De EncyclopAtys
Guidés par le plus agé d’entre eux, un Tryker étonnamment grand pour son âge et pour son peuple, ils traversèrent les lacs des anciennes terres sans trop de difficultés, visiblement on lui avait indiqué un chemin sûr menant à l’entrée des primes racines. - C’est la que les ennuis commencent ! se dit il. On va devoir se recouvrir de bouse de torbak que ça ne va pas manquer, je m’en réjouis à l’avance, plutôt mourir déchiqueté par un k… Il se tut soudainement. De l’obscurité les enveloppant ils percevaient un grignotement non pas très audible mais qui paraissait provenir soit d’une créature avec beaucoup de bouches soit d’une armée de créatures avec une seule bouche celles-ci. Avançant à pas feutrés ils s’éloignèrent de la rumeur et finirent par arriver dans un lieu qui paraissait calme au meneur des troupes, ils dormiraient ici pour cette nuit, du moins pensait il que cela devait être la nuit. Au petit matin plus un seul bruit au loin, les souterrains étaient d’un calme mortuaire, ce qui ne rassurait personne. Les jours suivants s’enchaînèrent sans anicroches et ils sortirent des primes racines après une rude traversée. La lumière était difficilement supportable après tout ce temps passé dans les primes racines, mais il était tellement agréable de sentir à nouveau cette chaleur caresser leur peau qu’ils s’arrêtèrent un peu plus loin pour profiter d’un petit étang. Assis sur une roche au bord de l’eau, Arkueid repensa à ce qu’il avait laissé en partant, et surtout à Womky qui devait maintenant en être au milieu des primes racines. Le vent chaud lui rappela aussi son geste avant le départ, elle l’avait embrassé, c’était bien la première fois. Il n’avait pas eu le temps d’y penser avant mais ce n’était pas dans son habitude d’embrasser Arkueid, ils étaient certes les meilleurs amis du monde mais de là à sortir ensembles… selon lui il n’y avait qu’un pas mais il avait toujours pensé que pour elle il y avait autant que la distance qu’il venait de parcourir. Lorsqu’il sortit de ses pensées il se rendit compte que son groupe l’attendait, parés à partir pour les nouvelles terres, alors que lui malaxait bêtement son collier porte bonheur.
