De EncyclopAtys
Un rêve
"Une enfant avance à quatre pattes sur le plancher. Elle sent sa douceur dans ses mains, ses genoux. Elle redresse la tête, ce qu'elle voit lui plait, elle sourit. Une jeune Fyros est assise à une table, un saladier posé devant elle. Des cheveux longs et frisés encadrent un visage beau et doux, un visage qui lui sourit. Il lui sourit tout entier, plein de bonheur, plein d'amour. Elle porte une robe bleue avec des motifs complexes sur le bord des manches. Son ventre arrondi, montre va mettre au monde un petit être… L’homine lui parle, mais même si ses lèvres bougent, il n'y a que trois mots qui se font entendre, presque inaudible comme un murmure venu du fond des âges, "papa", "maman" et "toujours". Sa mère se lève, en lui souriant, se dirige vers le plan de travail et y prend deux beaux légumes bien rouges et luisants. Puis, elle se penche sur sa fille, la petite peut sentir le parfum de sa mère, un mélange de fleur et de la pluie en été, sa mère dépose un baiser sur la petite tête. L'enfant est heureux, il rit, regarde sa mère tout droit dans les yeux. Elle tourne la tête, elle se trouve dans une cuisine vert clair, au mobilier très simple, dans le pur style Matis. Il a une fenêtre par laquelle rentre un rayon de lumière, où dansent quelques particules de poussier. Une porte qui donne sur dehors et une autre grande ouverte qui mène sur une autre pièce. La mère dit quelque chose, puis se lève, prend la porte qui donne sur la chambre et disparaît. L'enfant se retrouve toute seule, mais elle n'a pas peur, elle sait que dans un instant, sa maman sera de retour. Elle regarde tout autour d'elle et se met à gazouiller. Puis quelques minutes plus tard, les pas de sa mère se font entendre. Elle revient avec un jouet ou plutôt une sorte de poupon, elle le tend à son enfant, puis se rassoit. La petite fille joue avec sa poupée, tout en continuant de gazouiller, sa mère sourit de voir son enfant si heureux.
La porte de dehors s'ouvre, un homin en passe le seuil, suivit d’un petit garçon et d’une autre enfant un peu plus âgée que lui. L’homin se dirige vers sa femme et l'embrasse sur le front. Les deux enfants déposèrent un baiser sur la joue de leur mère et reprennent la porte du dehors. L’homin s'adresse à sa femme, sans qu'aucun son ne parvienne jusqu'aux oreilles de cette enfant maintenant assis sur le pavé, sa poupée sur les genoux, les yeux grands ouverts, rivés sur ses parents. Ce que dit le père à l'air de rendre la maman soucieuse.
L'homme, un Fyros plutôt grand, beau. Son visage fort, ses yeux couleur du desert brûlant d'une assurance et d'un courage à toute épreuve, montrent qu'il sait ce qu'il veut et l'a toujours su. Il regarde l'enfant, se dirige vers lui et le saisit sous les bras. Il le soulève du sol avec délicatesse, et le sert contre lui. Le contact avec son père la remplit d'une vague de bien être, elle sent sa poitrine se soulever au rythme de sa respiration, elle entend son cœur battre. Son père tend les bras devant lui et regarde son enfant. Il lui parle et même si elle entend ses mots, ils ne sont qu'un murmure presque inaudible : "Ma fille, écoute papa! Je t’aime ! Saches que l’on sera toujours là pour toi ma fille… tu m’entends ? Tu m'entends !?" Son père la regarde avec un sourire triste puis il desserre tout doucement ses mains et lâche son enfant… Elle tombe, tombe, avec l'impression que cela durera toujours. Elle voit le visage de son père rapetisser, rapetisser, pour ne devenir bientôt qu'un point. Elle a le sentiment que la chute va être douloureuse, très douloureuse."
" ... "
Une fois de plus je me réveillais en pleure sans trop savoir pourquoi... Pourquoi ce rêve ? Qui étaient ces gens que je n'avais jamais rencontrés ? Pourquoi ? Pourquoi ? Tant de questions se bousculaient dans ma tête sans jamais trouver de réponses...