Lumière sur/Chroniques/Mois/27

De EncyclopAtys

< Lumière sur/Chroniques/Mois
Révision datée du 25 avril 2015 à 17:14 par Zorroargh (discussion | contributions) (Page créée avec « {{lore Officielle}} __NOTOC__ '''La compagnie de Loria‎ ''' ''écrit par Derry O'Darren, chroniqueur tryker'' ==Première partie== Pendant de nombreuses années, not... »)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)


La compagnie de Loria‎ écrit par Derry O'Darren, chroniqueur tryker

Première partie

Pendant de nombreuses années, notre peuple prospéra sur les anciennes terres de Trykoth sous la protection des Fyros avec lesquels nous avions fait alliance.

Au début, nous avions convenu que nous approvisionnerons en eau les cités fyros du nord en pleine expansion. En échange, les Fyros assureraient notre protection contre les Matis, nos voisins, qui convoitaient avidement nos terres. Au fait, il faut préciser qu'à cette époque, les Matis avaient construit un barrage sur le grand fleuve Munshia, qui prend sa source sur leur territoire et s'écoule jusqu'aux terres desséchées des Fyros. Il se trouvait donc, que non seulement nous ferions passer une route sur une partie de leur territoire, mais également que nous les écarterions des échanges en eau, ah... Moi je dis que cela leur servit de leçon pour avoir surtaxé leur eau en premier lieu. C'est bien typique des Matis de se couper l'herbe sous les pieds, aucun sens des affaires...

Plus de dix mille homins volontaires, Trykers et Fyros confondus, travaillèrent d'arrache pied pendant quatre ans et demi, creusant un aqueduc de plus de six mètres de large au travers de 500 kilomètres d'écorce plate, le long des côtes matis. Trente grands moulins, répartis le long de l'aqueduc, acheminaient l'eau en un flux constant des lacs Trykoth jusqu'aux dunes des déserts fyros au nord. Des campements se formèrent le long de la route de l'eau devenant pour la plupart des avant-postes ou des villes commerçantes. Ce fut le début d'un tout nouveau mode de vie.

La route de l'eau nord-sud ouvrit la voie à de nouveaux échanges. Il y avait de tout, de la sève d'herbe argentée, du lin lunaire, de la résine de bois d'auber et même de la graisse de prakker. C'était le bon temps, comme disait mon vieux père, paix à son âme? Oh, bien sûr, ce n'était pas le grand luxe ni la fête tous les jours, je vous assure. Nous avions notre lot de problèmes, surtout à cause des Matis, aussi verts que des crapauds confits dans la sève qu'ils étaient, et se mordant les doigts d'être si avares ! Mais dans l'ensemble, nous menions une vie plutôt agréable ; mangeant, buvant, dansant et badinant, et nous avions du boulot toute l'année, nous nous occupions de l'entretien, des réparations et du transport...

Ouaip, nous étions aussi heureux que des poissons dans l'eau. Mais les Fyros, des éternels insatisfaits, fourrèrent une fois de plus leur nez là où ils n'auraient pas dû, et déclenchèrent par inadvertance un immense feu qui s'étendit de Coriolis à Destranon.

Bref, pour faire court, le nouveau roi matis, Aniro III, profita que les Fyros étaient bloqués par les flammes pour prendre la cité de Karavia au milieu de la route de l'eau, allant jusqu'à tuer tous ceux qui osaient bouger le petit doigt ! Tous morts, plus personne, en une nuit. Ce fut épouvantable, impensable... J'en ai les larmes aux yeux rien que d'y penser?

Ce fut une sale période que connurent nos ancêtres. Donc, après avoir rasé tous les villages et avant-postes de la route de l'eau, le Duc noir, Gioni di Tylini, envoya un ultimatum aux portes de nos montagnes, nous sommant de déposer les armes si nous ne voulions pas que femmes et enfants soient découpés en petits morceaux. Aussi, grands passionnés de la vie et toujours prompts à s'adapter à une situation délicate, les chefs de tribus trykers décidèrent qu'il était préférable de rester en vie pour se battre un autre jour !

En dépit de cette décision, de nombreux Trykers tentèrent leur chance dans la montagne qui menait au mur infranchissable des Zoraïs. Mais une fois encerclés par les Matis, ils ne leur restaient plus qu'à attendre leur tour, les Matis tuant la plupart d'entre eux pour l'exemple.

Nous étions des milliers, traités comme du bétail et conduits vers les territoires matis où l'on nous sépara puis répartit sur tout le domaine. Nous eûmes à travailler durement, fabriquant des armes et réalisant divers tâches serviles pendant cinquante jours et cinquante nuits jusqu'à ce que la réponse à notre prière n'arrive enfin, non pas du ciel mais des souterrains : Loria et sa compagnie de Trykers intrépides allaient changer notre vision des choses, et nous révéler sous un vrai jour comme nous n'aurions jamais pu l'imaginer?

Deuxième partie