De EncyclopAtys
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− | + | ''Un chant funèbre que j'ai écrit pour ma révérée Karae Lea Lenardi après avoir appris sa mort solitaire et tragique.'' | |
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Version du 10 janvier 2023 à 17:47
“Un chant funèbre que j'ai écrit pour ma révérée Karae Lea Lenardi après avoir appris sa mort solitaire et tragique.
Il était une fois une pousse, unique au monde.
Née de la main et du cœur d'un jardinier.
Couvée et choyée dès sa naissance, seule sur un piédestal,
Élevée et nourrie pour la gloire et le renom,
Jalousement protégée de la main et de l'œil d'autrui,
Il montait la garde afin que nul ne découvre sa beauté.
Ô Lys de Matia, la plus belle fleur au monde,
Tous ne virent que ta beauté, mais nul n'a vu ta douleur.
Ô Lys de Matia, de ton temps la plus belle des fleurs,
Ils ont vu ta splendeur, mais nul ne vit l'amertume.
La pousse bientôt devint fleur, tendre et gracieuse
Et le jardinier sans tarder leva hauts murs pour protéger son grand-œuvre.
Rares furent alors ceux qui purent la contempler.
Puis, afin que s'accroisse sa propre renommée
Son joyau, splendeur pour la couronne du peuple,
Fièrement fut dévoilé au roi par son créateur.
Ô Lys de Matia, plus belle fleur au Jardin Majestueux,
Tous virent ton élégance, mais nul n'a vu ton esprit.
Ô Lys de Matia, de ton temps la plus belle des fleurs,
Nul ne savait ta sagesse, mais tous la sauraient bientôt.
Le roi apprécia fort ce présent qu'il offrit à son fils pour qu'il l'épouse.
Et, contre toute attente, les époux finirent par trouver l'amour.
Grâce à elle à ses côtés, le roi régna sage et juste.
Et ils devinrent le plus grand couple ayant jamais guidé une nation.
Survivant à maint danger et souffrance, ils furent admirés et aimés de leur peuple.
Jusqu'à ce que leur vie s'achève.
Ô Lys de Matia, la plus belle des fleurs,
Chacun a vu ta beauté désormais et toute douleur a disparu.
Ô Lys de Matia, la plus belle fleur de ton temps,
Tout savent votre amour désormais et l'amertume s'est enfuie.
Pourtant, le temps de chacun sur Atys un jour touche sa fin.
Roi, Empereur ou Sage, tous prennent un jour l'ultime chemin,
Le chemin qui les mène dans l'apaisant giron des dieux.
Ainsi en va-t-il aussi pour les fleurs de beauté et de privilège,
Qui se flétrissent lorsque la volonté de vivre leur fait défaut.
Notre roi bien-aimé a disparu et ne fut jamais retrouvé.
Alors le fardeau, tant d'heures de solitude, devint trop lourd.
Ô Lys de Matia, la fleur qui fut la plus solitaire,
Tous ici savent ta perte et partagent ta douleur.
Ô Lys de Matia, la fleur au monde la plus robuste
Chacun connaît ta force dans la solitude.
Tu as regagné ton refuge pour unir ta sève à celle de tes ancêtres.
Nous te rendrons hommage quand nous paraîtrons devant ta Sœur.
Nos larmes, nous les laisserons tomber dans l'eau fraîche de la source,
Et te porterons pour toujours dans nos cœurs.
Adieu, ma Reine, Lys de Matia.
Je ne t'oublierai jamais, Karae Lea Lenardi.
Lylanea Vicciona, Barde des Quatre Nations