Lumière sur/Chroniques/Mois/30

De EncyclopAtys

Stance de daïsha écrit par un scribe Zoraï anonyme

Sous le règne de Lin Cho, les Fyros menèrent une incursion sur Zoran, l'ancienne capitale Zoraï. Les Fyros furent repoussés avec succès, et le Grand Mur fut alors étendu pour fermer toutes les frontières avec les territoires barbares. Grâce aux impressionnantes tours de guet, la cité ne subit que peu de dégâts, bien qu'ils suffirent à briser le cœur de la culture Zoraï. En effet, le feu qui se déclara dans la Bibliothèque Nationale – qui gardait plusieurs centaines de manuscrits inscrits sur des parchemins en peau de mektoub – fit réaliser au Conseil des Sages la fragilité et le poids de leurs archives.

De haut magiciens se réunirent, et une stance fut créée pour réduire le volume des parchemins en sphères, permettant de transporter plus aisément de grande quantités de savoir. Mais il y avait un un inconvénient, les propriétés de conservations étaient amoindries ou perdues, et un contenant était requis pour protéger les sphères des ravages du temps et du feu.

Ainsi, à l'ordre de la haute autorité de Lin Cho, des maîtres artisans de tout le pays furent conviés à une compétition pour trouver un nouveau moyen durable de préserver la sagesse des âges.

Comme le jour approchait, les villages et cités de tout le pays envoyèrent leurs meilleurs candidats au village de Taï-Toon où la nouvelle bibliothèque devait être bâtie. Près de cinquante maître artisans et leurs apprentis ajoutèrent leurs dernières inspirations à leurs fabuleuses créations avec beaucoup de cérémonie. Il y avait des boites magiques finement ciselées, des urnes et des jarres de toutes les formes, couleurs et tailles pour stocker les sphères de savoir.

Un jeune artisan du nom de Hari Daïsha, du lointain village de Din-Tin, avait choisi un style plus rustique et vidé une corne de bodoc afin qu'elle puisse contenir jusqu'à cinq sphères du savoir. La veille du grand jour, accroupi devant sa tente, Hari s'occupait à appliquer une dernière couche de sa potion anti-feu sur les cornes quand un artisan citadin renommé s'arrêta et le regarda, amusé.

"Qu'est-ce ceci, yama ? Les quartiers des musiciens sont plus proches de l'exposition, près du podium !"