Retour au portrait de Zakharias


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Réminiscence

Un visage,
Une dague qui glisse,
La sève qui coule,
Puis l'obscurité.


Le jeune homin se réveilla en sursaut. Des gouttes de sueur coulaient le long de son visage et des spasmes agitaient tous ses membres. Depuis son entrée chez les Libres Frontaliers, c'était la première fois que ces souvenirs ressurgissaient à son esprit. Et pour la première fois, il prit conscience de l'ampleur de son mensonge.

Il leur avait tous menti. Kadraan, Leiloo, Noewyr, Aarkon, Lya et tous les autres qui étaient arrivés depuis. Personne ne savait ce qui s'était rééllement passé avant son arrivée au camps, personne ne savait la vérité.

De l'attaque de son village par les Kitins à son exil dans le désert en passant par la mort de ses parents, tout était faux, purs mensonges sortis de son imagination pour leur cacher la vérité.

[...]

Un peu plus calme maintenant, Zakharias se leva en silence.

Le jour où il était arrivé ici, il ne possédait qu'une seule chose. Une chose dont tous les Libres ignoraient l'existence, une chose qui contenait l'épisode le plus horrible de sa vie, une preuve irréfutable qu'il était la cause d'un conflit politique, une preuve irréfutable qu'il était un assassin...

Il glissa le bras sous sa couche et en sortit plusieurs parchemins froissés et vieillis par le temps. Après les avoir caressés de la pointe de ses doigts, il commença sa lecture...



"Deux jours et deux nuits que je suis enfermé dans cette cellule. Je ne sais pas où je suis, je ne sais pas où je vais, je ne sais pas ce qu'ils envisagent de faire de moi, je ne sais même pas si j'ai un futur en ce monde.

J'ai trouvé dans ma cellule quelques bouts de parchemin et de quoi écrire. N'ayant aucun contact avec l'extérieur, j'ai décidé de me lancer dans l'écriture de ce récit, pour que l'on sache quel rôle j'ai joué dans cette histoire, pour que l'on sache à quel point j'ai pu trahir les miens.

Comme toutes les histoires qui finissent mal, celle-ci a commencé par une relation amoureuse entre deux êtres...


Mon existence débuta il y a dix-huit printemps. Mes parents appartenaient alors à la lignée des Sary, lignée qui naquit juste aprés la grande attaque des Kitins.

Mon arrière grand père, Ekias I, fut l'un des premiers homins à rejoindre les nouveaux territoires matis après l'exode. Durant, cette période funeste, il rencontra une jeune homine dont il tomba fou amoureux. Lorsqu'ils eurent tous les deux rejoints les nouvelles terres, ils s'installèrent dans un coin paisible de l'une des forêts qui recouvrent notre territoire et recommencèrent leur existence. Rapidement, naquit mon grand père, Kharis. Dés lors, la famille ne cessa de s'aggrandir. Parallèlement, quelques matis se placèrent sous notre protection et au bout d'une dizaine d'années, Ekias I se retrouva à la tête de dizaines d'homins. Notre lignée était née.

Lorsque Ekias I mourrut, mon grand-père Kharis lui succéda. C'est lui qui donna ses lettres de noblesse à notre famille. Il conclut de nombreux pactes avec les autres tribus matisiennes qui nous assurèrent une paix durable pendant de nombreuses années.

L'héritier suivant fut mon père, Ekiias II, qui s'appliqua à maintenir la paix que ses ancêtres avaient mis si longtemps à forger. Il réussit à la maintenir jusqu'à un certain automne, l'automne de ma dix-huitième année. L'été précédent, je rencontrai celle qui allait causer la déchéance de ma famille.


Le soleil se levait sur la forêt et les arbres filtraient ses rayons, distillant une atmosphère féérique et enchanteresse. La chaleur s'installait lentement, asséchant l'écorce des arbres et la mousse sur le sol. L'odeur qui s'élevait de l'humus déréglait les sens de celui qui l'inhalait.

Je gravis un petit monticule et c'est là que je l'aperçus pour la première fois. Je vis d'abord sa silhouette qui se dessinait devant le soleil : elle semblait accroupie, occupée à ramasser de petites et étranges plantes.

Bien décidé à connaître son nom, je m'approcha lentement d'elle. Un craquement survint puis tout alla très vite. La jeune homine se leva, dévoilant sa silhouette, et dégaina son épée. Sa lame s'enfonca légèrement dans mon coup et mon euphorie se transforma en peur. Remarquant que je n'avais nullement l'apparence d'un Gibbaï et voyant l'expression sur mon visage, elle abaissa son épée et se confondit en excuses.

- Pardonnez la rudesse de mon geste, je n'ai pas l'habitude de rencontrer dans cet endroit autre chose que des animaux sauvages.

Elle fouilla dans son sac et en sortit une poignée de feuilles qu'elle appliqua sur mon coup pour soigner la blessure. Je n'avais pas encore vu son visage, nos regards ne s'étaient même pas croisés.

- Qu'est ce qu'un jeune matis comme vous fait dans un endroit si réculé de la forêt ?

Ses mains posées sur mon coups me faisaient frisonner. Ses doux gestes me donnaient l'impression qu'elle me caressait si bien que je mis quelques secondes avant de me rendre compte qu'elle m'avait posé une question.

- Je... Je...
- Eh bien... Je semble vous avoir vraiment effrayé.

Je ne réussissais pas à parler. Sa présence me plongeait dans un mutisme que le plus puissant des sorts n'aurait pas pu guérir. Finalement, je me risquai à baisser la tête pour voir son visage. Nos yeux se rencontrèrent et le temps sembla s'arrêter.

Elle était belle comme le jour et troublante comme la nuit. Son visage lisse et fin faisait ressortir ses yeux bleux intenses. Ses cheveux blonds tirés vers l'arrière étaient attachés par une longue fleur assortie à la couleur de ses paumettes. Je la regardai plus attentivement. A son tour, elle semblait incapable de dire un mot. Je me ressaisis et réussis à garder une certaine contenance.

- Excusez mon impolitesse mademoiselle... Je... je suis confus... A vrai dire, je ne m'attendais pas à rencontrer un homin dans un coin si reculé de la forêt... encore moins... une homine...

Un sourire se dessina sur son visage et les mots lui revinrent.

- Je partage votre étonnement et je tiens également à m'excuser. Une matisienne telle que moi ne doit pas accueillir un frère de la façon dont je l'ai faite.
- Vous êtes toute pardonnée, ces forêts ne sont pas sûre et il est légitime de vouloir se protéger contre toutes attaques éventuelles.
- Vous avez raison, surtout que l'avenir est plus qu'incertain. Mais oublions les troubles qui habitent cette planète, dites-moi plutôt le nom que vos parents vous ont donnés.
- Je me nomme Zakharias Sary, fils de Ekiias II et Leia Sary, digne successeur de la lignée des Sary. Permettez-moi également de vous demander votre nom.

Son sourire s'effaça et bientôt j'en compris la raison.

- Je suis... Elya... Elya di Nadieri...

Je partageai alors son effroi. Nous étions en train de jouer avec le feu pourtant je ne voulais pas que tout s'arrête déjà. Son aura me transperçait de toute part, son sourire restait figé dans mon esprit et la mélodie de sa voix ressemblait à la brise qui soufflait parfois sur les terres matisiennes.

Elle eut un mouvement de recul et s'apprêta à ramasser le sac qu'elle avait laissé à ses pieds.

- Attends !

Elle se retourna vers moi, son visage m'apparut une nouvelle fois, éclairé par les rayons du soleil qui se trouvait maintenant plus haut dans le ciel. Il fallait que je la revoie, peu importe les conséquences.

- Je veux dire... Attendez...
- Non ! N'essayez pas de me retenir, cela ne pourra nous causer que des ennuis, à nous comme à nos familles.
- Laissez-nous une chance, je vous en prie !
- Il n'en est pas question. Au revoir.

Et elle s'en alla, aussi vite qu'elle me prit le coeur un instant plus tôt. Alors qu'elle marchait, j'aperçus une larme tomber sur la mousse asséchée par le soleil.

Il y a plusieurs dizaines d'années, lorsque mon grand père entreprit de conclure des accords de paix avec la majeure partie des familles matisiennes, une seule refusa catégoriquement de les signer, il s'agissait des di Nadieri. Depuis lors, bien qu'officiellement, il n'y ait eu aucune tension, leur famille et la notre se haïssaient au plus haut point.

Quand j'entendis son nom ce matin-là, je sentis une main transpercer ma chair et m'arracher le coeur, mais cela n'était rien à côté du vide que je ressentis les jours qui suivirent notre rencontre. Elle avait pris mon coeur et bien plus encore ; les mets que je mangais n'avaient plus d'odeur ni de goût, l'air que je respirais m'axphyxiait et les mots qui sortaient de ma bouche n'avaient plus aucun sens. Sans elle, je semblais n'être plus rien.


Un matin suivant de près notre rencontre, mon père me fit convier dans la grande salle. Lorsque je me présentai à lui, je compris tout de suite qu'il avait eu vent de notre rencontre. Le sourire qui d'habitude parcourait son visage avait disparu. Son ton était grave.

- Depuis quelques jours, une rumeur se répand à travers les rhyzomes d'Atys, une rumeur qui, si elle s'avère exacte, pourrait mettre en danger la paix de notre famille et de tous ses protégés. Es-tu au courant de quelque chose, fils ?

Je m'agenouillai devant l'homin qui m'avait donné la vie de nombreuses années auparavant.

- Je suis désolé, père... Je n'avais pas conscience de la situation dans laquelle nous nous mettions. Si j'avais su que...
- Assez !

Sa voix résonna dans l'arbre centenaire qui abritait notre noble maison. Il s'était levé et me regardait fixement.

- Tu ne dois pas la revoir, m'entends-tu ? Si sa famille apprend qu'elle t'a rencontré, nous sommes morts ! Tu comprends, Zakharias ? Tu dois prendre conscience des conséquences de tes actes si tu veux un jour prendre ma place sur ce fauteuil. Maintenant, sors d'ici !

Je connaissais bien mon père et je savais que ces avertissements n'étaient pas des paroles en l'air. Le risque de conflit entre nos deux familles était bel et bien réel. J'avais laissé mes sentiments interférer avec mes capacités de jugement. Mais les risques de guerre semblaient écartés puisqu'elle avait préféré mettre fin à notre entrevue sans nous laisser une chance de nous revoir. Maintenant, il fallait simplement un peu de temps pour que la blessure cicatrise.


Quelques jours aprés cet entretien avec mon père, alors que j'étudiais de nouveaux principes de botanique, je reçus la visite d'un étrange visiteur qui n'avait rien d’homin... ni d'aggressif... Il s'agissait d'un tout jeune bolobi.

Pensant d'abord qu'il s'était égaré, je m'approchai pour l'attraper afin de le ramener dans la forêt. Mais lorsque je fus plus prés de lui, j'aperçus, accroché à l'une de ses pattes, un petit bout de parchemin. Lorsque je l'eus retiré, l'animal sauta de mes bras et se précipita vers la forêt.

Intrigué par le message que je venais de recevoir, je m'assis sur mon lit afin de le lire.

Mon coeur s'arrêta de battre pendant quelques secondes. Il s'agissait d'Elya qui me demandait de la pardonner pour son attitude et qui me priait de la rejoindre l'aprés-midi même à l'endroit où nous nous étions rencontrés.

Je ne savais que faire. Une partie de moi n'avait qu'une envie, celle de la revoir, l'autre, plus sérieuse, se remémorait les avertissements de mon père. Mais, etait-il réellement possible de lutter contre cet amour ? Encore aujourd'hui j'en doute.


C'est ainsi qu'à l'heure fixée, je me présentai à l'endroit de notre première rencontre, prétextant à mes parents le besoin urgent d'une plante rare pour mes travaux de botanique. Elle était déjà là.

Elle ne me vit pas arriver, alors lentement, je m'approchai d'elle. Cette fois, les craquement de mes pas sur le bois mort ne l'effrayèrent pas. Lorsque je ne fus plus qu'à quelques centimètres de son dos, je l'enlaçai tendrement et bientôt, ses mains rejoignirent les miennes. Nos coeurs battaient la chamade, nos respirations étaient haletantes.

Soudain, elle se tourna vers moi et m'embrassa. Ce fut mon premier baiser, notre premier baiser. Il sembla durer une éternité. Mes mains vagabondaient le long de son corps, ses mains faisaient de même le long du mien. Plus le temps passait, plus nos caresses devenaient intenses.

Déjà, ses mains passaient sous mes vêtements, mais je n'étais pas sûr de vouloir ce qu'elle attendait de moi. Pourtant, ses caresses aidant, je me laissai faire sans résister.

Bientôt, nous nous retrouvâmes nus sur le sol, son corps contre le mien, en complète symbiose. Nos ondulements incessants étaient rythmés par le murmure des branches d'arbre et le susurrement de leurs feuilles. Nous étions seuls au monde, plus rien n'avait d'importance à part la soif de combler le désir que nous avions l'un pour l'autre.

Nous n'avions pas prononcé un seul mot.

[...]

Les semaines suivantes, nous nous revîmes régulièrement, apprenant chaque jour à nous connaître davantage.

Le jour où tout bascula, nous avions décidé de tout révéler à nos familles respectives.

C'était le matin de l'un des premiers jours de l'automne. Les forêts avaient revêtu leurs habits de circonstance et nous profitions tout deux des paysages qu'elles nous offraient. Je la tenais serrée entre mes bras car le temps s'était un peu rafraîchi.

- Lâchez ma fille, jeune homin !

Etonné de voir sa fille sortir chaque aprés-midi depuis plusieurs semaines, le père d'Elya avait décidé ce jour-là de la suivre, accompagné de toute sa garde. Il se trouvait maintenant en face de nous, libre de faire ce qu'il voulait. Il pouvait nous tuer, nous n'avions aucun moyen de nous échapper.

- Père, laisse-nous une chance de vous expliquer ce que nous ressentons l'un pour l'autre. Il faut que ce conflit entre nos deux familles prenne fin, il a trop...
- Assez, insolante ! Tu oses me répondre et contester mes choix ! Tu n'es qu'une bâtarde, fruit d'une mère frivole qui n'a pas su rester fidèle à son mari !
- Que... Que voulez-vous dire ?
- "Seuls les hommes ont le droit d'être infidèle !", voilà ce que je lui ai dit lorsqu'elle m'a annoncé qu'elle était enceinte et que je n'étais pas le père, voilà ce que je lui ai dit... avant de la tuer !
- Vous n'êtes qu'un monstre !
- Et tu n'as encore rien vu ! Vous, emmenez-les !


C'est ainsi que je me suis retrouvé enfermé dans cette cellule, seul face à mon destin, seul face à mon passé. Que va-t'il advenir de moi ? Et Elya, est-elle encore en vie ? Je me pose trop de question... et le sommeil s'empare de moi. Demain est un autre jour."



Il n'en avait pas écrit plus - sa fuite ne lui en avait pas laissé le temps - mais il se rappellait cependant de la suite jusqu'à son arrivée au camps des Libres Frontaliers.

La porte en bois de sa cellule s'était ouverte dans un énorme fracas. Le père d'Elya était entré, suivi par sa fille que deux gardes empêchaient de bouger.

- Voici des années que notre famille essaie de savoir ce que la votre convoite et il semble que nous touchions enfin au but, Zakharias ! Votre rencontre avec Elya est un évènement inespéré. L'amour est une chose merveilleuse mais aussi destructrice et ravageuse. Une personne de votre rang ne devrait pas jouer avec, les conséquences peuvent être terribles !
- Mon père ne me tient pas au courant de ses plans secrets et même si cela était le cas, je ne dirais rien ! Je préfère mourir plutôt que de trahir les personnes que j'aime !
- Mais qui vous a dit que votre vie était menacée ?

D'un geste brusque et rapide, il avait alors sorti sa dague puis saisi Elya par la poitrine, menaçant de l'égorger. Des gouttes de sève avait commencé à perler le long de son cou.

- Ne lui dis rien, Zakharias !
- Comme je vous le disais, cher ami, l'amour est une chose terrible !

Un sourire s'était dessiné sur son visage.

- Vous êtes fou di Nadieri ! Vous seriez prêt à sacrifier la fille que vous avez élevé pour étendre votre pouvoir ?
- Je suis prêt à tout pour contrôler cette planète ! J'aservirai toutes les races d'Atys ! Aucun sacrifice ne sera trop grand ! C'est ma mission !
- Alors vous n'avez tiré aucune leçon du passé ? Les guerres entre nos races, l'attaque des Kitins et l'exode subi par nos ancêtres, vous avez déjà oublié ?
- Les Matis sont nés pour gouverner cette planète ! C'est notre déstinée et je suis celui qui l'accomplira ! Mais cessez de gagner du temps, Zakharias ! Dites-moi ce que votre famille complote ! Tout de suite !

Il avait resserré un peu plus son bras autour du cou de sa fille et celle-ci avait commencé à avoir du mal à respirer. Les gouttes de sève coulaient de plus en plus vite le long de sa peau.

Zakharias avait tenté vainement de se libérer de ses chaînes. Il se débattait mais savait que cela ne servait à rien.

- Zakh... Zakharias... N'oublies pas les moments... les moments que nous avons passé... ensemble... et... et fuis... cours, Zakharias... cours... le plus loin possible...
- Ce n'est pas un adieu Elya, ce n'est pas un adieu...
- Tu me fais perdre mon temps, Sary ! Attaquer ton village et toute ta famille sera beaucoup plus rapide !
- Zakharias... Je... Je t'aime...

Sa dague avait glissé sur sa peau comme une vague sur la mer. Des flots de sève avaient coulé lentement dans les méandres de son cou puis s'étaient répandu sur sa poitrine pâle et voluptueuse, imbibant le décolleté de sa robe. Son visage était toujours aussi beau.

Ses yeux l'avait regardé encore quelques secondes puis s'étaient fermés à jamais.

Di Nadieri avait lâché son étreinte mortelle et le corps de l'Homine s'était affaissé.

- Quant à lui, libérez-le ! Il vivra avec cette mort et celles de toute sa famille sur la conscience.

Il avait alors suivi son conseil, il avait fui, il avait couru, parcourant les forêts matisiennes jusqu'à atteindre le désert fyros. Là, il avait erré sans but et était arrivé par hasard au camps des Libres Frontaliers.


Voilà donc la vérité sur Zakharias Sary, l'homme à l'origine de la mort de Elya di Nadieri et de la probable disparition de la lignée des Sary... Car depuis cet épisode, il n'avait eu aucun contact avec son ancienne vie. Il ne savait même pas si sa famille était encore en vie. Qui sait, peut-être avaient-ils réussi à repousser l'attaque de leur adversaire ?


Bouleversé par la redécouverte de son passé, le Capitaine de la Garde Noire avait les yeux embués et ses membres tremblaient. Il se demanda comment les autres réagiraient si il leurs disait la vérité... Risquait-il d'être banni du camps ou accepteraient-ils son passé ?

Finalement, aprés avoir décidé de ne rien révéler de cette épisode de sa vie, le jeune matis se recoucha et tomba dans un sommeil agité.

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