Culte Noir de Ma-Duk

De EncyclopAtys

Résumé

Le Culte Noir de Ma-Duk est un culte kamique autrefois suivi par les Rôdeurs d'Atys, et avant eux par une tribu zoraï des Anciennes Terres. Il se distingue du Kamisme des Révélations par sa philosophie très belliqueuse, son caractère ésotérique, ainsi que son origine incertaine et mythique.

Différences principale avec le Kamisme des Révélation

  • Contrairement au Kamisme des Révélations, qui est un culte exotérique enseigné publiquement, le Culte Noir est un culte ésotérique, transmis uniquement à de rares initiés.
  • Tandis que le Kamisme des Révélations prône l'Illumination par l’équilibre et le rejet des excès, le Culte Noir de Ma-Duk considère que l'Illumination ne peut être atteinte que par l’éradication des fidèles de Jena et de la Karavan. Pour ses adeptes, Ma-Duk est belliciste par nécessité, car seul l’anéantissement de la Karavan, responsable des ravages environnementaux et la dégénérescence d'Atys, permettra de briser l’équilibre corrompu et de sauver toute l'hominité.

Termes spécifiques au culte

  • Foi Véritable : Croyance en le Culte Noir de Ma-Duk, la seule qui vaille, en opposition à tous les autres cultes d'Atys.
  • Masque Noir : Zoraï le plus méritant de la tribu originelle. Destiné à devenir le Guerrier Sacré.
  • Guerre Sacrée : Période durant laquelle la tribu originelle abandonnera son isolationnisme pour marcher sur Atys et déclencher l’ultime guerre sainte, visant à anéantir définitivement la Karavan.
  • Guerrier Sacré : Représentant du Culte Noir en contact direct avec Ma-Duk, et chargé de diriger la Guerre Sacrée en son nom.
  • Guerriers Noirs de Ma-Duk : Soldats d'élite obéissant aux ordres du Guerrier Sacré. Par extension, ce terme peut désigner tous les combattants engagés dans la Guerre Sacrée au côté du Guerrier Sacré.
  • Jours Heureux : Âge d'or où les Guerriers Noirs de Ma-Duk pourront déposer les armes et abandonner la guerre, une fois la Karavan éradiquée. Par extension, ce terme peut également désigner une forme d'Illumination collective.

Commandements, préceptes et pratiques

Aucun commandement précis du Culte Noir de Ma-Duk ne sont à ce jour connus. Cela pourrait s’expliquer par le caractère ésotérique du culte et le faible nombre de fidèles qu’il a rassemblés. Les rares sources et témoignages évoquent l’existence d’un cube d’ambre renfermant ces secrets, mais celui-ci demeure introuvable, et son existence reste incertaine.


Certaines formules et prières, utilisées comme des mantras, sont en revanches connues :

  • Les Guerriers Noirs absorbent leur souffrance et s’ouvrent à la douleur.
  • Comme l’os, l’esprit devient plus solide une fois brisé.
  • Ma-Duk nous offre l'ultime douleur pour que nulle peine au monde ne puisse atteindre jamais ses soldats.


Des pratiques et des préceptes, hérités de la tribu originelle, ont également été décrits :

  • La Cérémonie de la Pousse : Les Zoraïs devaient endurer la pousse de leur masque, ici appelé masque de mérite (et non masque de parenté), sans aucune aide. Si la souffrance provoquait leur mort, cela signifiait qu’ils n’étaient pas dignes de devenir Guerriers Noirs. Cette épreuve était accompagnée d’une grande cérémonie rituelle collective, destinée à soutenir l'enfant dans sa douleur.
  • L’Exil : Après la pousse de son masque, le jeune adulte devait s’exiler dans un territoire occupé par des fidèles de la Karavan, tuer un nombre d'ennemis égal au nombre de membres de sa tribu, extraire leur graine de vie, puis revenir avec. Une cérémonie de clôture était ensuite organisée, où chaque membre de la tribu devait consommer une des graines de vie, afin d’absorber l'âme de l'infidèle tué pour se renforcer.
  • Des tatouages rituels de mérite étaient gravés sur les masques des membres de la tribu en fonction de leurs prouesses et de leur dévouement. Plus un masque était tatoué, plus le Zoraï était considéré comme méritant. Le plus éminent d’entre eux, dont le masque était entièrement noir, portait le titre de Masque Noir.
  • Après leur mot, les membres de la tribu ayant toute leur vie respecté les préceptes du Culte Noir de Ma-Duk voyaient leur masque être accroché à un grand totem, un symbole d'honneur suprême.

Reliques

  • Un exemplaire du premier tome de La Guerre Sacrée. À été retrouvé par Lai'Suki et Vao Lu-Hoo. Aujourd'hui conservé aux archives de Jen-Laï.
  • Un jeu de sept dés orangés, possédant entre quatre et vingt faces non pas chiffrées, mais gravées de fines lignes entrecroisées, qui aurait appartenu à la doyenne de la tribu originelle, et qui lui servait à réaliser ses prédictions. À été retrouvé en même temps que le livre et aurait été gardé par Lai'Suki.
  • Une dague rituelle à la lame noire finement ciselée, retrouvée en même temps que le livre et le jeu de dès, et qui aurait été récupéré par Vao Lu-Hoo.
  • Une massue nommée Grong, qui aurait appartenu à Pu Fu-Tao, et dont Kiriga aurait hérité de Kalbatcha, à l'époque Guide des Rôdeurs d'Atys.
  • Un cube d'ambre introuvable.

La possibilité que ces reliques soient des contrefaçons ne peut être écartée.

Légende

Si l'on en croit la légende, le Culte Noir de Ma-Duk serait originaire des Anciennes Terres, et aurait d'abord été suivi par une tribu zoraï isolationniste vivant au sud-est de l'ancien territoire de la Théocratie Zoraï. Opposée à cette dernière, la tribu condamnait ses liens avec la Karavan et sa vénération de Jena, alors unanimement considérée comme le Kami Suprême, conformément aux enseignements du Kamisme jenaïste.

Après le Grand Essaim, Pü Fu-Tao, unique survivant de cette tribu, aurait rassemblé des rescapés et leur aurait enseigné la Foi Véritable, ouvrant pour la première fois le culte à des non Zoraïs, et donnant ainsi naissance aux premiers Guerriers Noirs de Ma-Duk. Il aurait ensuite mené la Guerre Sacrée, dans le but de faire des Anciennes Terres un territoire entièrement kamique et de faire advenir les Jours Heureux.

Finalement, ce culte aurait été exporté sur les Nouvelles Terres, bien que les circonstances exactes de cette transmission restent inconnues.

Figures

  • Masque Noir et Guerrier Sacré : Pü-Fu Tao.
  • Confident des Ombres : Bélénor Nébius.

Sources

Le livre La Guerre Sacrée, dont seul le premier tome a été retrouvé à ce jour, aurait été écrit par Bélénor Nébius, un compagnon de premier ordre de Pü-Fu Tao. Cette œuvre, considérée par les historiens comme un roman plutôt qu’un récit historique, constitue la principale source d’informations sur le Culte Noir de Ma-Duk. L'identité de l'auteur elle-même est sujette à caution, et Bélénor Nébius pourrait ne jamais avoir existé.

Le seul exemplaire connu de ce livre a été retrouvé par Lai'Suki et Vao Lu-Hoo dans un petit repère située sous une racine du Bosquet de l'Ombre, avec d'autres apparentes reliques [1].

Il serait logique de supposer que les Rôdeurs d'Atys possédaient eux-mêmes un exemplaire, voir les exemplaires suivants jusqu'alors introuvables, bien que cela ne puisse être confirmé.

L'exemplaire retrouvé par Lai'Suki et Vao Lu-Hoo est aujourd'hui conservé aux archives de Jen-Laï.

Critiques

Selon la Théocratie Zoraï, le Culte Noir de Ma-Duk est une doctrine ésotérique issue du Kamisme des Révélations, considérée comme hérétique et reposant sur des textes jugés apocryphes par cette dernière. Pour les initiés, cependant, ce culte serait antérieur au Kamisme des Révélations, remettant ainsi en cause l’idée que Hoï-Cho ait été le premier Zoraï à rencontrer Ma-Duk et à révéler son existence au reste de l’hominité.

Toutefois, cette affirmation n’est reconnue par aucun historien. De plus, la principale source d’informations sur ce culte étant vraisemblablement un roman, cela remet en question sa réalité historique et jette le doute sur la fiabilité de l’ensemble des récits qui lui sont associés.