Journal de Ciboulette (4e partie)

De EncyclopAtys

Cher journal,

Enfin je te retrouve…avec tout ce qui s’est passé ces derniers temps, je suis toute chamboulée, j’en perds la tête…j’ai eu tellement de choses à te dire et impossible de mettre la main sur toi. Tellement de choses que…par où commencer?

Tout d’abord, la tristesse…la mort de Razakam, infecté par la goo, il a passé ses derniers jours à errer, seul, et si loin de moi…je sais bien que l’on est tous là pour une «durée déterminée» et que le moins ou le plus que l’on accompli n’est jamais qu’un grain de sable, et malgré tout le fatalisme avec lequel j’ai essayé de surmonter cette terrible épreuve, je ne suis pas encore remise, avec lui j’aurai voulu en faire de tas, enfin des pâtés…que dis-je…des châteaux (de sable :p)…<soupir>…enfin…mourf…c’est le destin de la plupart des enfants, de survivre à la mort de ceux qui leur ont donné la vie.

Peu avant sa mort, il m’a dit vouloir prendre des «vacances», il devait se savoir infecté et ne voulait pas risquer la santé du Clan, il m’a donc confié son trône et sa couronne d’épines «momentanément». Si j’avais su quel mal le rongeait, j’aurai parcouru tout Atys à la recherche de plantes antidotes…je l’imaginai sirotant des cocktails au bar de Windermeer, alors qu’il divaguait dans les flaques de goo du Vide. Orpheline et chef, c’était trop, déjà qu’elle me faisait mal sa couronne, j’ai profité d’une réunion au hall pour la remettre à Thetys, veuve éplorée…manière depuis le début je trouvais qu’elle avait bien plus de c……compétences que moi pour remplacer mon père.

Après sa mort, s’en ait suivi une période de flottement…Tout le clan était très affecté par la disparition de Raza, et les réactions ont été assez extrêmes, je crois que le deuil a été difficile pour tous et pas encore fait pour certains. Quelques uns ont tenté de noyer leur désespoir dans la pioche, en transformant le promontoire en gruyère, d’autres sont aller se défouler en ensorcelant, découpant, éventrant tous les quadrupèdes qui traînaient, d’autres encore, incapables de rien faire ont passé des jours les bras ballants, planqués dans le bureau du hall à mater des vieilles photos ou discuter au tell avec 50 copains et copines….Tout ça…tous «tout seul» comme si la peine nous isolait…bref…le flottement…dur à supporter pour certains, en particulier pour Saddu, mon «oncle», un cousin de papa. Il avait besoin d’action, pas de lamentation, las de notre «laisser-aller» ; il a quitté le Clan, difficilement, et a rejoint d’autres compagnons, je lui parle de temps en temps, je crois qu’il va bien.

Ca a été le début du déclin du Clan, d’autres ont suivi, certains sont revenus, ou repartis pour si peu d’arrivées…à ce jour les départs sont plus nombreux que les recrues. Mais, malgré tout les tiraillements que j’éprouve en ce moment (ça sera dans un autre chapitre ça, si j’arrive à comprendre moi-même), je reste profondément attachée au Clan, je suis née Sai Shun et si je dois en mourir, je serai prête.


-à bientôt- (tellement de choses à te dire)