Zo’ro-Argh se morfondait. « Renaîtra, renaîtra pas ? »
Et il pleuvait.
Et beaucoup d’homins étaient forts occupés en cette période où tout était perturbé, même le Nexus.
Zo’ro ferma les yeux et essaya de se détendre, quand une voix l’arracha de sa méditation.
Ostium, mêlant la chaleur tryker et fyros, chassa la bruine de l’esprit du Tryker.
Ensemble, il commencèrent par évoquer la naissance de la N’ASA qui à l’origine s’appelait ASA et qui fut créée par une guilde de Talalochi, Hoodo.
Hélas, le second essaim balaya nombre de structures et d’homins. De la guilde, il ne survécut que deux membres, et les blessures incurables décimèrent encore d’autres homins dont presque tous les académiciens de l’ASA qui avait été rebaptisé N’ASA. Le « N » correspondait à l’initiale d’un mot qui se retrouvait dans tous les dialectes atysiens : Neu, New, Nueva, Nouvelle, Новая.
Les deux homins étaient en train d’évoquer leurs souvenirs communs des Lacs en partageant une bouteille de byrh quand, soudain, surgit, tout essoufflée et blessée, dame Lylanea. Rapidement soignée et réconfortée, elle prit place dans cette petite réunion qui se monta à trois participants. Et là, les choses devinrent particulièrement intéressantes pour la N’ASA.
En effet, elle proposa de nous faire découvrir en détail la kitinière d’Almati. Or, Zo’ro connaissait déjà la méticulosité de Serae Zendae, qui d’ailleurs propose son assistance aux membres de la N’ASA pour les explorations quelque peu risquées pour les chercheurs peu aguerris.
Au cours de la discussion qui suivit, essentiellement entre Ostium et Lylanea, Zo’ro put remarquer la rigueur scientifique et la finesse psychologique de l’un et de l’autre, deux qualités essentielles pour comprendre la Nature et comprendre comment l’Homin la comprend.
Au cours de ces merveilleux échanges arriva Ny-Dorothee, qui fut elle-même enthousiasmée.
Zo’ro jugea qu’il était opportun de reconstruire le « tronc » de la N’ASA, c’est-à-dire le groupe qui consensuellement gérera la Nouvelle Académie. Il fallait être au moins quatre selon les statuts originaux. Le nombre y était et chacun accepta de porter sa lumière et ses compétences.
Mais Dorothee suggéra que si le chiffre quatre était un minimum, ce n’était pas un maximum. Zo’ro pensa que tant qu’il n’y avait pas plus de sept membres pour former le tronc de l’académie, le travail consensuel restait possible. C’est ainsi, que le nom de Nair Nilstilar a été prononcé pour en faire partie, ce qui fut accueilli à l’unanimité.
La N’ASA venait de reprendre vie sous la pluie qui battait et son tronc était prêt à supporter les différentes branches sur lesquelles s’épanouira le feuillage du savoir partagé pour le bien de chaque homin.