La légende du Labyrinthe des Lutins : Différence entre versions

De EncyclopAtys

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(Aucune différence)

Version du 4 décembre 2020 à 07:42

La légende du Labyrinthe des Lutins [HRP]

« Approchez, approchez ! Et installez-vous autour du feu ! Car c’est sous les étoiles que je vais vous conter ma légende préférée : celle du Labyrinthe des Lutins…

Peu après l’installation des Matis sur les Nouvelles Terres et la création de la ville d’Yrkanis, Ciello Socho, cartographe royal de Yasson, partit explorer les contrées du nouveau Royaume. Le blanc manteau de l’hiver recouvrait déjà le sol de son immensité, rendant les voyages plus périlleux encore, mais rien n’aurait pu retarder le départ du jeune Matis. Après des jours et des nuits d’une marche épuisante, il atteignit une zone totalement inconnue et, malgré ses précautions, ne tarda pas à s’y perdre. Il faut dire que cette région était un véritable dédale, et le tracé hasardeux de ses chemins relevait davantage d’un écheveau emmêlé que de ceux d’une contrée civilisée.

Bientôt, l’inévitable arriva : Ciello se retrouva encerclé par une bande de gingos, visiblement fort peu impressionnés par sa magnifique pique délicatement ouvragée. La meute affamée se jeta sur lui dans des hurlements saisissants, et il ne dut son salut qu’à l’arrivée impromptue d’un groupe de trykers gesticulant et criant, qui jetèrent sur les bêtes incrédules des nuées de boules de neige.

C’est blessé et à demi conscient que le jeune Matis fut transporté à travers le labyrinthe naturel jusqu’à un genre de petit village à demi enfoui sous la neige. Là, il fut soigné et nourri par ceux du petit peuple et, grâce à leurs soins attentionnés, il put se lever après quelques jours seulement.

Il rencontra alors le maître du village, un très vieux Matis à la longue barbe blanche, tout de rouge et blanc vêtu. Autour de lui grouillaient des trykers portant tous le même chapeau de tissu rouge orné d’un gros pompon. Le Matis était visiblement un riche commerçant, car les trykers à son service s’empressaient de fabriquer pour lui les choses les plus belles qui soit, du délicat tissu brodé au petit flacon d’un parfum des plus subtils, en passant par l’épée au manche en bois précieux, ciselé avec délicatesse.

Ciello tenta vainement de convaincre cet étrange homin de venir habiter Yrkanis et de se mettre au service du Roi Yasson. Celui que les trykers du village appelaient « Ser Atysoël » se contentait de sourire et de répéter que sa place était ici et nulle part ailleurs.

Quelques jours plus tard, Ciello Socho prépara son balluchon, et fit ses adieux à Ser Atysoël et à la troupe de lutins joyeux qui travaillaient pour lui. Il fut conduit hors du labyrinthe sur un traîneau tiré par quatre caprynis, sous la neige tombant à gros flocons. Les yeux à demi fermés à cause de la neige cinglant son visage, Ciello ne vit pas le traîneau s’élever dans les airs et traverser en ligne droite la région. Quoique… peut-être le vit-il, mais sa raison l’empêcha de le croire…

Ciello Socho, le cartographe royal, baptisa cette nouvelle région « Le Labyrinthe des Lutins », en souvenir des trykers qui l’avaient sauvés là-bas. Mais jamais il ne parla à personne de Ser Atysoël et de son mystérieux village surgi de nulle part… Qui l’aurait cru ?

p>. Texte soumis par Nymphéa lors du concours d’Atysoël 2009.
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