Histoire des Nomades d'Atys, fin

De EncyclopAtys

Retour au sommaire : Nomades d Atys



Quelques rayons de lumière émis par la lune, filtrés par les nuages, viennent éclairer nos visages. Un petit vent s'est levé et vient soulever quelques grains de sable, qui vont aller s'entasser à quelques mètres de là.

Je suis entouré de plusieurs de mes compagnons, l'humeur n'est pas des meilleures. Les visages rongés par le soleil laissent clairement apparaitre un sentiment très fort de tristesse. On peut entr'apercevoir rapidement, des larmes couler sur leurs peaux sèches.

Ces larmes tombent.

Je me rappelle...

Lumière blanche...

- "Par ici !" Nous sommes dans les racines, à la recherche d'ingrédients rares. Le groupe marche vite, le temps est contre nous. - "Nous sommes derrière toi !" - "Attention ! Un Kitin !" - "On l'a vu, ne t'inquiète pas !" - "Attention, il nous attaque !" Les lames aiguisées viennent trancher le corps de ce monstre. Quelques lumières passent au dessus de moi, et sont destinées à ce Kitin. La précision est incroyable, tous les coups portés par les guerriers, ainsi que les sorts magiques l'atteignent, et le blessent sérieusement. Il tombe enfin. - "Ahah, trop facile !" - "Ne parle pas trop vite, en voilà d'autres !" Puis tout s'enchaine très vite, je n'ai pas le temps de tout voir et de tout analyser. Au premier coup d'oeil, j'avais cru voir deux de ces monstres, mais il s'avère qu'ils sont beaucoup plus nombreux.. Les cliquetis des pattes des Kinchers font trembler le sol, et ce bruit, au début soutenu, mais assourdissant lorsqu'ils arrivent vers nous, résonne dans ces cavernes. Nous sommes rapidement submergés.

La bravoure des guerriers ne peut rien contre le surnombre, et les cris qu'ils portent pour se donner du courage n'ont pas l'effet escompté.. Un des notres tombe sous les coups, puis un deuxieme. Il faut faire quelque chose, et vite ! Certains d'entre nous on choisit la fuite, et je sais que c'est le seul moyen de survivre, car face à cet assaut, nous n'avons aucune chance.

Je sors de mes rêves.

Je regarde Shab, visiblement marqué, le visage bas, regardant le sol.

- "On a fait tout ce qu'on a pu Shab.. tu n'as pas à t'en vouloir" - "..." - "La vie est ainsi faite.. "

Nous avons ramené les dépouilles de nos défunts compagnons et nous les avons enfouies sous le sable.

Shab, sans rien dire, s'approche de la dune. Rikku est, comme à l'accoutumée, à coté de lui, pour le soutenir. Je vois qu'elle est marquée également, de fines larmes coulent sur ses joues. Je suis entouré des survivants de cet assaut, à savoir Nessbeall, Marchemort, Daron, Karrack et Jadezia.

Des gouttes de cristal glissent de notre visage et viennent humidifier nos bottes. Shab se relève et nous regarde, les yeux brillants.

Il ouvre la bouche, et murmure quelques mots..

- "Je n'ai plus le courage ni la motivation d'etre le chef, je laisse ma place à qui la voudra.."

Je réfléchis un peu, et décide de prendre la parole.

- "Shab, sans vouloir te blesser, je pense que personne ne voudra reprendre ce que tu as fait jusqu'a présent, le travail de chef est trop difficile.. nous ne sommes pas à la hauteur.." - "Bien... " Un autre prend la parole - "Nous ne sommes pas assez nombreux pour continuer l'aventure ensemble.. " Shab réfléchit, et articule difficilement : - "Alors je propose que nous nous séparions"

Je jette un rapide coup d'oeil à mes compagnons, qui, après avoir relevé péniblement la tête, approuvent les dires de notre chef. J'essuie mes larmes avec ma peau de gubani, que je range dans mon sac. Le moment est venu pour nous d'arreter l'aventure des nomades d'atys.

Shab et Rikku nous saluent, et se mettent à marcher, jusqu'a ce qu'ils disparaissent derrière une une dune. Ceci est la dernière image que j'ai d'eux. Karrack et Jadezia ont choisi de rejoindre les rangs d'une guilde alliée. Daron a rejoint les Racines d'atys, j'ai rejoint l'Ombre des Kamis. Cela fait aujourdhui plusieurs lunes que je n'ai plus de nouvelles de mes anciens compagnons d'armes.

Je sais au fond de moi que les âmes de nos amis veilleront toujours sur nous, peut-être ont-ils enfin trouvé la liberté à laquelle nous aspirions tant.

Par delà les dunes, la liberté..