Renseignements pris auprès des officiers, aucune Womky n’avait débarqué récemment. Elle devait probablement être toujours en chemin, d’ailleurs cela correspondrait à leur date de départ différente. Si leur groupe empruntait le même chemin ils arriveraient probablement dans une semaine ou deux, un mois tout au plus. Il allait falloir se débrouiller seul en attendant. Il se demanda donc ce qu’un pirate aurait fait dans une pareille situation.
- Erf ! Non je ne peux pas piller un réfugié, je ne suis pas assez fort et puis tout de même, seuls les Matis sont nos ennem… Ah tiens non ? Il raconte quoi ce bouquin ? Des alliés ? Vraiment étrange ce coin...
Sur ce il se demanda si on n’avait pas aussi fraternisé avec les Zorais tant qu’à compléter le tableau ! Seuls les Fyros nous avaient aidé jusque là et il en avait toujours été ainsi, pourquoi cela changerait il ? Laissant tomber les aventures de pirates Arkueid regarda autour de lui. Ses compagnons de voyage avaient l’air aussi perdus que lui, à la différence près qu’eux ne le regardaient pas aussi bêtement que lui, essayant de se donner un faux air sérieux. Il changea de direction et aperçut un Tryker qui paraissait plus âgé que lui et qu’il n’avait jamais vu auparavant. Il était vêtu de magnifiques habits verts en comparaisons de ses chiffons de réfugiés fournis avec le manuel. Une jolie tenue turquoise comme les eaux des lacs, il semblait l’avoir cousue lui-même, quelle habileté ! Il en vit un autre passer, avec les mêmes habits de réfugiés que lui mais complètements déchirés et avec de drôles de gants sur les mains. Visiblement il se frottait à des créatures peu recommandables, quitte à choisir il apprendrait à fabriquer des armures ce serait déjà une première étape pour lui. On lui fournit un outil et une pioche, ce qui ne manqua pas de lui faire poser une question débile :
- Heu je veux juste fabriquer des armures, pourquoi cette pioche ?
- Ahahahah, et les matières pour les fabriquer tes armures ? Tu vas les voler ? On a inventé le dapper c’est pas pour rien ! Alors soit tu les payes tes matières soit tu les pioches, et comme je doute que tu aies beaucoup de dappers en poche je te loue cette pioche généreusement pour dix matières par jour.
Sur ce il retourna au hamac qu’on lui avait assigné la veille, y déposa son outil, se changea et prit sa pioche, l’idée de ne pas pouvoir payer la location hantant son esprit.