Le pont de Jeniah : Différence entre versions

De EncyclopAtys

m
 
(2 révisions intermédiaires par un autre utilisateur non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
<center><big><big><big>'''Le Pont de Jeniah'''</big></big></big></center>
+
<noinclude>{{Trad|DE=Die Brücke von Jeniah|FR=Le pont de Jeniah|H=1|palette=tryker}}{{clear}}</noinclude>
<center>[[Paera|Paera Ama Din Covee]]</center>
+
<span style="font: 1em serif;"><center><big><big><big>'''Le Pont de Jeniah'''</big></big></big></center>
 +
<center>''[[Paera|Paera Ama Din Covee]]''</center>
 
   
 
   
  
<center><poem>Le fracas d’un coeur
+
<center><poem>Le fracas d’un cœur
 
Par l’angoisse assiégé.
 
Par l’angoisse assiégé.
 
Vague après vague la peur
 
Vague après vague la peur
Ligne 113 : Ligne 114 :
 
Reflète les arcs-en-ciel
 
Reflète les arcs-en-ciel
  
Et le pont de Jeniah</poem></center>
+
Et le pont de Jeniah</poem></center></span>
 +
<br />
  
 
----
 
----
 
Extrait de [[La Nouvelle Feuille d'Atys]], Holeth, Medis 6, 2e CA 2528
 
Extrait de [[La Nouvelle Feuille d'Atys]], Holeth, Medis 6, 2e CA 2528
 
----
 
----
[[Catégorie:La Nouvelle Feuille d'Atys]]  [[Catégorie:Littérature Tryker]]
+
<noinclude>{{Portail|Littérature}}
 +
[[Catégorie:La Nouvelle Feuille d'Atys]]  [[Catégorie:Littérature Tryker]]</noinclude>

Version actuelle datée du 28 mai 2022 à 12:28

de:Die Brücke von Jeniah fr:Le pont de Jeniah

Le Pont de Jeniah
Paera Ama Din Covee


Le fracas d’un cœur
Par l’angoisse assiégé.
Vague après vague la peur
Qui revient se briser
Sur la silhouette frèle
Et se voit repoussée.
Une autre nuit de veille,
Une autre nuit glacée
A regarder le ciel
Rouge du sang versé.
Devoir de sentinelle.
Lors son regard livide
Brave et défie le vide

Sur le pont de Jeniah

Les assauts répétés
Emoussaient les plus forts,
Broyaient les volontés,
Déchiquetaient les corps.
Et toujours plus nombreux
Ils déferlaient du nord,
Mur immense et hideux.
Nul espoir de renfort
Ne subsiste dans les coeurs.
Chaque nouvelle aurore
Est celle des déserteurs.
Par centaines, par milliers,
Leurs ombres s’effaçaient

Loin du pont de Jeniah

La vie qu’elle a ôtée
En elle résonne encore.
La lance à ses côtés
Porte le sang du mort
Tel un noir étendard,
Sans regret, sans remords.
Le souvenir blafard
De ses paroles alors,
Si pleines de chagrin
Qu’elle trahisse leur accord
Et son amour l’étreint.
Elle le tuerait pourtant,
Encore et maintenant

Pour le pont de Jeniah

Ce n’était qu’une légende
Tissée par les anciens,
Une folle sarabande
Qui rythmait les refrains.
Un espoir insensé,
Promesse de lendemains :
Ils viendraient nous sauver,
Nous emporter au loin
Sur les ailes des vents
Dans les cieux du matin
Par-delà l’océan.
Alors la garde tient
Quand la marée revient

Sur le pont de Jeniah

Un instant le vent joue
Sur une larme amère.
Où est-il le vent doux
Qui l’a vue meurtrière
Sur la foi d’une idée
Née de tant de prières ?
Sur le pont balayé
Par ce souffle éphémère,
Ses yeux fixent le ciel.
Aucun bruissement d’air
Ne répond à l’appel.
Alors le doute ancien
Ressurgit ; il n’est rien,

Que le pont de Jeniah

Au point du jour, soudain,
Résonnent les alarmes.
Sur les remparts chacun
A son poste prend les armes.
Ils sont là ! Si nombreux !
L’assourdissant vacarme
Des soldats chitineux
Couvre les cris, les larmes,
Les hurlement sanglants
Des enfants et des femmes
Et les défis tremblants
Des soldats aculés.
Et déferle la marée

Sur le pont de Jeniah

Elle ne sait plus les veilles,
Le vertige et le froid,
Dans le demi sommeil
Qui l’emporte déjà,
Des ombres passent, légères,
Sur le pont de Jeniah.
Tandis que la rivière
Meurt, rouge, en contrebas,
Disparaît la lumière
Dans l’immense cri de joie
De milliers de Trykers.
Dans ses yeux le soleil
Reflète les arcs-en-ciel

Et le pont de Jeniah



Extrait de La Nouvelle Feuille d'Atys, Holeth, Medis 6, 2e CA 2528