La Guerre sur l'Écorce

De EncyclopAtys

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La dernière édition était de Lanstiril le 2021-08-25.

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Ma longue épée s'abattit sur la carapace gris foncé de l'énorme kipucka, y laissant à peine une bosse. L'armure de ces bêtes était sacrément dure.
Près de moi, l'épée-sceptre royale de Son Altesse le Roi Yrkanis frappa dans un éclair et ne fit guère plus de dégâts, mais cela n'avait pas d'importance.
Les forces de Matia étaient stimulées par la présence de leur roi.

Qui, parmi eux, côte à côte et dos à dos, combattait les envahisseurs et montrait aussi peu de pitié pour l'ennemi que chacun d'entre eux.
Resplendissant, enveloppé dans son armure lourde, vert feuille et brun terre, laquée de façon complexe, le roi Yrkanis courait à l'avant de son armée de Guildes loyales, vers l'ennemi.
Peu de temps auparavant, il avait loué les Matis pour leurs efforts et leur persévérance pendant la construction des camps et leur avait adressé des mots d'encouragement.
Car seule la moitié des camps avait été achevée. De terribles explosions avaient secoué trois des six sites de construction et détruit tous les efforts déployés jusque-là. Il y avait des rumeurs de sabotage par les Kamistes, les Maraudeurs, ou même le Cercle Noir, et peut-être qu'une expérience ratée était aussi à incriminer pour les feux encore fumants. Personne ne le savait.

Et pour l'instant, personne ne pourrait le découvrir de toute façon.
Tous les chemins menant aux sites de construction étaient envahis par les kitins, assoiffés de sang homin.
En colère et frustrés par leur propre peur et leur incapacité à passer l'armée les envahisseurs, les guildes Matis et ceux qui leur étaient affiliés avaient répondu à l'appel du roi.
Ils étaient venus pour écouter son discours. Alors qu'il se tenait au centre du pavillon royal, près de la Grande Porte de la ville d'Yrkanis, ses paroles n'étaient pas celles d'un monarque vaincu.
Non, elles enflammèrent le moral usé, dirigèrent notre fureur, tournèrent notre colère vers ceux qui nous tenaient captifs dans nos propres villes et unirent les présents sous son illustre commandement.
Contre le véritable ennemi, le Kitin.
Son discours ne fut surpassé en flamme que par l'appel qui suivit à le suivre là-bas sur le champ.
Au combat.
Au début, nous fûmes surpris, pensant qu'il parlait au sens figuré.
Mais bientôt nous avons dû courir pour rattraper notre roi sorti hors de la ville pour aller vers l'ennemi.
Bientôt nous avons rencontré les premiers petits groupes de l'avant-garde kitine et les avons expédiés.
Cela semblait presque trop facile.
Et ça l'était.
Bientôt, j'allais faire face à une horreur d'une ampleur que je n'avais jamais vue.

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Un petit groupe d'homins soutenait les trois gardes royaux dans leurs efforts pour protéger le roi. J'étais parmi eux. Aucun plus grand honneur ne m'a été donné ce jour-là, que de combattre aux côtés de mon souverain contre l'ennemi terrible.
Notre respect pour le roi grandissait à chaque coup qu'il portait et à chaque goutte de sueur qui coulait sur son front.
Bien sûr, je savais qu'il avait autrefois, dans son jeune âge, combattu les Fyros et son oncle, le meurtrier de son père, Jinovitch le traître. Mais j'ai quand même été très impressionné par son adress et son endurance dans le combat rapproché avec les insectes.
Distrait un moment par sa formidable performance, j'ai baissé ma garde et une énorme griffe s'est ruée vers mon visage. Yrkanis a poussé un cri et s'est placé sur sa trajectoire, détournant le terrible coup qui m'aurait sûrement envoyé sur le sol boueux. Puis il poussa encore et encore vers le grand Kincher qui s'était si dangereusement approché, et se débarrassa de la créature.
L'énorme insecte s'est effondré lorsque le roi a retiré son arme impressionnante de sa carcasse morte.
Le grand sceptre-épée royal n'était certainement pas facile à manier.
Car il était presque aussi grand que le roi lui-même. Ses deux longues lames émettaient constamment des jets de poison vert. Là où elles perçaient la carapace des bêtes, elles buvaient le sang des monstres et le convertissaient en flux d'un nouveau liquide mortel. Ce qui finissait par mettre à genoux les insectes qu'ils avaient blessés, même si leurs blessures n'étaient que superficielles. Améliorée par la technologie Karavan, c'était une arme vraiment unique. Un signe de la faveur de la Déesse Jena sur la maison d'Yrkanis.
Il balança les lames au-dessus de sa tête et les laissa tournoyer comme si l'arme ne pesait pas plus qu'une plume. En se tournant vers l'ennemi suivant, il m'a fait un signe de tête. Son visage sévère et réprobateur vu mon erreur, mais néanmoins avec respect.
Le respect d'un guerrier pour un autre. Je sentis le sang affluer à mon visage et je rougis violemment sous mon casque. J'ai à peine réussi à acquiescer, mais il avait déjà attaqué une autre bête devant lui, combattant aux côtés d'un guerrier Fyros. Je me suis moi aussi tourné vers mon prochain ennemi, car il en venait toujours plus.
Plus d'une fois au cours des heures de combat, une action habile et prompte du roi a sauvé ma vie ou celle des autres combattants à ses côtés. Et tout aussi souvent, chaque homin qui se tenait à ses côtés pouvait lui rendre la pareille. Les monstres qui se précipitaient sur nous étaient si nombreux. Encore et encore, nous nous couvrions mutuellement, ou nous repoussions les griffes et les mandibules qui approchaient de trop près la chair vulnérable d'un compagnon homin.

Pendant ce temps, une vraie tornade magique faisait rage autour de nous.
Les homins libéraient les pouvoirs de la Sève en eux.
Leurs mouvements gracieux étaient presque déplacés au milieu de tant d'horreurs et de morts. Mais ces danses complexes que les mages exécutaient signifiaient soit le salut pour un ami blessé, soit la damnation pour nos adversaires.
Les énergies magiques remplissaient l'air d'odeurs âcres et mélangées de Sève puissante, de chair brûlée et de sang visqueux de kitin agonisant.
Se baissant, sautant et tournant, ces homins répandaient la mort et la vie autour d'eux dans une égale mesure.
Le feu enragé brûlait les insectes jusqu'à en faire des coquilles cendreuses.
La glace gelait leurs mouvements et transperçait leur chair.
Les ondes de choc faisaient éclater leur carapace et les faisaient s'effriter comme du papier écrasé entre les mains.
Le poison se répandait sur leurs corps, les faisant grésiller et tressaillir dans leur agonie.
La magie les faisait fuir de terreur pour donner un moment de répit à un guerrier épuisé ou ralentissait leurs mouvements frénétiques, afin qu'une épée puisse trouver sa cible plus facilement. Certaines bêtes s'endormaient, juste devant les piques des homins, pour être ensuite massacrées sans pitié.

On entendait encore et encore le cri de guerre des Matis : « Jena Aiye ! Yrkanis Aiye ! Maita Aiye !" - "Bénie soit Jena ! Béni soit Yrkanis ! Béni soit Matia ! »

Enfin, nous avons atteint le camp d'observation royal nouvellement établi sur une des collines de cette région dénommée « Sentier des Torbaks ».
Du haut de ces collines, un homin a une bonne vue sur les plaines en contrebas. Au sud, la vue s'étend jusqu'à la ruche de Kitin, connue sous le nom de « Tunnel des Malheurs », et au nord, on peut apercevoir les hautes falaises de la « Source Cachée ». À l'est, un homin peut contempler les basses terres brumeuses du « Bosquet de la Confusion » et à l'ouest, le « Tertre de la Dissidence ». Un endroit bien choisi et une position parfaitement fortifiée.
Mais ce que nous avons vu ce jour-là a presque glacé le sang dans nos veines.

Les plaines et les collines basses grouillaient des corps pâles des insectes monstrueux venus des profondeurs les plus sombres des Primes Racines. Entre eux, presque perdus dans la foule, erraient de leurs cousins de couleur normale. Qui étaient tout aussi désireux de tuer tout ce qui se présentait devant leurs mâchoires et leurs griffes.
De la ruche au loin, ils se déversaient sur la plaine, comme une mélasse avariée impie et caquetante. Tous les autres animaux de cette zone des Sommets Verdoyants étaient soit morts, soit soigneusement dissimulés. Rien de vivant ne bougeait, sauf les monstrueux envahisseurs et nous.
Partout où nous tournions nos regard, il y avait des kitins. En nombre incalculable.
Plus d'un homin était proche du désespoir devant leur supériorité absolue.

Mais le roi Yrkanis éleva à nouveau la voix et encouragea ses sujets à résister.
Il leur demanda de ne pas abandonner et de se battre pour leur liberté, leur vie et celles de leurs descendants. Pour tout ce qui leur était cher et pour montrer à Atys que les Matis n'abandonnent jamais !

Ses paroles et son courage face à une force aussi écrasante réveillèrent chez beaucoup d'entre nous la volonté de se battre et après un court repos pour reprendre des forces, nous sommes repartis à l'assaut.
Pour décimer la troupe innombrable des bêtes jusqu'à ce qu'il n'en reste plus aucune pour souiller l'écorce de Matia.
Les deux armées s'affrontèrent dans une violente bataille.
Leur seul but commun : la destruction de l'autre.
Quoique énorme, l'armée des homins était presque une force risible contre les masses successives de kitins.
Mais les Homins avaient l'avantage de leur magie et de leurs tactiques.

Nous tenant proches les uns aux autres, afin que les sorts de guérison des mages puissent tous nous atteindre, nous avons avançâmes pas à pas. Dès qu'une blessure s'ouvrait, la magie guérisseuse la refermait et permettait au combattant de reprendre des forces pour terrasser son ennemi. Des orbes d'énergie d'un bleu limpide scintillaient en grands arcs au-dessus de la tête des homins, puis éclataient sur l'un d'eux en diffusant la magie soignante alentour. D'autres lançaient la sève bénéfique en grandes boules bleues qui, brillantes, se transportaient d'homin en homin, ravivant l'esprit et la chair.
Au même moment, les sorts offensifs tonnaient dans les rangs des insectes.
Grognant et rugissant, presque comme les monstres qu'ils tuaient.
Ne laissant que mort et destruction derrière eux.

Yrkanis combattait aux côtés de ses sujets dans ce chaos.
Il hochait brièvement la tête avec gratitude lorsqu'il réalisait que l'épée ou le bouclier d'un homin lui avait épargné une souffrance, ou
pire. Mais jamais il ne s'arrêtait ni ne donnait nul signe de faiblesse dans ce combat aussi épuisant qu'interminable.
Finalement, nous avons atteint la lisière de la forêt et sommes retournés dans les basses terres du « Jardin Majestueux ». Une bande d'écorce étroite, un goulot d'étranglement naturel, dans lequel les kitins n'osaient apparemment pas encore entrer en force, malgré leur grand nombre.
Mais ce jour viendrait bientôt. Nous en étions sûrs. Si nous ne pouvions pas défendre cette dernière frontière naturelle, utiliser le terrain à notre avantage et si nous ne pouvions pas repousser l'ennemi, nous pouvions au moins arrêter les monstres ici. Ou mourir en essayant.

Alors que nous nous battions pour empêcher l'essaim de pénétrer dans nos terres, nous reçûmes des rapports indiquant que des forces kitins gigantesques se rassemblaient au sud, au « Jardin Fugace ».
Ainsi, une fois de plus, une guerre sur deux fronts allait être menée dans les Sommets Verdoyants.
Pour aggraver les choses, l'approvisionnement des camps devait être continué. Les soldats de l'armée royale qui y étaient stationnés ne survivraient pas longtemps sans ravitaillement. On cherchait donc des volontaires pour conduire des missions de ravitaillement à travers les essaims d'énormes insectes.

Je vais contribuer. Je ferai ça aussi.
Si cela signifie la survie de mon peuple, j'extrairai la nourriture de l'écorce à mains nues et j'en porterai autant que je pourrai jusqu'aux avant-postes royaux. Je vais probablement perdre quelques animaux de bât et même quelques montures mais j'aiderai. Je ne serai pas retenu par la peur, comme je l'étais plus jeune.
Et je me tiendrai aux côtés de mes frères et sœurs homins, peu importe la nation à laquelle ils appartiennent. Contre le kitin.

Pour les homins ! Tuez les bêtes !

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Atys est entré dans l'hiver et tandis que les Sommets Verdoyants reposent, rêveurs, sous un manteau de neige, l'ennemi d'antan rôde toujours sur nos terres et tient certaines des marches de nos pays dans la poigne ferme et cruelle de ses griffes.
Une fois de plus, les forces des homins allaient affronter la menace imminente des kitins.
Les éclaireurs Rangers avaient rapporté des informations d'une importance particulière.
Ils avaient localisé l'endroit où les bêtes avaient brisé l'écorce jusqu'à la surface, et par où passaient leurs renforts pour pénétrer plus profondément dans les régions périphériques.
Ainsi, les chefs des nations appelèrent-ils à nouveau leurs sujets à attaquer directement les bêtes.
Cette fois dans le but de les chasser une fois pour toutes de leur pays.

Deux groupes furent rassemblés à Matia réunissant ceux se jugeant prêts pour cette dangereuse entreprise.
Un groupe composé des mages et des combattants les moins expérimentés, arrivés des camps de réfugiés depuis quelques semaines ou quelques mois à peine, dirigés par son Altesse Royale elle-même et ses gardes du corps, devait nettoyer des kitins la région du « Jardin fugace ».
Un autre groupe, composé d'homins plus aguerris, devait pénétrer au cœur du « Bosquet de la Confusion » pour détruire les plus redoutables des monstres.
Compte tenu du faible nombre de volontaires expérimentés et de la grande supériorité des kitins, certains émirent des doutes quant au succès de cette entreprise, mais il fallait au moins essayer. Même si nous n'étions qu'une trentaine, contre les centaines qui avaient combattu au début de cette guerre.

Beaucoup furent perdus à jamais à cause des et incessantes et impitoyables attaques des kitins. Perdus lors d'incursions solitaires et insensées, on ne les revit jamais ou on les retrouva massacrés quelques jours après leur disparition. Leur fierté fut leur perte. Ça et leur impatience.
J'admets être en colère contre ceux qui ont refusé d'entendre l'appel aux armes et sont restés dans la ville. Mais beaucoup étaient simplement trop épuisés et trop effrayés pour s'engager une fois de plus dans la bataille. J'ai moi-même eu des doutes sur le fait de remettre mon destin entre les mains de ces quelques homins. Mais ma conscience exigeait que je donne le meilleur de moi-même, pour protéger ceux que j'aimais et le pays que j'avais juré de protéger.

J'ai rejoint cette force, dirigée par Sorum, cheffe de la guilde des « Disciples de Jena », qui partait pour le dangereux bosquet. De nombreux membres de cette guilde étaient avec nous ce jour-là.
En arrivant sur place, nos yeux se sont posés sur d'énormes masses de corps pâles et chitineux se faufilant dans la neige et nos cœurs ont sombré.
Mais grâce à ses talents de tacticienne, Sorum nous a permis de séparer de petits groupes de monstres de la formation principale et de nous en débarrasser.
Nos combats étaient durs et épuisants.
Les kitins menaçaient sans cesse de nous submerger, mais à force de détermination, de courage et de force inébranlable, après des heures de combat, nous avons réussi l'impossible.
Les hordes presque infinies d'insectes se sont dispersées.

Nous nous sommes tous battus avec acharnement. Coup après coup, sort après sort, les monstres devenaient moins nombreux et, bien que j'eusse participé à bien des batailles au cours des derniers mois, je ne me souvenais pas en avoir tué autant en une seule journée.
Comme le monde a changé depuis mon arrivée de Borea dans les Nouvelles Terres.
À l'époque, je venais tout juste d'atteindre la Route de Towerbridge lorsque les bêtes ont frappé pour la première fois. Je n'entendais qu'histoires évoquant les actes héroïques des grands guerriers de l'époque et j'imaginais comment ce serait si j'étais moi-même assez puissant pour affronter sans crainte les kitins avec mon épée et ma magie. Tout comme ces homins le faisait alors.

Au fil du temps et avec beaucoup d'entraînement, j'étais devenu plus fort et plus habile, mais pas assez fort pour être d'une réelle utilité. Quelques fois depuis lors, les kitins pâles avaient à nouveau émergé des profondeurs lors de petites incursions. Jamais en grand essaim, mais toujours dangereux.
Bien que j'aie pu m'aventurer plus loin, mes pouvoirs et mes compétences étaient encore trop faibles pour relever le vrai défi. Partir en guerre sans crainte.
Aujourd'hui, mon pouvoir magique n'était pas loin de son zénith et mon habileté à l'épée longue était presque magistrale.
Mais malgré tout, j'étais terrifié.
À la vue de chaque groupe d'insectes albinos blancs et bleutés chargeant vers moi et mes compagnons, mon cœur s'est presque arrêté, pour bondir de ma poitrine quelques instants plus tard.

J'avais choisi l'épée à une main et un bouclier lourd pour le combat.
Je pensais que je serais capable de frapper avec plus de précision et plus rapidement qu'avec l'épée longue.
J'ai regretté ma décision à l'instant où un énorme kipucka s'est écrasé contre mon bouclier et où je l'ai inefficacement frappé par derrière. Des insectes lourdement blindés, de presque trois fois ma propre taille… mon arme semblait être une aiguille, risible.
Les griffes du monstre se sont écrasées sur mon bouclier, et ce n'est qu'au prix d'un effort considérable que j'ai pu l'empêcher de l'arracher de mon bras. Et d'arracher ce dernier de mon épaule.
Puis il a hurlé de douleur et s'est arrêté net.
J'ai senti le froid terrible du sort qui a gelé son sang et j'ai entendu le craquement répugnant de la pointe d'un énorme cristal de glace qui a transpercé la bête par en dessous. Je me suis appuyé contre le corps massif de l'énorme insecte qui s'est effondré sur moi. Je n'avais aucune idée de qui avait lancé ce sort, mais je remerciais Jena pour tous les mages qui se battaient à mes côtés dans des moments comme celui-ci.
En tant que combattants de mêlée lourdement armés, notre tâche principale était d'empêcher les bêtes d'atteindre les mages. Avec nos haches et nos épées, nous ne causions guère de dégâts aux carapaces dures des insectes, mais nos vaillants efforts permettaient aux Mages de gagner du temps. Car ces bêtes étaient vulnérables à la magie, et si certains y étaient plus résistants c'étaient aussi les moins bien armés.
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▼ À  TRADUIRE ▼
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Groaning I heaved the carcass of the Kipuka off myself. As I straightened up and looked around, something crashed into me from behind and terrible pain shot through my left shoulder.
A flying, dragonfly-like Kipesta had come up behind me unnoticed and had pierced the shoulder joint of my armor with its stinger. As I jerked away from it and it withdrew its weapon we came to face each other. It hovered only a foot or two away from me. Its translucent wings blurring in the clear winter air. The beast was longer than I was tall.
Its gruesome, eyeless head nervously twitched up and down in front of me, almost level with my helmet. As if searching for something.
From its wide open throat emerged squeaky, shrill noises.
The giant dragonfly's writhing, vile purple-ish abdomen whipped forward again to force another stab through my armor. My shield hanging useless on my wounded arm I managed to parry its thrust just in time with my sword. My shoulder was numb and bleeding heavily. Blood flowing down my armor, staining its golden finish. Even Erouk'An wasn't completely impervious.
Suddenly warmth and glowing, energetic bands engulfed my body. Bright sparks almost blinded me but the numbness disappeared from my limbs and new strength coursed through my body.
Once again, I did not know which of my comrades-in-arms was responsible for my rescue.
As soon as my right arm obeyed my will again, I ducked and crashed my shields edge into the disgusting skull from below. Pushing forward, beneath it, I rammed my sword into the insect's long, segmented abdomen. Its body was as broad as my own upper body and as I forced my blade up and forward it cut the beast open lengthwise.
It gave a terrible shriek and crashed to the ground.

But there was no time to take a breather.
Just a few steps away, I spotted a warrior in heavy, black-and-gold Tryker Armor engaged in a desperate struggle with two lumbering, black and white colored Kinrey, both easily triple his size.
Screaming my defiance I ran forward and rained down blows to distract one of the monsters from the tall warrior. I managed to draw it away from him.
Thus our struggle continued unabated.

The battle raged over the entire valley and lasted for hours. We even scoured the pathways of the deep forested, labyrinthine ravines that gave the region its name.
Once in a while, during short breaks in the action, someone who was in contact with the task-force around the King by means of Karavan technology, called out their status.
The young Homins fought excellently and pride filled the hearts of us "old warriors". We who also fought here for the fate of our homeland. We were proud of these young refugees, for they had proven themselves ready to serve their king and risk their own lives for that of their compatriots.
One day, we might fight side by side here or elsewhere on Atys.
Then they would think back on the day they had faced a great challenge for the first time and had achieved victory, in the face insurmountable odds.
Reports also came in from the Lake Lands, the desert and the deep jungles of the Zoraï.
All managed well but in Zoraï, the fighting was heavy and the number of Homins who took up arms low. Their success was uncertain.

Finally we manged to eradicate the last of the monsters. I don't know how long we fought. It felt like days and also, somehow like only minutes had passed. The battles had passed in a blur of motion and magical lights. Everyone giving all that he or she had got, to win the day. To endure once more and to safe the people of the Four Lands from annihilation.
As I later heard, some of us went to Zoraï, to fight at the sages side and save The Witherings too.
Me, I admit to being too tired to be of any service to them.
I went home and slept for a whole day.

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Only a few weeks later, reports came in that a vanguard of the pale monstrosities had again been sighted in the lagoons of Aeden Aqueous.
Worried, I closely followed the reports from the Lake-Lands and finally the news came that large numbers of the beasts were indeed invading again.
As quickly as possible, the Royal House mobilized all guilds willing to fight for the allied land and we teleported to the Karavan Shrine in the region of the archipelago known as "Dew Drop".

As we arrived we beheld a gruesome sight.
Protected by the magic of the shrine we could watch without danger, as the undulating coral banks and gentle dunes of the lagoons were filled with a huge number of Kitin.
A nasty advance force as it seemed, an attempt to get near the capital of the Trykers.

Determined, we faced the monsters and immediately began to clear a field around the shrine. The battle had already been raging for many minutes ,when a contingent of Trykers and quite a surprising number of Kamist-Warriors arrived from the desert and jungle. Led by some Rangers, neutral scouts who stayed out of the Homins' conflict of faith and only watched the movements of the hereditary enemy.

The battle was fought with great strength and skill and more than once Homins of both faiths saved each other's lives. The beasts were tough and their carapaces hard. Strangely it were mostly just Kirosta and some few, smallish Kincher that were dispatched with efficient ease.
But just when we thought we had eradicated the attackers, huge Kincher and Kipuka emerged from the lakes nearby. An ambush!
Like a tide of dark, skinny legs and lank bodies they shot from the shallow waters and threw themselves onto our forces.
Where before only one Homin fought an insect at a time, while others held back, now several of us had to stand together to defeat one of the great beasts. In our carelessness we had allowed ourselves to be spread thin across the beaches and many Homins fell to the sands or into the surf. Incapacitated before they were within reach of the healing energies of their allies.
The monsters seemed to know that the healers were essential to the Homin army. They kept throwing themselves on the Magi and our melee fighters could only keep them off with difficulty.

As we fought on, some Homin had managed to slip through the ranks of the Kitin and had found far more than he or she had accounted for.
A massive figure loomed over one of the smaller islands that dotted the region.
A titanic Kibain.
This normally harmless worker drone of the Kitin Hives had grown to unimaginable dimensions and seemed to work the bark with its huge trunk and front claws. Again and again it spat acid onto the ground and dug up the dissolved wood. It was trying to create an opening into the Prime Roots.
We could not allow this and threw ourselves against the army of giant insects.
I was truly grateful for the healing energies of spells that embraced me time and again. That strengthened my tired and injured limbs and gave me the courage to carry on fighting. Knowing that someone always had an eye on me.
Side by side with Homins from desert, jungle and the lake lands I fought my way towards the threat.
When the giant's protectors had finally been eliminated, the magi concentrated all their power on it. Within minutes the beast fell into the water of the lakes with a loud screech and a huge splash.
Our cheers of victory did not last long though.

Others had already discovered three more of these titans right at the center of the Lake Lands. Just as fiercely protected as the first we had encountered, if not even more so.

We had to either split our forces or kill them one after another. A short but fierce debate ensued, but calmer spirits prevailed .And so it was decided to get to them one after the other, so as to be as quick as possible in killing the beasts. We were sure that none of them could finish its task in the time it took to kill the other two.
So we attacked, united against the common enemy.
What a glorious sight!
Homins of all nations, splashing through the cool, blue waters of the lakes. Hurrying towards battle. Hundreds of us. Rushing to meet the alien creatures and prevent them from gaining a foothold in one of the New Lands. Homins who sometimes fought each other bitterly, united and helping each other.

As I heard later, the humongous Kibain had risen out of the waters surrounding Fairhaven, while we were fighting in the “Dew Drops” Region. They had taken up positions in a rough triangle, on narrow, small islands in the middle of the archipelago.
The distraction had almost worked.
The beasts were more cunning than we had anticipated.

The united Army of the New Lands had to fight its way through the swarm's foot soldiers again to get to the huge burrowers.
We applied the same tactics that had led to our victory over the first one.
One by one, these bark-borers also fell victim to the swords and magic of the Homins.

Yet, as the last of them of them struggled to stay upright under the Homins relentless onslaught, four huge Exterminator-Kipuka suddenly burst from the waters surrounding us and rushed into the rear of our army. The Mages and Healers. Our backup was almost wiped out, if not for the quick reactions of a few, who managed to escape into deeper waters and as the monsters attention turned to easier prey, hurried to the aid of their comrades.

Half of the united army of the New Lands gathered at the beach of a smallish island.
While the other half still fought the Titan, we managed to get to the Exterminators by stepping and mostly slipping on a reef just below the waters surface. And just like the titans before, we defeated them one by one. Cutting the others off from supporting our victim by forcing it to one of the smaller islands, while some brave few of us distracted the remaining beasts.
Finally, as the last of the titans fell and the last of the Exterminators died, a huge cry of joy and relive came from the gathered Homins.
The threat to the lake lands had been averted and the enemy had suffered heavy losses.
Exuberantly the Homins fell into each other's arms and until late into the night the Tryker Capital played host to celebrations. We sang, danced and praised each other's courage.
Once again the New Lands were safe.

Now it only remained to be seen for how long.

Lylanea Vicciona, Barde des Quatre Nations