De EncyclopAtys
Les années de victoires aux tournois de retch étaient déjà loin derrière Aephyrius Aponix. Il était maintenant en place depuis quelques années à son poste de général. Il était respecté pour sa discipline et son courage, et était invaincu au combat depuis si longtemps qu'on le pensait invincible. Il était aussi respecté pour sa détermination implacable dans sa recherche de la Vérité.
Alors il quitta l'armée et alla s'acheter une pioche : la première chose à faire était de redécouvrir le sol ! Et il finit par apprendre l'existence d'un maître en forage, un tryker nommé O'gains Rippan qu'il put retrouver rapidement. Il le trouva en train de prodiguer des soins à l'écorce alors qu'il extrayait de la résine de moon.
« Es-tu le plus grand foreur d'Atys ? Je suis Aephyrius Aponix, bras armé de l'empire. demanda-t-il.
— C'est ce qu'on dit de moi. Je suis en contact avec la planète. On dit de moi que je suis les jambes de la Fédération. Que me veux-tu ?
— Apprends moi. Aide moi, et je t'aiderai, je t'en prie. Ensemble, nous nous compléterons."
— Très bien. répondit le tryker. »
Ils s'entaillèrent alors la paume de leurs mains droites, et au moment de les serrer pour sceller leur accord, leurs mains restèrent collées, puis fusionnèrent. La fusion continua du bras au reste du corps, et un seul homin se trouvait maintenant présent.
« Je sais me battre, et je connais l'écorce. Je dois maintenant connaître les animaux. se dit-il. »
Et il partit en quête du plus grand mage existant. Pourquoi un mage direz-vous ? Mais parce qu'ils savent influencer les esprits, les effrayer, les endormir, etc. Ils en connaissent donc les rouages. Or, dans un endroit reculé de la jungle se trouvait une zoraïe du nom de Zhengi Mia-Pio qui méditait tranquillement, les yeux fermés. Cette zoraïe était connue comme étant la plus grande mage d'Atys par tous les meilleurs connaisseurs, et notre homin dût faire un voyage de plusieurs années pour réussir à la trouver.
« Es-tu la plus grande mage d'Atys ? L'homine connue sous le nom de Zhengi Mia-Pio ? Je suis le plus grand combattant et le plus grand foreur, et je viens demander ton aide.
— Zhengi Mia-Pio est bien mon nom. Quelle aide attends-tu de moi ?
— Je connais le combat, et je connais l'écorce. Je suis les bras et les jambes. Apprends moi les rouages de l'esprit. Je t'en prie.
— Je t'attendais. Je ferai ce que tu me demandes." »
Ils entaillèrent leurs paumes pour les joindre, et la fusion se produisit à nouveau. L'homin résultant s'assit pour méditer encore, et ses pensées n'étaient toujours pas en paix.
« Je dois trouver ce qui lie mes parties. Je dois trouver qui utilise l'écorce, ses bras et sa tête ensemble. Je dois trouver le meilleur artisan. »
Il trouva alors dans un atelier de Natae l'homine au talent d'artisanat le plus loué de tout Atys. Une certaine Cinio Lildo.
« Es-tu la meilleure artisane d'Atys ? Est-tu Cinio Lildo, dont les confections sont louées partout ? Je suis les bras du combat, les jambes de l'écorce et la tête de l'esprit."
— C'est mon nom. Que me veux-tu ?
— Je connais le combat, l'écorce et l'esprit. Tu es la liaison de ces savoirs. Aide-moi. Apprends-moi. Je t'en prie.
— Je peux le faire, et je le ferai. »
Chacun aura maintenant compris : il scellèrent un pacte qui les fusionna. Mais l'homin ainsi créé était encore bien perdu.
« Je connais maintenant tout ce dont j'ai besoin, mais je suis plus perdu que jamais. J'étais un, et aujourd'hui je suis quatre et je ne connais même plus mon nom. Et mes personnalités se contredisent ! »
L'homin tomba à genoux, perdu, sans savoir quoi faire de plus.
Il finit par errer plusieurs années, faisant le tour d'Atys une fois de plus. Puis, un jour, alors qu'il méditait sur la colline de la Fin de la Destinée, il sentit quelque chose qui tapotait son épaule. Il se retourna brusquement, mais ne vit rien et entendit un rire. Il se retourna et vit devant lui un homin étrange, ou une homine, il ne parvenait pas à le déterminer, vêtu de couleurs vives, qui dansait et virevoltait autour de son feu.
« Mais, qui est-tu ? Et comment est-tu venue sans que je ne te voie ? »
L'homine riait de plus belle.
« Tu es tourmenté, n'est-ce pas ? N'as-tu rien oublié ?
— Comment me connais-tu si bien ? J'ai tout appris ! Je ne peux pas avoir oublié quelque chose ! »
L'homine le regarda des pieds à la tête en rigolant.
« Des jambes, des bras, un torse et une tête. Il manque quelque chose. »
Il tomba à genoux, terrassé par cette nouvelle. Les mains sur l'écorce et la tête vers le sol, il répondit.
« Oui, je suis tourmenté. Je t'en supplie, dis-moi ce qu'il me manque. »
L'homine tourna autour de lui, la main sur son épaule, et finit par lui dire à l'oreille.
« Mais, un cœur voyons ! Je suis ce cœur, et je vais t'aider. »
Elle lui sourit, mais éclata de rire quand il entailla sa paume et lui présenta.
« Mais non voyons ! Comme ça ! »
Et elle l'embrassa longuement. Jusqu'à ce qu'ils finissent par fusionner enfin.
L'homine restante rigola de bon cœur et s'esclaffa.
« Enfin, je suis en paix ! »