C Des inconscients par paquets

De EncyclopAtys

C Des inconscients par paquets
Révisé le 2015-06-07
Page(s) créée(s) Des_inconscients_par_paquets
Page(s) modifiée(s) Aucune

Des inconscients par paquets

Cette chronique se rapporte au ].

Après la réunion des Taliari du Tria, Floris 9, 2e CA 2546, le chef des Corsaires rentra au camp de base. Il annonça que le Quinteth, Floris 29 prochain, nous aurions à escorter les membres de la Fédération volontaires pour une expédition de masse. L’affaire des campements militaires concerne aussi les Corsaires, puisque c’est un peu le travail qu’ils effectuent dans les Lacs de la Liberté. Autour du feu de bois de la nuit tombante, plusieurs volontaires furent désignés par le chef pour se charger d’escorter les Trykers dans ce dangereux périple.

Nous ne sommes pas arrivés à l’heure, l’un d’entre nous ayant « oublié » qu’il fallait se présenter à une certaine heure au campement. Ne voyant toujours pas arriver le retardataire, Ba’Nakry Codgan décida de partir sans lui. C’est alors qu’in extrémis, le concerné débarqua en trombe dans le camp, encore essoufflé. En guise de punition, nous sommes partis immédiatement, le pauvre n’ayant pas même le temps de souffler. Retentirent alors des chants Corsaires à la gloire de Still Wyler et de sa bravoure, jusqu’à ce que Fairhaven la flottante soit en vue. Une fois arrivés à l’étable, nous avons formé un cercle derrière de notre chef, et ce dernier a appelé par son prénom une jolie tryker vêtue comme un Corsaire que je n’avais jamais vue. Il lui demanda de nous accompagner dans notre tâche de défense, et d’évoluer parmi nous. Le chef a peut-être le béguin pour elle, qui sait ?

Quoi qu’il en soit, accompagnés de July, la tryker habillée comme nous, et des membres de la Fédération, nous sommes partis en direction de l’entrepôt. Les paquets chargés, la longue caravane désordonnée que nous formions s’est mise en route. Peu après le premier campement, Ba’Nakry Codgan a prêté l’insigne des Corsaires à July, contre toute attente. Il est amoureux d’elle, c’est sûr.

Le groupe d’homins a fait son bonhomin de chemin, comme dirait le copain toujours ivre mort au coin du feu de camp, et sans grands dangers à affronter, mis à part à l’Île Enchantée où nous avons dû faire demi-tour pour tenter de sauver ceux que nous avions laissés derrière. Sans faire exprès, le benêt qui nous menait avait foncé à bride abattue dans une réunion de kitins. Ba’Nakry Codgan n’était pas content du tout.

Le périple s’est terminé dans la joie et la bonne humeur, malgré le peu de survivants, bon nombre des partants d’origine ayant laissé la caravane pour aller à leur vitesse, seuls, ou pour abandonner l’aventure, rentrant à Fairhaven. C’est aussi à ce moment, je crois, que les trykers participant à l’expédition se mirent à chanter. Enfin, une personne s’est mise à chanter, et encore heureux qu’elle fut seule !

Le dernier paquet livré, au campement militaire en construction de la Forteresse de Loria, nous avons conduit les derniers vaillants aux Chutes de la Rosée, en passant par les Vents du Songe. Puis nous les avons laissés là, nos chemins divergeant. L’aimable Corsaire d’un jour remit son insigne temporaire à Ba’Nakry Codgan, le sourire aux lèvres, le remerciant de sa confiance, puis nous sommes rentrés au camp de base des Corsaires.

Le chef dans tout ça ? Oh, il est amoureux, c’est sûr ! Mais on ne lui a pas demandé, de peur d’avoir en punition une nouvelle expédition à organiser.

p>. Ecrit par un corsaire qui fut membre de l’expédition pendant le CA II de 2546 .