De EncyclopAtys
Ciochini Cuisi Récit raconté par un scribe matis anonyme, bien après le Grand Essaim :
Ciochini Cuisi était un jeune matis de bonne famille. Il aimait à se promener dans la somptueuse capitale Matis, Yrkanis, lorsqu'il ne devait pas suivre les cours dispensés aux jeunes de son âge. Mais comme eux, il rêvait de lointaines contrées avec bien plus de passion que quand il s'agissait d'apprendre ses récitations. Pourtant son rêve n'était pas de devenir explorateur, d'explorer des terres vierges de la présence homine. Non. Le rêve de Ciochini était de devenir un historien célèbre, comme le chroniqueur Erlan, dont il avait lu tous les écrits. Le jeune matis aimait son peuple, plus encore que les autres matis. Cet amour pour les siens s'étendait donc naturellement à l'histoire du peuple de la forêt, et il voulait connaître chaque petit détail des jours, des années passés, depuis les premiers souvenirs matis jusqu'au règne de l'actuel roi Yrkanis en passant par les tragédies que furent le Grand Essaim et la guerre Kitin...
Pour assouvir sa soif de connaissance en matière d'histoire, le jeune Ciochini se rendait souvent chez sa grand mère, Miarni Cuisi. La vieille matis avait connu la guerre des kitins et la traversée historique des primes racines. Chaque creux et chaque pli de son visage racontait une histoire différente, chacune plus passionnante à entendre que la précédente. Ciochini apprenait lors de chacune une autre facette de l'histoire de son peuple. Oh, bien sûr, sa grand-mère n'était pas historienne, elle était loin de tout connaître, et ses souvenirs avaient bien souvent subi le lissage du temps. Mais elle maîtrisait certaines périodes de l'histoire avec une telle perfection, qu'elle était de meilleur conseil que bien des historiens royaux. Et puis, elle n'oubliait jamais d'agrémenter ses histoires avec quelques commentaires personnels, totalement subjectifs, et parfois futiles, mais ce n'était finalement pas étonnant de la part d'une vieille femme matis au caractère aussi affirmé…
Ce jour là, n'ayant pas de cours avec son précepteur, Ciochini se rendait d'un pas décidé vers le magnifique arbre-ville qui abritait dans son feuillage l'appartement de sa grand mère Miarni. Le domestique tryker de Miarni laissa le petit-fils entrer. Ciochini alla donc, comme à son habitude, vers le bureau de sa grand-mère et entra, sans gêne.