De EncyclopAtys
La Chute
« Fieldo ! Ouvre ! C'est Merio !
- Mot de passe ?
- Yrkanis Aiye¹, murmura le matis encapuchonné. »
La porte s'ouvrit, le matis s'engouffra dans l'ouverture et la porte se referma sur le silence de cette nuit sombre, comme oppressée par le règne d'un Roi illégitime, où l'espoir brillait tel l'Astre du Jour lui-même. Yrkanis était toujours vivant, et la nouvelle rallumait l'espoir de voir un jour la tyrannie du Félon cesser dans le Royaume des Sommets Verdoyants.
« Aaaaaah ! Le scélérat ! Le fils de gingo ! Fait comme un yubo dans une cage de bambou offerte à Notre Personne ! Je le jure sur Jena ! La Karavan ! Je vais l'étriper et arborer sa tête devant le palais ! Et je ferai un bûcher pour sa misérable petite personne ! Je suis le Roi, je suis l'Elu ! Je suis le KARAN !
- Oui Monseigneur. Vous êtes celui que Jena a touché du doigt, béni soyez-vous. »
Les yeux exorbités, le Roi Matis terrifiant fulminait, furieux. Ainsi son neveu s'était caché comme une proie chez les Trykers ! Et ses homins en position aux Eaux de Jino avaient déposé les armes sans même combattre pour jurer fidélité à ce vaurien ?! Alors tel un habile gingo, lui, Jinovitch, élu de Jena, Roi du Royaume des Sommets verdoyants, demi-frère de feu Yasson-Karan, allait le débusquer de son trou à yubo ! Un frisson parcourut son corps entier à cette pensée des plus réjouissantes. Oui, il capturerait enfin son neveu, dernier obstacle à son règne, reprendrait les Eaux de Jino et marcherait jusqu'à Fairhaven, et sur la Place des Gouverneurs, devant leurs partisans pieds et poings liés, au nom de la Déesse, il brûlerait Still Wyler l'imbécile et Yrkanis le fugitif. Et alors ... Alors Jinovitch deviendrait le Roi incontesté du Royaume. Son Royaume. Le Royaume de Jena.
« Monseigneur ? Quels sont vos ordres ? »