Oren pyr malos.
C’est au nom du peuple fyros, que je représente ici ce soir, que j’exprime à tous les rangers nos plus sincères condoléances.
Orphie Dradius était fyros de sève, mais c’était avant tout une homine qui avait su voir, derrière nos différences de sèves, de cultures et d’idéaux politiques, tout ce qui nous unit.
Elle savait, plus que tout autre, qu’un homin seul va moins loin qu’un groupe soudé.
Oui, nous en sommes encore loin, et le souvenir du temps passé dans les primes racines après le premier essaim, ce temps où nous avions uni nos forces pour survivre, s’estompe dans nos mémoires.
Mais Orphie Dradius n’a jamais cessé de tenter nous rassembler.
Et elle y a parfois réussi, comme lors de la signature du traité TENANT où Mabreka, Dexton, Yrkanis et Denen Toen ont reconnu que tous les homins, indépendamment de leur race et de leurs convictions religieuses, sont des individus libres.
Orphie Dradius, cette fyrette de caractère, n’a jamais n’a dévié de cette trajectoire, car elle savait que l’union est nécessaire pour lutter contre l’un des plus grands dangers: les kitins !
Elle a prouvé ce que le dévouement à une cause voulait dire en donnant sa vie !
C’était une brave parmi les braves, une gey-zas, et cela, les fyros ne l’oublieront pas.
Amis Rangers, ce soir, dans le respect des traditions fyros, nous honorons sa mémoire en brûlant son corps.
Chaque fyros, au cours de sa vie, lutte contre la fumée qui l’élève.
L’égotisme, l’élévation spirituelle, la vanité, toutes ces fausses qualités qui vont à l’encontre de notre destin : descendre, toujours plus profondément.
Fyros, il nous faut combattre la fumée. Si à leur mort, nous brûlons nos braves, c’est pour qu’ils retournent aussitôt à la sciure, afin que les fyros morts au combat guident le brave dans les entrailles d’Atys pour combattre le dragon.
Aussi, quand vous verrez le bûcher brûler le corps d’Orphie, ne regardez pas la fumée qui monte au ciel, mais gardez vos yeux sur le corps calciné, qui redevenu cendre, descendra dans la terre rejoindre les guerriers pour le combat ultime, celui contre fyrak.
Ce jour n’est pas triste, car c’est le début d’un nouveau combat pour Orphie. Alors célébrons-le comme il se doit.
Neya fyren orèch, neya fyros gladùch.
Orum gesun, fyrak a oren depyr.
Tant que le Feu Sacré nous lie, nous fyros combattons.
Le Désert nous parcourons pour un jour pourfendre le Dragon.