Chroniques de VM

De EncyclopAtys


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Dernière édition: Leda, 16.04.2022
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Chronique n°1 - Une lettre mystérieuse

Léa Lenardi faisait les cent pas dans sa chambre.

« Es-tu certaine d’avoir vu le messager ? », demanda-t-elle à une de ses dames de compagnie.
« Sil, Votre Altesse. »

La Reine se demandait ce qu’un représentant de la Kuilde pouvait bien vouloir à son mari, le Roi Yrkanis. Certes, la situation du Royaume était pour le moins précaire, mais de là à ce que les agents de la Karavan s’y intéressent ?!

« Je me demande ce que l’avenir nous réserve. Cette nouvelle ne me dit rien qui vaille… », soupira-t-elle. « Corolle ! Crois-tu que ce message soit un bon présage ? »

La dame de compagnie afficha cette fois-ci un léger sourire, qui pouvait être lu de bien des manières. Elle s’inclina et fit signe que oui de la tête.

« Bien, j’espère que tu as raison… »

Léa se tourna et marcha vers le balcon de ses appartements. Elle s’arrêta au bord et contempla l’aube qui se levait sur Yrkanis. L’avenir pouvait bien sourire à nouveau au Royaume.

Extrait des chroniques de V.M.

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Chronique n°2 - Une rencontre impromptue

Mezza Triva se dirigeait vers ses appartements. Les derniers jours avaient été mouvementés… Que voulaient dont la Karavan et la Kuilde ? Elle soupira pour la centième fois de la journée.

« Que nous réserve l’avenir ? », se demanda-t-elle.

Elle allait passer le pas de la porte de son appartement quand elle entendit :

« Serae Mezza Triva ! »

Elle se retourna soudainement et vit Rodi di Varello se présenter devant elle.

« Duc Rodi Di Varello… Nous ne nous étions plus parlés depuis longtemps », répondit-elle en affichant un sourire légèrement crispé. « Je croyais que vous ne souhaitiez plus me parler depuis… »
« Je ne suis pas là pour remuer le passé… L’heure est grave », rétorqua Rodi Di Varello.

Il s’adossa au mur et croisa les bras. Il n’avait décidément pas la mine des bons jours. Mezza se dit que l’instant n’était plus au vieilles rancunes.

― « Soit, entre donc chez moi, nous pourrons discuter dans un cadre qui s’y prêtera peut-être plus…
- Fila, nous ne nous étions plus tutoyés depuis longtemps.
― Que veux-tu, le temps passe… De quoi souhaites-tu que nous nous entretenions ? Serait-ce à propos de la missive de la Kuilde ? »

Rodi Di Varello opina et répondit aussitôt :

« Sil, le Roi n’est plus sorti de ses appartements depuis depuis l’arrivée de cette missive. Même la Reine ne peut plus entrer.
- Tu ne me feras pas croire que c’est tout ce que tu sais, n’es-tu pas son conseiller ?
- Sil, je crois que nous allons véritablement devoir mettre à plat nos différends. Nous sommes à l’aube d’une décision qui changera le Royaume. Es-tu prêt à entendre ma proposition ? Pour le bien du Royaume ? »

Mezza Triva regardait Rodi Di Varello d’un air intrigué. Que diantre était-il en train de se passer ?

« Je t’écoute… »

Extrait des chroniques de V.M.

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Chronique n°3 - Une nouvelle maître d’armes

Elran Antolli était adossé au mur. Entouré d’autres soldats matis, il suivait avec attention le duel se déroulant entre Nini Cizzo et un jeune garde plutôt talentueux. Le combat durait plus qu’à l’accoutumée.

« Je vois que Nini a trouvé un jeune garde de valeur, il faudra le garder à l’oeil… Une bonne recrue n’est jamais de trop »

Elran se retourna et vit Mezza Triva à ses côtés. Il se mit au garde-à-vous en reconnaissant la Maître de guerre du Royaume.

« J'ai l'idée d'une mission pour notre chère Nini... Pensez-vous, Ser Elran, qu'elle est capable de transmettre ses connaissances en combat à une recrue de mon choix ?

― ... Oui, très certainement... Même si celui-ci risque de souffrir dans un premier temps. »

Elran se retourna et vit la fin du duel approcher. Si Nini pouvait apprendre ne fut-ce qu'un dizième de ce qu'elle maîtrise, cette fameuse recrue devrait devenir un bon guerrier.

« Faites cesser le combat Ser Elran et amenez-moi Nini, dit impérieusement Mezza Triva.

― Tout de suite Serae Mezza Triva»

Nini Cizzo s’arrêta lorsqu’Elran vint la voir et le suivit auprès de sa Générale.

« Serae Nini Cizzo, prenez une pique avec vous et suivez-moi ! Vous êtes dorénavant la maître d’armes d’une recrue qui a délaissé ses entrainements depuis trop longtemps… »

Elran et Nini se regardèrent l’un l’autre en affichant un regard interrogateur. Tous deux connaissaient Mezza Triva depuis longtemps mais n’arrivaient pas encore à percer les mystères qui l’entouraient… Nini s’inclina, prit une pique et suivit la Maître de Guerre matis.

Après quelques minutes de réflexion, Elran pensa comprendre et se dit que Mezza n’avait sans doute pas tort. Il aurait sûrement besoin d’une mise à niveau, ce qui le fit sourire de bon coeur.

« Surtout avec Nini Cizzo comme maître d’armes ! », lâcha-t-il tout haut sans s’en rendre compte.

Extrait des chroniques de V.M.

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Chronique n°4 - Un père un fils…

Elran Antolli parcourait les couloirs du palais une missive à la main. Il était convoqué par la Reine Léa et s’y rendait le pas léger. Cela faisait en effet quelques années qu’il n’avait pas eu l’honneur d’un entretien privé avec Léa Lenardi.

Elran avait encore connu son père, Bravichi, il y a bien des années de cela. Jena ! Les années passent… Elran hâta son pas, il ne voulait pas la faire attendre plus longtemps. Une des dames de compagnie de la reine, Corolle di Fumaroli l’attendait dans l’antichambre et l’accueillit.

« Deles silam Ser Elran Antolli, enchantée de vous revoir.
― De même, Serae di Fumaroli, répondit Elran d’un ton poli mais en durcissant légèrement ses traits.

- La reine vous attend, entrez donc.

Elran s’inclina et avança dans la chambre d’un pas décidé.

― Ser Antolli, vous voici donc, lui dit la reine arborant un sourire amical.
― À votre service, Ma reine.
― Quel est le moral des troupes pour le moment Ser Antolli ?
― Bon, même si l’armée manque de moyens à l’heure actuelle. Nous nous préparons tant bien que mal à l’éventualité d’une attaque maraudeure… J’ai soumis plusieurs demandes au Roi, et Serae Mezza Triva au Prince.
― Mon fils prend-t-il l’entraînement à cœur ? Serae di Fumaroli m’a dit que sa maître d’armes était pour le moins impitoyable.
― Sil, il progresse lentement mais sûrement.
― En effet, il passe également beaucoup de temps avec le Karan. Cela fait bien des années que je ne les avais pas vus se parler pendant de si longues heures. Ils semblent recevoir les visites de Ser Di Varello et de Serae Mezza Triva.
― C’est ce que j’ai cru entendre…

La reine regardait par la fenêtre et voyait la lumière du soleil couchant illuminer Yrkanis.

― Ma Reine ?
― Sil, Ser Antolli ?
― Le Roi a-t-il eu une nouvelle missive de la Kuilde ?

Extrait des chroniques de V.M.

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Chronique n°5 - Royal Destin

Ser Girini di Antorello priait silencieusement Jena dans son petit temple privé, ses paumes tournées humblement vers le ciel. Il perçut clairement des bruits de pas étouffés derrière lui mais ne se laissa pas distraire. Nul n’avait le pouvoir de le détourner de sa prière …

Après de longues minutes, il se releva avec l’élégance raffinée seyant aux Matis puis fit face à celui qui attendait patiemment. Le visiteur s’inclina respectueusement.

« Deles silam Grand Herena.
― Deles silam Duc. Que me vaut le plaisir de votre visite ?

Leur ton froid démentait l’amabilité des paroles échangées.

― Le Karan m’envoie vers vous, Grand Herena. Il veut savoir s'il est prêt.
― La Lumière divine de notre Déesse bien-aimée le guide, Duc. Je l’ai observé longuement ces derniers temps. Il est prêt
― Tout ceci est-il vraiment nécessaire, Grand Herena ? Son temps n’est pas encore venu …
― Ne blasphémez pas, répondit Ser Girini avec assurance. La missive de la Kuilde est sans appel et vous le savez. Jena guide leurs pas plus que ceux de quiconque. Vous n’avez pas à aller contre leur Destin

Ser Rodi inclina légèrement la tête avant de tourner les talons. Il savait désormais qu’aucun retour en arrière n’était possible.

Extrait des chroniques de V.M.

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Chronique n°6 - Secrets d’homines

Lilli Tinari s’assit lourdement sur le couvre-lit brodé de la Karae. Elle regarda en riant Nine Vivaldo qui se trémoussait en tenant devant elle une des somptueuses tenues de la Karae.

― Rêve pas Nine, jamais t’auras de belle robe comme celle-là !
― Et pourquoi pas d’abord ? Jena a fait de moi une homine de chambre mais p’t’êt’ que d’main mon beau Duc m’épousera !
― T’y crois encore à ton Duc ?
― Pffft ! Jalouse ! Et puis r’garde Serae Tamiela Fera, elle n’était rien et la v’là future Karae ! Alors tu vois ?
― Ouais, j’vois surtout qu’c’est la quatrième fois que j’dois élargir la taille de ses robes… Tu crois qu’c’est pour quand Lilli ?
― J’sais pas mais en tout cas elle passe beaucoup d’temps avec la Karae ces jours-ci. Tu crois qu’Serae Lea lui explique le rôle de mère ?
― J’en sais rien mais l’aut’jour, quand j’les regardais par le trou d’la porte, j’ai vu Lea faire une révérence à Miela ! Et elle semblait pas contente du hochement d’tête de Miela. Elle lui a fait refaire trois fois !
― Attention, y a des pas qui approchent !”

Les deux homines de chambre se remirent aussitôt au travail, s’affairant à lisser à la perfection le couvre-lit de la Reine.

Extrait des Chroniques de V.M.

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Chronique n°7 - Prière

Piro Staldo se tenait en retrait dans le sanctuaire privé, tenant avec soin la cape du Duc Rodi di Varello. Celui-ci, agenouillé devant une magnifique statue représentant Jena, érigée depuis peu sur ordre du Karan, priait la Déesse à mi-voix. Curieux, Piro s'avança de quelques pas afin d'entendre ses paroles.

« ... Toi qui as porté ton choix divin sur le Karan
pour accomplir cette mission sacrée dont il ne souffle mot à quiconque,
soit assurée que je ferai tout pour que Ta Volonté s'accomplisse. »

Rodi hésita avant de poursuivre.

« Je reconnais avoir un moment été envahi par le doute, moi qui Le sert depuis si longtemps ... mais à présent ... »

Une main posée sur son épaule fit reculer vivement Piro Staldo, qui fit volte face.

« Cuicho, ne me refais jamais une peur pareille ! », murmura-t-il.

Le messager s'inclina en souriant.

« Quels secrets Ser Rodi confie-t-il donc à Jena pour te faire sursauter ainsi ?

― Rien qui ne mérite d'être répété... Hmmm... Que fais-tu donc ici ?
― Le Karan m'envoie chercher Ser Rodi di Varello. »

Extrait des chroniques de V.M.