De EncyclopAtys
Je cours vers l'endroit où sont rassemblés des homins. C'est le point central du Lac d'Olkern. Il y a des foreurs et autour d'eux des homins lourdement armés ou les mains chaussés d'amplificateurs. Dans un même élan, mes compagnons et moi-même avançons. Les homins se tournent vers nous, de la distance où ils sont ils voient bien que nous ne sommes pas armés, pourtant leur expression est menaçante. Un à un, je vois les mages commencer leurs incantations et les sorts fuser vers nous. Une décharge d'acide m'atteint, je vacille, mais elle ne parvient pas à entamer ma course. Une décharge me touche de plein fouet, sous le coup de la douleur, je stoppe ma course et mets un genou à terre. A mes côtés un de mes compagnons est tombé et son corps git dans la sciure. Je me relève, serre les dents et reprends ma course. Un guerrier court à ma rencontre, l'épée levée. Encore quelques mètres, il arme son coup, la lame me déchire l'abdomen et je sens la sève couler à flot le long de mes jambes. Titubante, j'arrive encore à faire quelques pas et dépasse le guerrier et je finis par m'effondrer quand je vois sa lame qui m'a transpercée le dos, ressortir de ma poitrine. J'entends des cris autour de moi. Un flot de sève envahit ma bouche et je perds conscience...
La magie des kamis fait une fois de plus son office. J'ouvre les yeux en face du kami de Pyr. Autour de moi mes compagnons apparaissent les uns après les autres. Nous sommes tous affreusement blessés et nous soignons mutuellement. J'ai un goût amer dans la bouche. Nous étions venus en paix, sans aucune intention belliqueuse et nous étions désarmés. Nous avions annoncé nos intentions, pourtant ils n'ont aucunement hésité à nous faire mordre la sciure. La haine envahit mon coeur. Si je l'écoutais, je révètirais mon armure lourde, sortirais ma massue et repartirais pour le Lac et cette fois-ci je n'y délivrerais pas un message de paix.
Je regarde autour de moi. Blastercalm est là, étonnée je constate à son expression gestuelle que la zorai est calme et sereine. Près d'elle se tient Edge, il a un sourire à la bouche qui en dit plus long qu'un discours. En les voyant je me sens honteuse et la haine reflue d'un coup de mon coeur. Je ne veux pas devenir aveugle comme ces homins qui ont autant blessés mon corps que mon âme. Le chemin vers l'hominité est long et douloureux et je sais combien il sera difficile de ne pas abandonner en cours de route. Nos noms ne seront pas inscrits sur les murs pourtant je sais qu'il y a plus d'honneur à tomber ainsi qu'à abattre des homins sans défense.