La Forêt d'Eleisontae, histoire des Lumières d'Atys, 2e partie

De EncyclopAtys

Background


  • 2ème partie :

La forêt d’Eleisontae

Se levant un instant le guerrier marche dans la pièce du conseil. Sur un mur subsiste les restes d’une tapisserie. Celle ci est déchirée de toute part. Pour avoir passé de nombreuses heures dans cette salle, le guerrier se souvient de la scène représentée sur cette fresque. Elle raconte les légendes d’Eleisontae et de l’Arbre, les légendes de Prakka et de la création de la confrérie.

Sortant de sa contemplation, il réajuste son haubert scintillant. De son sac posé à coté de l’entrée, il extrait une vasque. Il l’ouvre et boit une longue gorgée. Ainsi rafraîchit, le guerrier retourne à ses lectures. Tournant la page, il reprend et vit ceci :

« L’on raconte que dans la forêt où Eleisontae donna cette arbre magique, Prakka y vécu pendant de longue et longue année, l’arbre lui conférant une vie bien supérieur à la vie des autres homins. Prakka rendit cette forêt, sa forêt en somme, plus belle et plus verdoyante qu’aucune autre.

Dans son jeune temps, la main de l’homin tenta de prendre possession de la forêt où Prakka vivait. Ne sachant comment faire pour protéger la forêt, il se dit que l’Arbre pourrait l’aider. Il se souvenait des enseignements de son maître et des avertissements face à une utilisation négative de la Lumière. Mais il se dis aussi que la protection de l’Arbre doit aussi inclure la protection de la forêt qui les entoure et les fait vivre. Cette décision prise, il entra dans la pièce où la plante magique se trouvait. Il s’assit en tailleur et se mit à réfléchir. Alors qu’il n’avait formulé le moindre souhait, des images commencèrent à affluer dans son esprit. Au début, cela ressemblait à des défilements d’images sans queue ni tête, sans lien entre elle. Comme si des milliers et des milliers d’étoiles défilaient dans sa tête à une vitesse folle et inimaginable par le jeune matis. Puis les images ralentirent pour se concentrer en une seule sphère brillante et attirante. La lumière se brouilla puis une vision revint sans cesse. Une vision de plantes au proportion gigantesques poussant et grandissant jusqu’à faire disparaître un objet cubique. La vision sembla durée un instant. Prakka ouvrit alors les yeux. Au loin le jour se levait. Il avait passé une journée. Une journée complète dans la pièce avec l’Arbre. Comprenant le message suggéré par la Lumière, il sortit. Il mit à exécution l’idée reçu. Pour ne pas que les homins passant dans la forêt aperçoivent la maison, il fit poussée les plantes autour de la maison. Si bien qu’une fois la croissance de celles-ci finies, la maison était invisible a qui n’observait pas avec attention. Afin de parfaire son travail, il retourna voir l’Arbre et s’allia à la Lumière pour rendre la maison et une partie de la forêt repoussante pour les homins. Ainsi, la forêt fut protégée et Prakka pu y vivre pendant de nombreuses années.

Son isolation ne fut pas vaine. Il apprit beaucoup de choses et élucida beaucoup de mystère avec l’Arbre. Tirant connaissance pour développer sa forêt, utilisant sa puissance pour rendre le monde plus beau. Il cultiva de grand talent d’artisan et fit de nombreux essai pour créer les plus belles armes et plus belles armures imaginable et inimaginable. L’on dit que l’Arbre lui expliqua comment rendre vivantes ses créations. Il commença alors par érigeait une bâtisse plus importante. Il la fit poussée, tel un champignon géant, et dans lequel il creusa des pièces. A l’aide de fourmis il créa un système d’irrigation constant de la plante. Cela lui permit d’étendre les dimensions de son logis à tout instant. Dans les racines du champignon, il créa une pièce pour la Lumière. Par un système ingénieux inspiré des guêpes, il créa des ventilations permettant de laisser passer à la foi l’humidité, la lumière et la chaleur de l’Arbre. Si bien que partout où qu’il se trouvait, la lumière douce l’accompagnait. Vivant intelligemment avec sa « demeure », il laissait les animaux s’installaient dans les racines, les pièces où les ventilations. En échange de quoi, ceux-ci le débarrasser de ces déchets alimentaires. Il n’était donc pas rare de voir des colonies de fourmi migrer d’une pièce à l’autre. Il construisit aussi un jardin splendide, où chaque plante rivalisait de couleur avec sa voisine.

Le temps passa pour Prakka. Et comme pour son vieux maître, les années s’écoulaient doucement. Régulièrement, il partait de sa demeure en champignon pour plusieurs jours. Dormir à la pleine étoile était pour lui un plaisir. Et sentir le contact avec la nature, vitale. Au bout de la cinquième journée d’une de ses escapades, il prit la route du retour. Arrivant prés de sa maison champignon, il alla regarder si ses dernières boutures de plantes avaient prises. Au détour de son logis, il trouva une plante un peu particulière non issue du fruit de son travail. Une jeune homine endormie au creux de son arbre maison. Cela faisait des années qu’il vivait seul dans la forêt d’Eleisontae. Et voir un être de sa race ainsi blotti contre sa maison le laissa sans voix. Ses cheveux noirs comme le jais était couvert de boues. Et sa défroque, ne pouvant plus parlé d’habit dans l’état des choses, était pouilleuse. Prakka, rentra dans son logis et pris une couverture. Il recouvrit ainsi l’homine qui dormait. Il s’assit sur une branche d’un arbre proche et l’observa toute la nuit.

Au petit matin, l’homin se réveilla. Surprise de trouver une couverture sur elle, elle se leva prestement. Une voix s’éleva au alentour. - Bonjour jeune demoiselle. Qu’est ce qui vous permet de dormir sur ma maison ? » Sursautant, elle chercha la voix. - Montrez vous, dis-t-elle, vous qui habitez dans une forêt qui n’existe pas. Cela fait plusieurs années que je vis non loin de là et je n’ai jamais vu cette forêt ! » Une nouvelle fois la voix s’éleva, mais ne vint pas du même endroit. - Pourquoi me montrerai-je à une personne qui viole cette forêt. Forêt qui plus ai que vous n’étiez pas sensé voir. Comment êtes vous arrivez ici. » - Le jeu des questions maintenant. Très bien je ne suis pas pressé, je n’ai nulle part où aller. » Au fil de leurs discutions, l’homin compris que Prakka se cachait dans les arbres. Elle ne lui demanda plus de se montrer. Et plus il lui posé des questions plus elle appréciait cette voix qui venait de nulle part, et qui se donnait un mal fou pour changer constamment de lieu et de branches. Prakka appris ainsi que chassée par les siens, elle alla se protéger d’une pluie violente dans une forêt avoisinante. Sans le savoir, elle avait pénétrait dans la forêt d’Eleisontae. Pour une raison inconnu, le charme n’eu pas d’effet sur elle. Pénétrant plus profond dans la forêt, elle s’endormi affamé et épuisé sous un arbre gigantesque offrant protection. Au petit matin, la pluie avait cessé. Sa tribu l’ayant chassé, elle s’était décidait à rejoindre une ville proche, pour y exercer ses talents. Ne sachant quelle direction prendre, elle se leva et suivi son instinct. La jeune homine ne savait rien de la nature de la forêt et elle marcha pendant plusieurs heures. Où que ses pas la menaient, elle ne trouva jamais comment sortir de la forêt. Alors que la deuxième nuit tombait sur la forêt, elle retrouva le même arbre. Inquiète et ne comprenant ce qui lui arrivait, elle s’assit au creux de l’arbre gigantesque et s’endormit de nouveau. Au bout de la troisième journée, elle commençait à perdre espoir de trouver la sortie. Bien quel ne mourrait plus de faim grâce aux baies abondantes, elle était inquiète. Prakka écouta son histoire. Il dévoila aussi un peu de la sienne. Que la maison où il vivait était sa création à base de plante. Qu’il vivait ici depuis fort longtemps. Et que cette jeune homine était la première à visiter cette forêt de puis de très nombreuses années. « Vous devait être grand magicien pour cachée ainsi une forêt entière. - Vous en sauriez imaginée à quel point cette forêt est cachée. » Sans autre forme de procés, il fit rentré dans sa demeure l’homine dont il ne connaissais sinon un grand charme.

L’homine resta dans la demeure de Prakka pendant plus de 50 années. Elle se nommait Leïla. Prakka ne comprit jamais pourquoi elle resta ainsi avec lui dans la forêt enchantée. Elle etait souvent silencieuse, regardant son homin parcourir les bois alentours. Parfois, elle l’aidait à rendre la forêt plus belle que ce qu’elle n’était déjà. Elle donna à Prakka quatre enfants. Quatre enfants béni par la Lumière de l’Arbre. L’ainée, Galima, grande brune élancée, fière et douce à la fois. Très vite elle montra un intérêt grandissant à exercer les soins sur les créatures vivantes. Le second Cinwen était un pisteur hors pair. Grand amateur de chasse, au désespoir de son père. Namrod, le troisième avait l’esprit le plus vivace et le plus à même à manipulé les objet. Plus tard ses talents l’amenèrent à créer de magnifique armure et arme. Son frère Cinwen était d’ailleurs heureux des talents de Namrod. Le dernier Irmael était un doux rêveur. Passant plus de temps dans les arbres, il ne souhaitais juste partageais chaque instant dans la nature.

Les années passèrent. Mais le don de l’arbre ne fut pas accordé à Leïla.Et l’âge la rattrapa. Voyant cela, Prakka rentra en communion une ultime fois avec l’Arbre. Il vit alors qu’une et une seule personne, gardienne de l’Arbre, pouvait bénéficier de ce don. Prakka décida alors de renoncer à son rôle de gardien car, si Leïla disparaissait et qu’il restait, il ne pourrait vivre que dans la peine et la douleur. Regardant ces enfants sous la Lumière, il choisi Imrael comme successeur. Quelque temps plus tard Leïla et Prakka quittèrent la forêt enchantée.