Anyumé a grandi dans les Anciennes Terres, dans un clan maraudeur. Alors qu'elle était enfant, Laofa rendit visite à leur région ; cette rencontre la marqua durablement. Elle assista à la mort de la zoraïe, recueillant ses dernières paroles et son héritage. Son nom vient d'ailleurs de là ; Anyumé n'a dit à personne quel était son véritable patronyme, ni même le nom du clan où elle a grandi.

La mort de Laofa survint au moment où son village se fit attaquer par les kitins lors du second Essaim. En fuyant, elle perdit toute trace des siens, mais rencontra Na Djaï'tal, un zorai rescapé de la Théocratie, à peine plus âgé qu'elle. Si Anyumé était douée pour la survie, Na Djaï'tal était doué pour le soin ; les deux s'entraidèrent et survécurent ainsi, seuls, au second Essaim. Quand ils trouvèrent les Nations après ce long moment, ils se considéraient l'un l'autre comme frère et sœur.

Anyumé ne renia pas son passé maraudeur, mais ne rejoignit jamais Akilia et les siens. Pour elle, l'important était la lutte contre les kitins ; elle pouvait trouver les homins mous mais cela ne lui semblait pas être une raison de les martyriser. La liberté était la plus haute valeur qu'elle puisse estimer, juste après l'importance de démontrer sa propre force (quitte à en prendre plein les dents). Elle se rapprocha des Rangers et suivi avec attention l'ouverture de la faction à plus d'homins.

Anyumé n'aimait pas les états modifiés de conscience. Pour elle, il fallait toujours être apte au combat. Elle ne buvait donc jamais d'alcool. Elle était par contre complètement fanatique des baies rouges, qu'elle dévorait avec plaisir, et avait appris à Ba'naer sa boisson favorite : du jus de baies rouges avec du poivre de sarina.

Elle eu une liaison mouvementée avec Alric, qui la poussa à se "civiliser" un peu (quand ils ne se faisaient pas des coups pendables qui n'avaient rien de civilisés). Sur ses conseils, elle alla voir Milae et pris des cours de bonnes manières. Elle eu aussi une histoire plus tranquille avec Shaakya. pendant ce temps, son frère apprenait à être Sigisbae chez les Amazones Matisses, se mettant ainsi aux services des homines.

Elle se sentait écartelée entre deux mondes et cela l'exaspérait souvent, jusqu'au jour où elle partie loin de tout, pendant un long moment.

À son retour, les choses étaient plus claires. Elle eu une longue conversation avec Na Djaï'tal, et ils assumèrent que leur amour fraternel s'était peu à peu muée en quelque chose de bien plus profond... Cette prise de conscience les amena à resserrer leur liens, passant de plus en plus de temps ensemble. Un beau jour, ils décidèrent que la vie dans les Nations ne leur convenait pas. Leurs meilleures années avaient été durant l'Essaim, lorsqu'ils n'étaient qu'eux deux. Alors, comme autrefois, ils prirent la route de l'Exil, savourant leur seule présence et leur survie au jour le jour dans un environnement sauvage.

Pour plus de détail : le récit d'une bonne part de la vie d'Anyumé

Anyumé dans le désert, vue par Na Djaï'tal