De EncyclopAtys
Les intrigues des Antekami Kaze | La rencontre |
1ère rencontre entre Haokan et une Antekami Kaze
Le 12 Medis, 3ème CA 2615
Giasuki : OOOOHHHHHHÉÉÉÉÉÉÉÉ !
Giasuki : Haha.
Giasuki : Trop cool.
Haokan songe que sa méditation est finie.
Giasuki : FAKUANG SI T'ES A QUELQUE PAR JE T'EMMERDE !
Haokan sursaute.
Giasuki : SALE TRONCHE DE CAKE À GOO !
Giasuki éclate de rire.
Haokan : Jia ? Tu as dit Fakuang ?
Giasuki sursaute.
Giasuki : Oh mais tu sors d'où toi!?
Haokan regarde l'étrange zoraie avec méfiance.
Giasuki : T'étais embusqué ?
Haokan : J'étais juste au-dessus.
Giasuki : Tu me surveilles ?
Haokan : Heu, non.
Giasuki : Mensonge, qui t'envoie!?
Haokan : Qui??? Quoi ?
Giasuki attrape Haokan par le col.
Giasuki : Allez crache le morceau !
Haokan repousse Giasuki.
Haokan : Hé !
Haokan : Bas les pattes !
Haokan : Je ne te surveillais pas.
Haokan : Je ne sais même pas qui tu es.
Giasuki : Bah pourquoi t'es là alors ?
Giasuki donne deux taloches à Haokan.
Giasuki : T'es un nainspion je le sais !
Haokan enfile son casque et se prépare à répondre plus violemment à la prochaine agression.
Giasuki : Tu veux que je me foute en rogne! Parce qu'elle me fait pas peur ta hachette naine !
Haokan : Je méditais. Mais ça ne semble pas être le bon moment pour ça.
Giasuki : Méditer? Mais pourquoi ?
Haokan : Et si tu veux te battre, ça va mal finir !
Giasuki : A quoi ça sert de faire ça?!
Haokan : De… de méditer ? ça fait passer le temps.
Giasuki grogne sont envie d'en découdre.
Giasuki : Sans blague.
Giasuki : Tu es fort ?
Giasuki : Parce que moi je le suis, alors méfie-toi !
Giasuki : Enfin forte, pas fort…t'a compris ce que j'ai voulu dire.
Haokan inspire pour garder son calme.
Giasuki : Là !
Giasuki : Non mais sans blague, tu ne me suivais pas ?
Haokan : Tu as vraiment envie de te battre comme ça ? Je ne t'ai rien fait.
Haokan : Et je ne sais même pas qui tu es, pourquoi je te suivrais ?
Giasuki : Bah ça dépend! Je sais toujours pas qui t'es moi non plus et si tu me suis !
Giasuki : Du coup c'est flippant, mets-toi un peu à ma place.
Haokan : Je suis Haokan Sen-Siang.
Haokan : Et toi ?
Giasuki : Ah? Ohhh c'est trop mignon comme nom.
Haokan se demande si elle se moque de lui.
Giasuki enlève son casque.
Giasuki : Je suis Gia'suki, j'ai plus de nom de famille. Leader des Antekamis Kaze.
Giasuki passe sa main sur les cicatrices de son masque.
Haokan recule, visiblement effrayé.
Haokan : Les Antekamis kaze ?
Haokan : Impossible ! ils sont tous morts ou emprisonnés !
Giasuki : Bon tu es peut-être pas un espion.
Haokan est horrifié par le masque de Giasuki.
Giasuki : Emprisonnés oui beaucoup enfin presque tous.
Giasuki : On a pas eu de chance la dernière fois, la Théocratie à fait une sacrée purge.
Haokan : Pas assez, visiblement.
Haokan resserre le poing sur sa hache, essayant d'arrêter de trembler.
Giasuki : Bah les plus forts survivent dans ce monde débile, c'est pas moi qui fixe les règles.
Giasuki : Hé ça va? T'as pas l'air bien.
Giasuki : Est-ce que tu veux un cookie ?
Haokan : Ça va pas le masque ?
Haokan : Je ne vais rien accepter de toi.
Giasuki : T'as trop médité là, tu te laisses crever de faim, t'es tout maigre c'est un scandale.
Giasuki : Comme tu veux.
Giasuki croque le cookie.
Haokan ne semble pas dans son état normal.
Haokan : Je devrais t'arrêter et t'amener en prison !
Giasuki : Je ne me lasse jamais des cookies, on m'a dit que ça se voyait mais je sais pas ce qu'ils veulent dire.
Giasuki : Ah? Bah voilà je savais bien que t'étais un espion.
Haokan : Je ne suis pas un espion. Je suis….
Haokan hésite.
Giasuki : T'aurais dû le dire dès le début, on aurait gagné du temps.
Haokan : Toub.
Giasuki : Ah mais je sais.
Haokan : Qui je suis importe peu.
Giasuki : En fait t'es un kamiste.
Haokan : Et yui, je suis kamiste.
Giasuki : Wow, comment je suis trop contente.
Haokan : Béni de Ma-duk et façonné pour lutter contre les abominations dans ton genre.
Giasuki : C'est dur d'en croiser dans la nature, sont toujours tous planquer dans les cités.
Giasuki éclate de rire.
Giasuki : Béni en plus, je vais craquer tellement c'est mignon !
Haokan sert les dents.
Giasuki : Et en passant, c'est pas très gentils de me traiter de machination.
Giasuki : Je croyais qu'on était tous un à travers Ma'Duk et tout et tout ?
Haokan : Jamais entendu parler de ça.
Haokan : J'ai juste écouté les passages où on parle de lutter contre la goo et ceux qui la répande.
Giasuki : Ben voyons, et tu te prétends kamiste? Wow, on est loin de l'Éveillé Riku et les autres là.
Haokan : Je ne suis pas un éveillé. Je suis un guerrier.
Giasuki : Ah bah ça explique tout, et tant mieux. Leur baratin me donne aussi mal à la tête.
Giasuki : On a ça en commun on dirait.
Haokan : C'est….
Haokan se dit qu'ils ont plus que ça en commun et évite donc de dire un mensonge.
Giasuki : Ça doit être dur.
Haokan : Renonce à tes pratiques impies. Je n'ai pas envie de te tuer, en fait.
Giasuki : D'être toi.
Haokan : Tu n'as pas idée….
Haokan sent la rage monter doucement.
Giasuki : Non écoute, je me suis battue pour ma liberté, je ne vais pas abandonner maintenant.
Giasuki : Moi aussi curieusement j'ai pas envie de te tabasser.
Giasuki : C'est rare que ça arrive.
Giasuki : Par contre faut quand même que je sache à quoi m'attendre si je te recroise.
Giasuki : Alors je vais te rassurer. Fais simplement comme les autres cons t'on enseigner et bats-toi.
Haokan : Je… je finirais par te tuer. Tu fais partie des gens qui accompagnaient Fakuang et Krokwai, hein ?
Giasuki : Comme ça on sera moins à cran et ça ira mieux.
Giasuki : Quoi? Non c'est eux qui m'accompagnait, pas le contraire.
Giasuki : Faut pas déconner, j'ai toujours été le cerveau et les muscles.
Haokan : Vraiment ?
Giasuki remet son casque.
Haokan : Ma mère ne m'a jamais parlé de toi… tu devais être insignifiante.
Giasuki : Peut-être que moi je la connais.
Haokan : Probable.
Giasuki : Et qu'elle a pas envie de penser à moi sous peine de faire des cauchemars.
Haokan : Et tu ne l’ennuieras pas.
Giasuki : Ah elle est encore en vie ?
S'ensuit un moment de courte violence inévitable, alors qu'Haokan se décide enfin à planter sa hache dans l'Antekamie, que cette dernière décide de répondre en écrasant sa grosse masse (l'arme, pas elle-même) sur le Kamiste, et qu'une mêlée un peu confuse a lieu. Quelques instants plus tard, la zoraïe est à terre, le zoraïe la dominant, même pas si abimé que ça.
Haokan regarde Giasuki, tremblant à nouveau.
Haokan : C'est ça, une terrible Antekami ?
Giasuki n'entends et ne voit plus rien.
Haokan s'asseoit à côté, enlève son casque et regarde son ennemie agoniser.
Haokan : Je devrais te mener en prison….
Haokan enfile ses amplificateurs et soigne l'Antekami, juste assez pour qu'elle cesse d'agoniser.
Giasuki est secouée.
Haokan a des larmes qui coulent le long de son masque.
Giasuki : Gné, qu'est-ce qui se passe, j'ai gagné ?
Haokan : Vas-t-en. Je ne veux plus te revoir.
Haokan : La prochaine fois, tu iras rejoindre les autres à Min Cho.
Giasuki : On dirait que non. J'ai encore des progrès à faire….
Haokan reprends ses armes, au cas où.
Giasuki : Non, la prochaine fois, tu ne me verras pas.
Giasuki : T'es fort en tout cas, je te donne au moins ça.
Giasuki : C'est dommage.
Haokan : Yui. Assez pour toi, pour ta tribu, pour la Kuilde et pour quelques autres ragus.
Giasuki : N'exagérons rien.
Giasuki : Haokan.
Haokan frémit.
Giasuki pose un cookie emballé dans un linge. Tiens c'est pour toi, si un jour t'en a marre du grand mensonge.
Haokan regarde le cookie, une drôle d'expression sur le masque.
Haokan : J'ai déjà assez de Vide en moi sans avoir besoin de ta drogue.
Giasuki : Au revoir beau masque immaculé.
Giasuki : Tu m'en diras tant.
Haokan regarde le cookie, déballant le linge.
Haokan : Malédiction.
Haokan le ramasse, bien décidé à l'envoyer dans la goo.
Haokan sort de quoi se téléporter.
Le réconfort de Krill.
Haokan, après une bonne crise de nerf a dû lancer le gookie dans la goo et est allé chercher refuge là où il pouvait imaginer un peu de sécurité : Fairhaven. À la fois parce que la ville est fréquentée, qu'il est citoyen tryker et commence à se faire à cette idée, mais aussi parce que c'est là que sa guilde a ses locaux. Et puis, parfois, au bar, il y a certaines personnes qu'il aime bien. À ce moment, ce dont il avait le plus besoin, c'était de visages familiers….
Krill : 'doy Ba'Naer Liffan !
Krill : O ba byrh, pacty.
Krill agite gaiement sa bouteille pour saluer Haokan.
Krill : 'doy.
Haokan salue Krill.
Haokan parait secoué et a même une choppe de bhyr à la main.
Krill regarde la chope de byrh.
Krill : Euh… C'est pour moi ? Ou t'es malade ?
Haokan : Je… je me suis dit qu'il fallait que je réessaye.
Krill : T'as bien raison ! Une marque de sagesse, ça !
Haokan : Mais c'est toujours aussi… enfin j'aime toujours pas.
Krill : Pffff….
Haokan tend sa choppe à Krill.
Haokan : Si tu veux la finir… j'ai pris qu'une gorgée.
Krill tend la main.
Krill : Faut pas laisser perdre.
Krill sirote la byrh.
Krill : Ben quoi ? Elle est tout à fait correcte !
Haokan : Probablement.
Krill lorgne le grand bleu.
Krill : T'es malade ? T'as pas l'air dans ton assiette.
Krill rigole dans ses couettes.
Krill : Ou dans ta tasse de chaï….
Haokan : J'ai… j'ai fait une drôle de rencontre.
Krill : Ma-Duk ? Jena ?
Haokan passe la main sur son masque.
Haokan : J'ai fait ce qu'il fallait… je crois….
Haokan : Né, pas quelque chose… comme ça.
Krill finit la byrh d'Haokan.
Haokan : Je ne pense pas que Ma-Duk ou Jena vont s'intéresser à moi.
Krill se demande si elle a envie d'entendre l'histoire. Ça risque d'être encore une histoire zoraïe sans vraie conclusion.
Krill : Pfff… Encore ton histoire de Vide ? Arrête avec ça, c'est pas rigolo.
Haokan baisse les yeux.
Haokan : Guzu.
Krill ouvre une nouvelle byrh.
Krill est un peu embêtée, le grand bleu a l'air malheureux.
Krill : Du coup… T'as rencontré qui ? Ou quoi ?
Haokan : Une … une zoraie dans la Jungle.
Haokan : Une avec un masque mutilé.
Haokan frissonne en repensant à l'homine.
Haokan : Je l'ai tué.
Krill sirote sa byrh.
Krill : Et ? Les Puissances l'ont ramenée ?
Haokan hésite.
Haokan : Né.
Haokan : Je… je l'ai relevé après.
Krill : Et ? C'est quoi le problème ? C'est pas interdit par Ma-Duk que je sache.
Haokan semble hanté.
Haokan : De tuer des Antekamis ? Né, c'est même recommandé.
Haokan : Les relever, probablement moins.
Krill : Oui… Bon… C'est pas comme s'ils avaient pas leurs propres moyens de revenir.
Krill ne voit toujours pas le problème.
Haokan : Ouais… je sais….
Haokan : La Karavan les aide.
Haokan : C'est la meilleure preuve qu'elle est maléfique, d'ailleurs.
Krill : Oui… Bon… Si tu veux….
Krill : Mais donc ?
Haokan : Donc quoi ?
Krill : Pourquoi tu fais cette tête-là ?
Krill : Parce que t'as relevé une Antekami ? C'est bon, Ma-Duk te pardonnera, va.
Haokan hésite encore, avant de se décider.
Haokan : Cette homine, c'était pas n'importe quelle Antekamie.
Haokan : C'était la cheffe d'un petit groupe dont je croyais tous les membres morts ou en prison.
Haokan : Les Antekamis kaze.
Krill fronce les sourcils, le nez dans sa byrh.
Krill : C'est un nom qui me dit quelque chose.
Haokan : Une troupe de dégénérés, de bandits, de malades mentaux et de drogués.
Krill ne trouve pas cette définition suffisamment exclusive pour retrouver à qui ça correspond.
Haokan : Mais visiblement il en reste.
Haokan : Je sais que mon devoir est de les pourchasser et de les mener devant la justice zoraie.
Haokan serre ses poings.
Haokan murmure.
Haokan : Krill, le souci… c'est que je voulais juste m'asseoir et parler avec elle.
Haokan : Qu'elle me raconte….
Haokan : Qu'elle me dise comment c'était, pour de vrai, chez les Antekamis.
Krill en est à sa sixième ou septième byrh.
Krill : C'est plutôt ouvert comme position, je trouve.
Haokan met ses mains sur son masque.
Krill : De ne pas condamner quelqu'un, comme ça, sur des trucs qui se sont passés y'a des années.
Haokan : Je ne dois pas être ouvert ! je dois les pourchasser et les détruire !
Krill : T'as dit que tu devais la traduire devant la justice zoraïe… C'est pas la destruction, ça.
Haokan : Comment je vais pouvoir regarder ma mère en face après ça !
Krill : Enfin… Si je me souviens bien du laï-le ban que je me suis coltinée comme interprète.
Krill : Ta mère ?
Krill : Mais qu'est-ce que ta mère vient faire dans l'histoire ?
Haokan : C'est….
Haokan : Un Lai-le ban qui n'a jamais été fait.
Krill : T'es un grand homin, tu sais. T'es pas obligé de lui raconter toutes tes journées.
Haokan semble vraiment secoué.
Krill cherche dans sa mémoire.
Krill : C'était quoi les commandements de l'autre jour ?
Krill : Faut éviter les excès ? Un truc comme ça ?
Krill sait que ce n'est pas un commandement du Grand Glouglou, ça.
Krill : Alors tu commences par te calmer.
Haokan : Mais les Antekamis sont un excès. Ils détruisent le monde.
Krill : Je sais pas. La Théocratie ne les a pas encore virés.
Krill : Ou détruits.
Krill : Donc ils ne doivent pas être trop excessifs.
Haokan : C'est… je ne sais pas.
Haokan : Ils ne sont pas faciles à détruire.
Haokan : Enfin certains meurent vite.
Krill va faire une réserve de byrh, la soirée promet d'être longue.
Haokan : Mais ceux qui survivent, ils sont indestructibles ou presque.
Haokan se commande un grand sirop.
Krill : Donc tu devrais faire le boulot que la Théocratie ne fait pas.
Krill : Ou n'arrive pas à faire.
Haokan : Yui ?
Krill : Alors qu'en plus, tu habites dans les Lacs, je te rappelle.
Haokan : Yu..? oy.
Krill marmonne.
Krill : Même si tu ne bois pas de byrh.
Haokan : Je suis tryker pour la Lune.
Krill se tape la tête contre sa chope vide.
Krill : C'est pas possible !
Haokan grimace.
Haokan : Ceci dit j'aurais pris n'importe quelle excuse pour ne pas devenir Initié.
Krill : Règle du bonheur numéro 1, ou premier commandement de la Krevette : On ne prend pas de responsabilité si on peut l'éviter !
Krill : T'es pas responsable des Antekami !
Krill : Ou des Antekami Kaze !
Haokan sursaute.
Haokan : Né ! Enfin….
Krill : Y'a pas de Enfin.
Haokan : J'ai mon rôle à jouer pour ramener l'équilibre.
Krill : C'est quel commandement de Ma-Duk, ça ?
Haokan sourit.
Haokan : Soyez l'ennemi de l'excès.
Haokan : Les Antekamis sont un excès à combattre.
Krill : Tu veux dire que pour contrer un excès, il faut un excès inverse ?
Krill : Ça me paraît pas très compatible, ça.
Haokan : Peut-être… au-delà de ces commandements, le kamisme enseigne à chercher un équilibre naturel et à l'entretenir.
Haokan : Quand il y a un grand déséquilibre déjà en cours, il faut une force aussi grande en sens inverse pour revenir à un état stable.
Haokan se rassérène en revenant à la théologie kamiste.
Krill : Et donc un excès dans l'autre sens….
Krill marmonne dans ses couettes.
Krill : Bande d'hypocrites.
Haokan : C'est eux qui ont commencé !
Krill éclate de rire.
Haokan hésite.
Haokan : Je crois.
Krill : J'ai connu des enfants trykers qui disaient ça quand ils faisaient une bêtise.
Krill pose sa byrh avant de la renverser, tellement elle rigole.
Haokan sourit, contaminé par l'hilarité de Krill.
Krill essaie de retrouver son calme, mais a du mal vu qu'elle imagine à chaque fois Haokan en gamin tryker.
Haokan avale son sirop, se remettant peu à peu de son désarroi.
L'arrivée de l'Ambassadeur
Krill agite gaiement sa bouteille pour saluer Nilstilar.
Krill : 'doy.
Nilstilar fait une révérence des plus courtoises à Krill.
Haokan fait une révérence des plus courtoises à Nilstilar.
Nilstilar : An-Nair, mes hommages….
Haokan semble toujours un peu secoué, mais semble s'être un peu repris.
Nilstilar : Haokan Kito, mon respect.
Nilstilar fait une révérence des plus courtoises à Haokan.
Krill : Hommages ? Eh !
Haokan : Ser Ambassadeur… c'est un grand plaisir de vous voir ce soir.
Krill : Et faites gaffe au tonneau, n'allez pas y mettre le feu !
Krill : C'est de la byrh de Ba', ça. Pas de Lorlyn.
Nilstilar : Hem… J'aurais dû dire hominages, sil.
Krill se demande si le marquis se moque d'elle. Bon, ça serait de bonne guerre.
Nilstilar : Je vais essayer, An-Nair, de ne pas vous priver de byrh.
Krill : Grytt.
Haokan cherche ce que peut être un hominage.
Krill : Et je vais essayer de finir le tonneau rapidement, comme ça il n'y aura plus de risque.
Haokan semble s'apaiser en regardant Nilstilar faire son feu.
Nilstilar : Est-ce assez loin, An-Nair ?
Krill : Oy.
Nilstilar sourit:
Nilstilar : Voilà… Première étape franchie !
Krill regarde le marquis.
Krill : Et c'est quoi la deuxième étape ?
Nilstilar sort une bouilloire de son sac et la remplit d'eau des Lacs.
Nilstilar : Réponse en actes, An-Nair : 2°étape franchie !
Krill : C'est bien compliqué tout ça.
Haokan : Faire chauffer l'eau….
Krill : Pour la byrh, il suffit de remplir une chope.
Haokan : C'est plus de cérémonial que de commander une bhyr, yui.
Haokan aime ça.
Nilstilar pose la bouilloire sur le feu flambant et s'assied en attendant le frémissement.
Krill lève les yeux au ciel et attaque une nouvelle byrh.
Krill murmure dans ses couettes.
Krill : Toujours à se compliquer la vie….
Haokan ferme les yeux, travaillant à retrouver sa sérénité dans ce cadre presque parfait.
Nilstilar : Détromper vous, An-Nair, comme tous les rituels celui-ci la simplifie, l'épure, au contraire.
Nilstilar : Elle en devient plus sereine, la vie.
Krill n'en croit pas un mot.
Krill : C'est un truc d'ambassadeur, c'est ça ?
Nilstilar sort quelques feuilles recroquevillées de chaï de son sac, et se lève pour les jeter dans l'eau frémissante avant de se rasseoir.
Krill observe et essaie de voir comment ça simplifie la vie tout ça.
Nilstilar dit d’une manière nostalgique.
Nilstilar : Nec. An-Nair. C'est un cérémonial appris auprès d'une Miko depuis Illuminée….
Krill lève les yeux au ciel.
Krill : Un truc de Zoraï… Pffff….
Krill secoue la tête et se ressert une byrh.
Krill : Enfin, ça lui fera sûrement plus de bien qu'une byrh, vu qu'il est Zoraï.
Krill montre Haokan.
Haokan : Yui….
Haokan sourit avec douceur.
Haokan : Je me sens déjà mieux.
Krill grommelle sous ses couettes, et se console en se disant que ça lui fera plus de byrh.
Nilstilar sors deux bol d'ambre de son sac, en tend un à Haokan et pose le sien près de lui avant de se lever à nouveau pour saisir la bouilloire.
Haokan prend le bol, remerciant Nilstilar d'un mouvement du masque.
Nilstilar : Votre bol, Kito ?
Haokan tend son bol pour avoir du thé.
Haokan : Ari'kami.
Nilstilar verse le chaï dans le bol tendu.
Nilstilar : J'ai ajouté une étape, Haokan Kito. Ne buvez pas immédiatement !
Haokan est intrigué.
Haokan : Une étape ? C'est à dire ?
Nilstilar : En effet j'ai partagé hier un chaï avec deux matisses et un fyros. Et une des matisses a proposé d'ajouter une fleur de fragaria au chaÏ. Ce que nous avons accepté.
Krill tend l'oreille à cette histoire de Fyros qui boit du chaï, et en plus avec des Matisses….
Nilstilar : Et nous avons bien fait !
Haokan est curieux de goûter.
Krill : Ah bon ? Ça fait quoi ?
Nilstilar sortant une petite fleur de son sac et la pose délicatement à la surface du liquide dans le bol d'Haokan.
Krill croit se souvenir que les yubos raffolent de ce truc, et quand on voit le comportement des yubos….
Nilstilar : Ça donne une petite pointe sucrée, très agréable, au breuvage.
Krill est déçue.
Krill : Pfff… Même pas drôle….
Nilstilar termine en remplissant son bol et en y posant une autre fleur.
Krill préfère se servir une autre byrh au tonneau.
Nilstilar s'assied pour de bon et commence de humer son bol.
Haokan regarde la fleur danser dans son chaï.
Haokan : C'est zoli.
Nilstilar : Désolé, An-Nair. Je ne puis toujours faire le clown. C'est fatiguant ! Vous le savez bien, d'ailleurs.
Krill : An. Je n'ai jamais remarqué. Mais c'est peut-être pas trop compatible avec le boulot d'ambassadeur.
Haokan n'a pas souvenir d'avoir vu un ambassadeur clownesque.
Haokan boit une gorgée.
Nilstilar fait un signe à Crusher.
Haokan : C'est vrai que c'est bon.
Nilstilar opine.
Haokan repousse ses mauvais souvenirs dans un coin, se concentrant sur ce bol.
Nilstilar : Je ne dirais pas ça, An-Nair. Au contraire. Dans les réunions diplomatiques, un clown détend opportunément l'atmosphère, je trouve.
Krill n'en sait rien, vu qu'elle ne met pas les couettes dans les réunions diplomatiques.
Krill : Si vous l'dites.
Haokan jette tout de même un regard à l'entrée de FH, un peu inquiet, avant de se reconcentrer sur le chaï.
Nilstilar : Vous semblez inquiet, Haokan Kito… Je me trompe ?
Haokan : Hum ? Heu….
Haokan : C'est idiot. Elle ne va pas venir ici.
Haokan soupire, se remettant à penser aux suites à donner à l'affaire.
Nilstilar : Elle ? Une Miko que vous craignez… Votre mère peut-être ?
Krill picole joyeusement, et n'écoute plus les deux homins que d'une oreille.
Haokan : Ho toub… j'avais pas pensé à ça… je vais devoir retourner voir ma mère plus tôt que prévu.
Haokan semble soudain vraiment inquiet.
Haokan : Et trouver où la mettre à l'abri aussi… mais le Nexus est trop agité à présent….
Haokan : Krill, pense-tu que les Rangers pourraient accueillir et cacher quelqu'un comme ma mère, durant un long moment ?
Nilstilar : Ah ! Je pensais qu'elle avait démanagé, depuis le temps : le tremblement d'Écorce ne date pas d'hier !
Haokan : Elle a déménagé, Ser. Elle est retournée habiter à Jen Laï.
Krill lève le nez de sa chope.
Krill : Hein ? Cacher quelqu'un ?
Haokan : Mais elle ne va pas pouvoir y rester.
Krill : Probablement. Je crois qu'ils avaient caché… je ne sais plus son nom….
Nilstilar stupéfait.
Nilstilar : C'est à ce point, Haokan Kito ?
Krill : Après le laï-le ban d'Ezek.
Haokan hoche le masque.
Krill : Faudrait demander au nouveau guide.
Haokan : Mais je ne veux pas que ça s'ébruite trop. À l'époque, les Antekamis étaient liés aux maraudeurs, et ça n'a pas du trop changer.
Haokan : Tu pourrais demander pour moi, Krill ?
Haokan : Discrètement ?
Krill : Euh… Je peux demander….
Haokan : Enfin, pour ma mère. Moi, je n'ai pas besoin de me cacher.
Krill : Pour la discrétion….
Krill montre le bar tout autour.
Krill : Fallait peut-être y penser avant.
Krill : Mais okal.
Haokan ne voit que des gens de confiance au bar.
Nilstilar : Hum… J'y ai vu passer un mercenaire à l'instant, quand même.
Krill fait un nœud à sa couette pour s'en souvenir.
Haokan n'avait pas vu et semble encore plus inquiet.
Haokan : Ukio, donc pas les rangers….
Haokan : Humpf….
Haokan : Je me débrouillerais.
Krill défait le nœud à sa couette.
Krill : Comme tu veux.
Haokan regarde le mercenaire d'un œil noir, persuadé qu'il est capable de vendre des homins pour quelques Dappers.
Haokan soupire et reprend une gorgée de chaï.
Nilstilar : Notez, à l'occasion, combien le Bar d'Yrkanis, malgré ses nombreux défauts, assure une bonne confidentialité, lui.
Haokan : Ha ? Je n'y suis jamais allé.
Krill rigole.
Krill : Je ne l'avais jamais vu comme ça, mais Oy, probablement.
Haokan regarde Nilstilar d'un air songeur.
Nilstilar : Pour moi, en fait, je ne le fréquente que lorsque j'ai besoin de discuter à l'abris des oreilles indiscrètes. Mais je peux vous le faire découvrir, à l'occasion, Haokan Kito.
Haokan hoche le masque.
Krill se demande ce que les deux homins veulent faire à l'abri des oreilles indiscrètes.
Haokan : Je vous enverrais un izam. Il ne faut pas trop tarder.
Haokan : J'aurais dû… Ha, je serais moins idiot la prochaine fois.
Nilstilar : Pardon ?
Haokan : Guzu, c'est vrai que vous n'avez pas toute l'histoire.
Haokan a un sourit contrit.
Haokan : J'ai déjà raconté ça à Krill, mais vous êtes arrivé après.
Krill a effectivement déjà entendu l'histoire, par morceaux, et se cale donc avec sa réserve de byrh.
Krill : Je vous le résume, et puis vous lui demanderez les détails.
Nilstilar : Fila, An-Nair.
Haokan cherchait ses mots, et se demande comment Krill va présenter ça.
Krill : Il a croisé une Antekami Kaze. Il est persuadé qu'il aurait dû la traduire en justice. Ou la tuer définitivement. Ou je ne sais quoi.
Krill : Mais il l'a juste tuée un peu. Et après il l'a relevée.
Krill : Donc il est persuadé qu'il a commis un immonde péché contre l'équilibre.
Krill : Qui a l'air d'être au moins aussi important que Ma-Duk.
Krill : Par contre, je ne vois pas le rapport avec sa mère.
Krill : Voilà.
Haokan : C'est… une façon de résumer ça, yui.
Haokan soupire.
Nilstilar : Lorandoy, An-Nair.
Haokan : J'ai donc été idiot de ne pas profiter de l'occasion pour ficeler cette Antekami et l'amener à la Théocratie, Ser.
Haokan : Sur le moment, je ne sais pas ce qui m'a pris….
Haokan baisse le masque, honteux.
Haokan : Mais je n'ai pas pensé qu'en la laissant libre et en vie, elle pouvait se retourner contre ma mère.
Nilstilar : Je connais mal les devoir des Zoraï envers la Théocratie, et encore moins ceux des Kamistes envers la Théocratie, Kito.
Nilstilar : Mais je vous conjure de ne pas sentir coupable, ou honteux, de ces actes.
Haokan : Je ne suis pas Initié, donc en théorie, je n'ai pas vraiment d'obligations envers la Théocratie. Par contre, en tant que Kamiste, je me suis engagé à combattre la goo et ceux qui la manipulent.
Haokan : Et, au-delà de ça….
Haokan : J'ai une dette familiale.
Nilstilar mesure, à ces paroles, la chance qu'il a d'être orphelin.
Haokan : Je devrais passer mon temps à trouver comment détruire les Antekamis et les maraudeurs. Et pour faire bonne mesure, appliquer ça aussi à quelques autres bandits.
Haokan : Et au lieu de ça, j'ai relevé et laissé partir cette homine.
Nilstilar : Mais, Kito, c'est tâche surhomine, ça !
Haokan se sent terriblement coupable.
Haokan : C'est pour ça que je suis né, Ser. C'est mon destin.
Nilstilar : Pour moi, je vois seulement que vous avez épargné une vie.
Haokan : Et mis en danger d'autres vies.
Nilstilar : Et c'est tout à votre honneur.
Haokan trouve le poids du destin lourd à porter.
Nilstilar : Qu'en savez-vous ? Peut-être votre mansuétude aura-t-elle fait réfléchir l'homin épargné.
Haokan a un doute, mais prend le temps de considérer l'option.
Nilstilar : De fait, pour ce que connais d'Atys, le fanatisme meurtrier n'est pas si répandu.
Nilstilar : Et je ne connais guère d'homin qui ne soit, un jour ou l'autre, travaillé par le doute.
Haokan : Quand j'étais petit, ma mère me répétait que nul ne nait mauvais. Mais qu'à force d'emprunter le même mauvais chemin, il devient difficile de sortir des ornières qu'on a creusé.
Haokan : La vérité, Ser… c'est que même une fois que j'ai compris ce que cette homine était, je n'avais pas envie de me battre avec elle.
Haokan : Alors qu'elle ne demandait que ça.
Haokan : J'avais envie de comprendre sa vision du monde.
Haokan : Je suis vraiment le pire kamiste au monde….
Nilstilar : Ça aussi, c'est tout à votre honneur ! J'ai toujours pensé que vous feriez ambassadeur parfait.
Haokan secoue le masque.
Haokan : Il n'y a rien dont je puisse être l'ambassadeur.
Haokan : Ambassadeur des larmes et des doutes… ça serait un drôle de titre.
Nilstilar : Peut-être, mais cet intérêt pour les pensées des autres, je le partage. Et je pense qu'il est à l'origine de ma propre vocation.
Haokan a un sourire triste.
Haokan : Vous savez le pire ?
Nilstilar : Pas encore, Kito….
Haokan : J'espérais éviter ma mère quelques temps après la discussion kamiste de l'autre jour… Là, je suis obligé d'aller la voir plus tôt que prévu, alors qu'elle a encore en tête toutes les hérésies qu'on a raconté.
Haokan : Et finalement c'est ça qui m'est le plus pénible.
Haokan : Mais je ne supporterais pas qu'une Antekami s'attaque à elle. Elle a déjà tellement souffert.
Haokan baisse le masque.
Haokan : Accomplir son devoir ne semble jamais être plaisant.
Haokan rassemble son courage.
Nilstilar : Heu… Vous n'aimez pas votre mère ? Où interprété-je mal votre dernier propos ?
Haokan : J'aime ma mère, plus que tout au monde. Mais….
Haokan : Elle est plus kamiste que moi et ne comprends pas que je ne m'épanouisse pas à répéter des mantras toute la journée, sans poser de questions.
Haokan : Il y a donc des moments où c'est plus confortable de rester un peu à distance.
Nilstilar soupire:
Nilstilar : La religion, encore et toujours. Qui conduit a ne s'intéresser qu'aux pensées d'une seule personne, autoproclamée prophète….
Haokan hausse les épaules.
Haokan : Yui. Je n'ai pas trop le choix sur le sujet. Il faut faire avec et essayer de le faire aussi bien que possible.
Haokan : J'ai une bonne marge de progression.
Haokan : Merci pour le chaï, Ser Nilstilar.
Haokan : Et merci pour votre présence.
Haokan fait une révérence des plus courtoises à Nilstilar.
Haokan : Cela me donne de la force pour ce que j'ai à faire.
Nilstilar : Neis, Haokan Kito. Ce fut un plaisir.
Haokan cherche son chapelet de téléportation.
Haokan : Mata yumé.
Nilstilar : Deles necat.
Nilstilar fait une révérence des plus courtoises à Haokan.