Version du 28 mai 2021 à 18:10

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La dernière édition était de Lanstiril le 2021-05-28.

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Ces événements, comme tant d'autres dans mes archives, ont eu lieu il y a longtemps et je ne peux pas garantir que toutes les informations qu'ils contiennent sont absolument exactes, mais à l'époque, je tenais mes archives avec diligence. J'espère donc que vous trouverez cela utile, ou du moins intéressant.

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Alors que je me dirigeais vers la bataille à venir, j'ai prié à l'intérieur des confins de mon casque Kara-Parok : "Jena, garde toutes nos graines dans tes mains et laisse ton souffle renforcer nos âmes. Donne-nous la force de survivre à ce danger pour continuer à Te servir."
" Ces maraudeurs sont vraiment superbement équipés et entraînés ", cela m'a traversé l'esprit en Inspotant les premières fortifications qui avaient été érigées sur les pentes du talus menant à la Région de la Source Cachée. En quelques jours à peine, les troupes ennemies avaient réussi à construire et à fortifier de formidables défenses.
L'ascension de la région du Knoll of Dissent était bloquée par deux tours et un grand nombre de soldats en armure noire montaient la garde sur le chemin menant à la steppe.
Je me suis retourné pour regarder les visages de mes compagnons d'armes. Notre groupe se composait d'environ trente à quarante Homins, moitié Matis moitié Tryker, avec quelques Fyros et encore moins de Zorai, qui avaient choisi de se battre à nos côtés. La plupart semblaient confiants et courageux, mais j'étais sûr que certains, comme moi, avaient du mal à garder leur confiance à la vue des forces ennemies et cachaient leur peur sous leur casque.
Nous étions peu nombreux. Peut-être trop peu. J'ai espéré et prié pour avoir la force de faire face à nos ennemis.
Nous avions des informations selon lesquelles une attaque parallèle à la nôtre, lancée depuis le Désert Ardent par les Zoraï et les Fyros, allait avoir lieu, je n'avais aucune idée si ces forces étaient plus nombreuses que la petite force Matis qui s'était rassemblée ce jour-là. Il est vrai qu'il s'agissait d'une collection d'Homins vraiment courageux et de grands guerriers, mais nous étions tout de même cruellement peu nombreux.
Quelques-uns qui étaient prêts à affronter l'ennemi et à faire de leur mieux pour défendre leur liberté durement acquise.
Cette pensée m'a donné la force que je cherchais et j'ai marché la tête haute. Nous avons affronté les Kitins et nous avons gagné. Nous avions affronté pire que cela.
J'avais horreur de combattre d'autres Homins, mais pour protéger mon peuple et les Homins des Nouvelles Terres, je devais le faire. J'avais prêté serment au roi Yrkanis et je le tiendrais.
Lentement, notre petit groupe de guerriers a traversé la plaine devant les falaises abruptes qui bordaient la plaine plus élevée où se tenait l'ennemi. Nous avons vu leur force et leur puissance et j'ai frissonné.
Ils nous voyaient aussi.
Ils ont raillé, ri et se sont moqués de nous.
Ils ont pointé du doigt le petit groupe pathétique de guerriers que les Nouvelles Terres avaient levé. Non, cela ne pourrait jamais être une menace sérieuse pour leur armée.

Debout sur un affleurement rocheux, Rocho di Anichio, le chef des renégats du Premier Désert, sourit froidement. Cette bande de loqueteux n'aurait aucune chance contre ses guerriers entraînés et ceux de ses alliés. Son regard se porta sur la plaine située sous les contreforts de la Région de la Source Cachée et sur les quelque 30 Homins qui s'approchaient de sa position.
Souriant, il a observé leur pathétique première tentative d'attaque. Ils étaient aussi indisciplinés qu'un troupeau de Yobos paniqués. Sauvage et impétueux, les combattants ont chargé en avant, laissant leurs mages loin derrière et hors de portée de toute tentative de guérison. Il avait presque envie de rire. C'était incroyablement embarrassant pour "Son Altesse Yrkanis", le bâtard, que de telles vermines soient sa seule ligne de défense.
Il regarda les guerriers courir férocement contre les troupes de maraudeurs. Et oui, ils ont même réussi à causer une petite brèche dans les rangs de l'infanterie. Mais pour les mages de combat bien entraînés, ici sur les falaises, ils n'étaient rien de plus que quelques mouches à écraser.
Des projectiles d'acide bouillonnant sifflaient et se répandaient sur le champ de bataille. Un froid glacial s'échappait des mains des autres mages, enveloppant les attaquants dans une glace aussi épaisse que les jambes d'un Shala. Ah, il aimait regarder les mages. Comment leurs mouvements bien pratiqués et disciplinés canalisaient la sève et invoquaient les éléments grâce à elle. Pas un mot ne passait leurs lèvres, seulement leurs mouvements tuaient.
Eh bien, il aimait ça, mais il aimait encore plus le combat rapproché. Encore une fois, ce sont les mouvements qui décidaient de la vie et de la mort, mais c'était une danse totalement différente.
Un guerrier a osé et réussi à percer les rangs de ses défenseurs. La magie dissipée perlait inoffensivement sur une bulle invisible qui l'entourait, comme de l'eau. Oui, il avait entendu parler de ça. Certains homins pouvaient temporairement annuler toute magie proche d'eux en concentrant leur sève inhérente.
Voyons combien de temps celui-ci tiendrait. D'autant plus que cette aura n'offrait aucune protection contre les épées et les coups de pistolet.
Alors que le combat se rapprochait, il reconnut les lignes épurées d'une armure féminine.
Une Matis, à en juger par sa silhouette. Portant une armure de couleur ambre finement travaillée. Elle a sprinté le long de la pente et s'est dirigée vers sa position avec une grâce légère. Elle a habilement esquivé les épées de plusieurs guerriers et a évité la plupart des balles des fusiliers. Certaines ont ricoché ou se sont plantées dans son armure. Elle avait probablement pour but de distraire les mages, ou même de les tuer, afin que ses compagnons plus bas aient une approche plus facile de la mêlée. En fait, elle a atteint le bord de sa position et un mage a été victime de son épée. Mais alors c'était fini. Elle n'avait presque aucune chance.
Les mages ont retourné leurs sorts contre elle et avec un cri, elle est tombée sous l'assaut soudain d'énergie mortelle.
Calmement, il s'est approché et l'a regardé.
Elle gisait molle, se contractant un peu. Jusqu'à présent, son casque et son armure étaient pour la plupart intacts, mais le puissant sort d'onde de choc qui l'avait frappée avait dû briser tous les os de son corps alors que son aura protectrice s'affaiblissait et disparaissait finalement.
Un mince filet de sang suintait de son casque, elle toussait à l'agonie tandis qu'il se penchait sur elle, essayant de distinguer quelque chose à travers les fentes de son casque. Des yeux ambrés, pleins de rage et de douleur, étincelaient à l'intérieur. Il a probablement reconnu le sceau d'officier sur son armure et les couleurs de sa tribu.
"Toi... Bâtard ! - Tu es à moi !" a-t-elle craché dans un puits de sang.
Une soudaine vague d'amusement le fit rire au visage retourné de la jeune femme.
"Hahaha ! Pour l'instant, ton corps qui va bientôt mourir appartient à mes soldats, petite Matis. Tu n'as pas vu que ton groupe pathétique n'a aucune chance ?", dit-il en se moquant.
"Je t'aurai ! - Un jour. - Je te le jure... par le souffle du dragon. " a été la réponse étouffée, pleine de douleur, de sous le casque.
"Jure-le autant que tu veux. Tu as déjà perdu."
Il donna un coup de pied vicieux dans son flanc frissonnant et se retourna pour regarder le champ de bataille et faire face à ses troupes.
En riant, il s'est exclamé, "Regardez camarades. C'est tout ce que le grand royaume a à offrir contre vous ! Pas étonnant qu'il ait été si facile d'attaquer et de voler les marchands juste sous son nez !"
Ses soldats riaient et applaudissaient. A leurs pieds gisaient les corps déchiquetés des quelques imbéciles qui s'étaient opposés à eux.
Ah, comme il appréciait ces moments. C'était une bonne idée de s'allier avec Akilia et les autres. Bien qu'il se méfiait de ce Zoraï à la tête de gland.
Un scintillement dans l'air lui fit lever les yeux au sol. Les Matis avaient disparu.
Elle était donc allée dans les bras de Jena et s'était fait ranimer au sanctuaire, là-bas, au loin. Oh, laissez-la.
L'un après l'autre, les autres guerriers tombés disparaissent, eux aussi, du sol gorgé de sang.
Il serait surpris qu'ils soient assez stupides pour réessayer.

Je me suis réveillé au sanctuaire de la Karavan, devant l'entrée des Racines Primordiales, dans le Knoll Of Dissent.
Tout mon corps me faisait mal et même la bénédiction de Jena ne parvenait pas à me faire oublier l'horreur des dernières minutes. En gémissant, je me suis levé et j'ai fait quelques pas chancelants, j'ai pris une grande respiration et l'odeur de moisi et d'amertume des racines primitives provenant de l'énorme trou dans l'écorce derrière moi m'a piqué le nez. Cela m'a aidé à me vider la tête.
En commençant à bouger, j'ai eu l'impression que certains de mes os et de mes muscles étaient encore en train de se ressouder. Ma santé n'était certainement pas à son apogée. Je me suis détendu du mieux que j'ai pu et j'ai laissé le rythme de la course dissiper les dernières douleurs et vertiges qui me saisissaient chaque fois que je réclamais la bénédiction de la déesse de la restauration. Loin devant moi, je voyais d'autres Homins revenir en courant vers le lieu de la bataille.
Ils savaient tous que s'ils échouaient, le royaume tomberait dans le désastre.
Nous nous sommes à nouveau rassemblés au pied du chemin étroit et escarpé menant à la Région supérieure. Nos attaques précédentes, sauvages et non coordonnées, avaient causé une brèche dans les défenses des maraudeurs, mais beaucoup d'entre eux se cachaient encore derrière les tours de garnison et dans le terrain impraticable derrière celles-ci.
Cette fois, nous avons procédé de manière plus coordonnée. Lentement et avec détermination, nous avons battu les différents groupes de défenseurs et même si parfois j'étais victime des sorts des adversaires, un ami était là qui me remettait sur pied avec sa magie. Le combat était difficile, mais finalement nous avons atteint la fin de la "rampe" et avons pu pénétrer plus profondément dans la région.
Au loin, j'aperçus quelques silhouettes en fuite et je suis sûr d'avoir reconnu l'armure bordée de rouge de mon tourmenteur précédent. Le lâche a manifestement préféré battre en retraite, plutôt que de nous affronter. Me frapper quand j'étais à terre et à sa merci. Méprisable. Et s'allier avec les Maraudeurs, un acte odieux de trahison.
J'ai suivi les autres Homins plus profondément dans la steppe, prêt pour un combat soutenu et compliqué. Les Kitins rampaient encore sur l'herbe sèche et les Cuttler et Torbaks se cachaient dans les buissons et derrière les dunes. Mais notre petit groupe a continué son chemin sans se décourager.
Finalement, cependant, nous sommes tombés sur un spectacle qui nous a coupé le souffle.
Les maraudeurs avaient vraiment fait un travail effrayant. Autour de l'avant-poste de Berello, d'autres tours fortifiées avaient vu le jour, de simples écuries avaient été construites et des huttes grossières se dressaient les unes à côté des autres, offrant un abri à une armée.
C'est ce à quoi nous étions confrontés.
Leurs guerriers étaient plus nombreux que nous, au moins 3 contre 1.
Un murmure a parcouru nos rangs. Comment pourrions-nous vaincre cette énorme armée ?
Mais il était trop tard pour toute considération.
Une escouade s'est détachée de l'armée principale et s'est dirigée vers nous. Nous n'avions pas d'autre choix que de nous défendre.
La bataille était féroce et des vagues successives d'unités de Maraudeurs se jetaient sur nous.
Mais nous sommes restés inébranlables. Nous avons tenu notre position et avons même avancé lentement, au ralenti.
Ce devait être une intervention divine. Jena a guidé nos mains, nous a donné force et courage et plus d'une fois j'ai fait l'éloge de Jena et de mon pays : "Jena Ayie ! Yrkanis Ayie ! Matia Ayie !"
Puis soudain, les rangs de l'ennemi se sont gonflés. Leur nombre menaçait de nous submerger. Nous nous sommes battus, avec un courage né du désespoir. Au milieu du grand camp, entourés de guerriers ennemis. Les armures des ennemis nouvellement arrivés portaient la marque du bandit Sirgio, dont le camp était à mi-chemin du Désert Ardent. Lui et ses cohortes avaient rejoint les autres Maraudeurs dans cette bataille. Mais, il fallait s'y attendre. Là où il y a du profit à faire, les opportunistes ne sont pas loin derrière.
Un coup d'épée manqua de peu mon ventre, et ma contre-attaque fut parée par le rapide guerrier Tryker que j'affrontais. Dans la mêlée, j'ai remarqué quelque chose qui ressemblait à un éclair de chaleur sur les collines de la steppe. Puis une boule d'énergie bleue incandescente a tracé son chemin dans le ciel en un arc haut et crépitant. Elle a éclaté au milieu d'un groupe de fusiliers maraudeurs retranchés derrière les hauts plis de l'écorce sèche de l'avant-poste de Berello. La foudre a jailli de l'un à l'autre et plus loin encore. Trépignant, les hommes tombèrent au sol alors que derrière eux, quelques silhouettes sauvages escaladaient la pente. Armes verrouillées et sauvagement absorbées dans la danse de la magie.
"C'est le Fyros et le Zoraï !" Je me suis exclamé. Une courte acclamation s'éleva parmi les Homins qui se battaient pour Matia.
Avec un courage renouvelé, nous nous sommes jetés à nouveau dans la bataille. Les maraudeurs étaient désespérés. Parmi eux apparaissaient des animaux modifiés. Atteignant des tailles énormes et beaucoup plus agressifs que leurs parents.
Le diabolique alchimiste Muang Hoi-Gi faisait cause commune avec les ennemis des nations homines. Ses abominations ont pris beaucoup d'entre nous au dépourvu et nous avons eu du mal à être victorieux.
Les grands Gingos enragés élevés par l'étrange Fyra nommé Mezix sont également intervenus dans la bataille. Cependant, ils n'étaient pas aussi nombreux que l'on aurait pu s'y attendre. Le raid sur le camp de Mezix, il y a quelques semaines, avait probablement contribué à réduire leur nombre.
De temps en temps, j'entendais le cri de guerre féroce d'un homin, qui criait le nom : Akilia. Elle était donc là, elle aussi, quelque part. Puis, dans le vacarme de la bataille, j'ai entendu des cris de colère et des malédictions visant l'alchimiste zoraï. Comme je l'ai appris plus tard, Muang avait quitté l'alliance quand il est apparu que les forces de la Nouvelle Terre prenaient le dessus. Akilia elle-même était censée avoir dit quelque chose sur le fait que tout ceci était un "test".
Pour quoi faire ?
Une fois de plus, cela a été laissé à la spéculation.
Finalement, les Homins ont regagné la région de la Source Cachée.
La menace de l'ennemi du passé était une fois de plus écartée. La bataille gagnée, la guerre loin d'être décidée.
L'ex-Sénateur Zelion, traître à l'Empire Fyros, est tombé entre les mains de l'armée Fyros. Apparemment, ses alliés n'avaient plus besoin de lui.
Cependant, je reste convaincu qu'il y a un autre traître quelque part dans l'Empire.
Rocho Valerio et ses déserteurs étaient un problème auquel le royaume Matis devait faire face. Muang menaçait tous les Homins, et l'étrange Nung Horongi avait été livré aux Trykers, parce qu'ils avaient des preuves qui suggéraient qu'il était impliqué dans l'assassinat du gouverneur Still Wyler.
Les mois et années à venir de Yena ne seraient certainement pas faciles pour les Homins des Nouvelles Terres. Mais, comme les 30 courageux guerriers qui ont tenu tête à une force supérieure, les quatre peuples des Nouvelles Terres se battront pour déterminer leur propre destin !

Lylanea Vicciona, Ranger, Barde des Quatre Nations

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