animaux de lui sauter dessus, au moins temporairement. Mais ils ne tiendraient pas longtemps. Une courte prière à Jena se forma dans la tête de Cillis. Elle fut entendue.
Quelque chose a heurté les arbres en diagonale derrière sa tête et une avalanche de neige s'est abattue, enterrant presque une partie du sac de Ragus.
Les animaux effrayés ont plongé dans les sous-bois proches.
Une fois de plus, il a frappé juste à côté d'un des Ragus et la bête a poussé un petit glapissement et s'est enfuie.
Des cris et des hurlements sauvages ont résonné dans la forêt.
À travers les arbres, un groupe d'enfants est arrivé en courant, balançant des branches et des bâtons.
Bunis en tête, qui utilisait son bâton comme une massue pour frapper les prédateurs.
Il poussa un grand cri de triomphe lorsque les Ragus s'éloignèrent.
S'arrêtant à côté de Cillis, il a laissé tomber son bâton et a attrapé la jambe droite de Nehi.
Deux autres garçons sont tombés dans la neige à côté de Nehi, chacun saisissant un des bras de Fyro.
Deux filles ont attrapé le doublet de Nehi et ont tiré dessus.
Ensemble, ils ont fait basculer l'homme par-dessus le bord du précipice et sont tombés à califourchon dans la neige.
Respirant lourdement, ils sont allongés côte à côte.
Cillis fixait le ciel, où la couronne de Jena, la grande planète annelée, le regardait.
Tout à coup, Cordesi est entré dans son champ de vision.
"Hé, vous deux ! Vous êtes bien installés en bas ?" sourit-il.
Cillis a remarqué que le bras de Buni était posé sur sa poitrine.
Surpris, il l'a repoussé et s'est levé d'un coup sec.
Nehi s'est accroupi à sa gauche et lui a souri.
Le garçon pouvait clairement sentir le sang lui monter aux oreilles et la chaleur lui monter au visage.
Les deux filles qui avaient aidé Nehi ont gloussé et Cordesi a éclaté de rire.
Puis, d'un seul coup, Cillis a été soulevé par des bras puissants qui se sont enroulés autour de son corps.
Les bénédictions de Kami sur vous les enfants !
Le Fyros fit asseoir Cillis sur ses épaules et se mit à danser de façon exubérante, tournant sur place.
Ce faisant, il a applaudi et crié dans sa propre langue.
Nehi a ri et Bunis s'est tenu le ventre en riant.
Cependant, Cillis n'a pas remarqué grand chose.
Il avait envie de sauter dans la gorge.
Juste pour échapper à cet embarras.
À Davae, la surprise a été grande lorsque la petite troupe a franchi la porte de la ville.
Cillis toujours sur les épaules du Fyros, qui les avait divertis tout au long du chemin avec des chansons de sa patrie et leur promettait encore et encore la bénédiction des esprits kami.
Cordesi leur avait montré en chemin ce qu'il fait avait pour faire fuir les Ragus.
Cachés dans ses poches, il y avait une fronde et des pétards.
De simples feux d'artifice qui faisaient plus de bruit qu'autre chose,
Ou à d'autres binômes, a-t-il ajouté avec un sourire.
Bunis a admis qu'il devait avoir l'air étrange quand il a éloigné son partenaire d'eux.
Mais il avait vu les Ragus dans la forêt et avait compris que seuls, ils n'avaient aucune chance d'aider.
Ils ont donc couru dans différentes directions pour demander de l'aide aux autres binômes.
Le surintendant du village est venu à leur rencontre et a exigé de savoir ce qui s'était passé, qu'aucun binôme n'était arrivé depuis si longtemps et ensuite un tel groupe.
Les enfants se mirent aussitôt à babiller, mais le Fyros aux cheveux rouges leva les mains en signe d'apaisement et demanda le silence d'une voix forte.
Ces enfants m'ont sauvé la vie aujourd'hui. Je Merci vous avez pratiqué cette tradition de votre peuple aujourd'hui même, comme ils me l'ont dit.
Il a rapporté brièvement, avec des mots appropriés, ce qui s'était passé et a souligné le courage des enfants.
Il a surtout pointé du doigt Nehi, qui l'avait tenu si courageusement et si longtemps.
L'arbitre a écouté attentivement et a finalement hoché la tête.
Puis il a fouillé dans son doublet et s'est tourné vers les enfants.
Voici les rubans rouges. Tous ceux qui veulent aller plus loin sur Avalae doivent s'en procurer un le plus rapidement possible.
Cillis s'agite sur l'épaule de Fyros et il le dépose rapidement.
Nehi avait déjà tendu le bâton à l'adresse Hote d'Accueil des Villages et maintenant le ruban rouge de Davae y flottait.
Cillis saisit le bâton et s'arrêta.
À côté d'eux, Bunis et Cordesi ont reçu leur ruban.
Puis les deux filles et enfin le binôme de garçons.
Unis, les jeunes Matis ont maintenant couru le reste du parcours en peloton.
Quand ils ont atteint Aavale,
De nombreux Homins s'étaient rassemblés à la porte pour les accueillir.
Et lorsque l'intendant du village a distribué les rubans dorés, l'air a été rempli d'acclamations et d'applaudissements.
Lorsque le dernier binôme est arrivée, elle était accompagné de nombreux Homins de Yrkanis qui voulaient célébrer la fin de la course avec eux tous.
Enfin, l'intendant a levé les bras et s'est adressé aux homins rassemblés.
Matis ! Regardez ces enfants qui ont terminé leur parcours pendant l'hiver.
Ils ont tous prouvé qu'ils avaient de l'endurance, de la force et du courage.
Mais certains d'entre eux ont accompli quelque chose de spécial au cours de cette année bénie.
Il a fait une courte pause pour faire signe au groupe autour de Cillis d'avancer.
La tête rouge d'excitation, les enfants s'avancèrent.
"Ces enfants ont lâché leurs baguettes !" tonna sa voix par-dessus l'assemblée.
Le silence s'est répandu.
Cillis était choquée.
Nehi, Bunis et les autres avaient également l'air perplexe.
Ils ont brisé la tradition de la course à pied. Ils sont tous loosey-goosey.
Il a regardé chacun des enfants avec sérieux.
Puis il a encore élevé la voix.
"Mais ils ont fait ce qu'il fallait !
Ils ont agi dans l'esprit de la course.
Ils ont compris ce qu'il voulait dire.
Une vie a été sauvée parce que ces enfants ont placé ce qui était important et juste au-dessus des simples règles du jeu et ont compris qu'il était nécessaire de travailler ensemble.
Lylanea dit : Des acclamations ont éclaté et une fois de plus, tous les enfants ont été soulevés sur des épaules, la vraie célébration a finalement commencé.
Au milieu de l'agitation, Cillis a trouvé ses parents et a couru vers eux.
Sa mère l'a embrassé avec effusion et si un père pouvait apporter un peu plus de fierté à son stand, son gilet exploserait sûrement.
Un Emprise s'est également installé sur l'épaule de Cilli.
Nehi et le messager Fyros se tenaient là.
Maintenant, vous deux. Je dois continuer et mener à bien ma mission.
Je vous dois la vie.
C'est vous qui m'avez trouvé et vous avez eu le courage de m'aider.
Pour cela, je vous donne Merci. Que le site Kami vous protège.
Si vous venez un jour à Pyr, demandez Collix Becoubs.
Je le suis, et tu es le bienvenu dans ma maison pour toujours.