Guilde:Bai Nhori Drakani/Archives/Trop de souvenirs : Différence entre versions

De EncyclopAtys

((histoire RP))
 
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Version actuelle datée du 18 novembre 2024 à 15:25

La salle des  Archives La salle des Archives Trop de souvenirs


Trop de souvenirs


Le 1er Nivia, 4ème CA 2536


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Malgré le temps ensoleillé, la taverne de Ba'Naer n'était que peu fréquentée vu l'heure encore un peu matinale.




Amatsu s'y trouvait déjà accompagné de Midauna, la fille de Dale. Leur discussion se faisait légère tout comme les boissons qu'ils avaient en face d'eux, les sourires étaient de rigueur, accompagnés de bonne humeur. La petite posait de nombreuses questions sur la Garde afin de mieux la connaître, le tryker aimait ses moments de joie... Puis une ombre se posa sur Fairhaven, éteignant toutes les étoiles du regard du borgne. Un mâle approchait noblement sur le ponton principal de la cité flottante de Fairhaven puis s'arrêta au pied des marches de la taverne.


Alquieff de la maison Alkiane !


Cette maison était réputée pour servir Yrkanis, avec conviction plus que n'importe quel autre matis. Leur méthode, bien qu'officieusement reconnue, tenait plus de l'esclavagisme vis à vis des trykers et cela suffisait à Amatsu pour lui hérisser le poil. Le matis cherchait une place, observant les personnes présentes avec un ton un peu hautain puis alla s'assoir à une table libre à l'opposé de celle du couple de dragons. Le borgne avait le regard noir porté sur ce dernier, ne cachant qu'à peine ses pensées à son encontre.


- Amatsu ! Arrête, tu me fais peur là !


Midauna regardait son ami, inquiète de le voir avec un visage froid, presque meurtrier. Elle hésitait à poser la question et ce ne fut que dans un murmure que le son finit par sortir de sa bouche.


- Qui est t'il ? Pourquoi le regardes tu comme cela ?
- C'est Alquieff de la maison Alkiane, des matis royalistes... Des esclavagistes !


La jeune fyros acquiesçait de la tête mais ne semblait pas avoir saisi le danger qu'il représentait. Sentant l'ambiance devenue soudain très tendue, elle tenta d'alléger l'atmosphère sans succès. Amatsu continuait de surveiller le matis dans ses moindres gestes. Un second matis de la maison des Marcheurs d'Atys finit par le rejoindre, son attitude se voulait bien moins noble, moins hautaine. Peut-être n'était-ce là qu'un homin de main? Les deux engagèrent la conversation sur diverses banalités, toujours sous le regard du borgne, qui, malgré les tentatives de Midauna pour l'en empêcher, continuait à les observer.


- Dis, as-tu remarqué ce tryker qui t'observe là-bas? Son regard ne me plait pas.
- Oui, je l'ai bien remarqué mais il vaut mieux pour nous attendre que mon escorte arrive.
- Je te protégerai de ma vie.
- Merci Ceber.


Les minutes s'écoulaient lentement, les nerfs étaient à toute épreuve lorsque le matis garde du corps se dressa vivement.


- Hey Amatsu, qui est ce que tu regardes comme çà?!?


Le dragon noir était surpris de voir que ce dernier connaissait son nom, cela ne pouvait venir que de Titana, la sœur de Nymphéa, comment l'aurait-il eu autrement ? L'heure n'était plus à se cacher pour observer, aussi il se leva à son tour toisant les deux matis, Alquieff restait sagement assis toujours aussi paisible ce qui ne manquait pas d'énerver plus encore le tryker.


- Je te conseille de quitter ce lieu, maudit esclavagiste que tu es Alquieff.


Pour toute réponse, il ne reçut qu'un sourire mauvais, carnassier presque féroce. Il ne niait pas l'ordure ! Le sang du borgne bouillonnait dans ses veines, mais il fallait se contenir, la taverne n'était pas un lieu de combat et il ne souhaitait pas trahir ce souhait de ne plus faire couler le sang ici. Aussi Cereb ajouta à voix basse...


- L'escorte arrive bientôt...
- Pourquoi es-tu donc venu ici? Pour voir qui tu pourrais mettre dans tes cachots? La seule chose qui devrait être dans un cachot serait ta tête au bout d'une pique !


Le regard d'Amatsu pouvait rappeler les heures les plus sombres de sa vie, meurtrier, il fixait Alquieff immobile. Puis doucement de la main, il vint faire glisser l'ongle de son pouce sur sa gorge, la menace venait d'être lancée, le cœur avait parlé !


- Amatsu !


Midauna tentait de calmer son ami tandis que furieux, Ceber approchait de lui, épée de guerre à la main, avec l'envie d'en découdre. S'interposant entre eux deux, la jeune fyros commençait à comprendre ce combat qui se menait par les mots et les regards, elle saisissait petit à petit l'enjeu de ce qui se jouait.


- Salutations Alquieff, laisse donc ces homins dire ce qu'ils veulent. Ils se trompent, certainement l'abus d'alcool !


Saylvin, de l'Horde Phoenix, était venu se joindre aux hostilités pour le plus grand plaisir d'Amatsu.


- Tais toi Saylvin, tu es tout sauf ce que l'on peut appeler un tryker !


Ce dernier souriait, sa tête tournée vers Alquieff, les deux se regardant d'un air entendu. Amatsu les observait serrant les dents, ne tenant même plus compte de la présence de Ceber qui n'attendait qu'un signe pour combattre.


- Maudits esclavagistes... Vous mériteriez de mourir...


Le murmure avait fini par sortir, comme un moyen d'évacuer la nervosité alors que de nouveaux Alkians arrivaient en renfort, lourdement équipés.


- Bien, il est temps de quitter cet endroit.


Tels furent les mots du noble à son escorte, et dans un mouvement commun, ils quittèrent la taverne sous le regard noir du tryker. Alquieff le regardait, amusé par ce qu'il venait de se passer avec cet air de victoire rageant. Le calme avait fini par reprendre ses droits, faisant ainsi retrouver le sourire à Ba'Naer inquiet pendant la tempête. Le ciel paraissait s'être éclairci, laissant les rayons du soleil pointer à nouveau sur les tables, sur les passants et se refléter sur la surface de l'eau. La paix était revenue mais le cœur du borgne était encore en colère, cela se lisait en lui comme dans un livre ouvert. Mais l'heure n'était plus à être ici, Liiana avait demandé plus tôt au hall de l'aide pour une expédition dangereuse dans les primes racines et il s'y était engagé. Laissant Midauna, pas vraiment remise de ce qu'il venait de se passer, à son père, il rejoignit l'étable à la sortie de la ville. L'heure était venue d'aiguiser son épée, les kitins allaient servir de défouloir...



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