Licena

De EncyclopAtys

Révision datée du 19 février 2006 à 19:36 par Jenbat (discussion | contributions)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Ambre personnelle
Licena
ᐖᐄᐛ
Race Matis
Sexe
Nation Matis
Organisation
Culte Eglise de la Lumière
Faction
Guilde
Rang
Naissance
Décès
Mère
Père
Fratrie
Conjoints
Enfants
S'il vous plaît, préférez plutôt le modèle {{template:Homin}}


Paroles près d'une vieille ruine dans les primes


"... Je suis la petite-fille d'une guerrière matis dont même le nom est oublié. Cette homine m'a éduqué par ses longs silences et dans le culte austère de sa fille disparue dans l'obscurité d'un nid kitin. Ma mère. Je me souviens encore de cette vieille femme pour qui chaque mot était une injure au deuil de son héritière. Issue d'une petite noblesse honorable, elle avait préféré se taire devant la mort de ses proches et la condition déplorable de son peuple en fuite. Toujours assise, âgée mais puissante, une lourde épée dans ses mains, l'armure sale et l'oeil brillant, savante mais déchue... L'armure créée par sa fille traîtresse reçoit ses caresses, sans cesse.

...Je suis la petite-fille d'une grande dame sans nom qui attendait que sa fille revienne. Sa fille qui s'affairait de toutes choses et qui eut un avis sur tout. Cette fille dont le deuil devait rester éternel. Sa fierté que mon jeune âge ne pouvait remplacer. Elle ne me détestait pas mais continuerait à m'ignorer encore tant ma présence lui rappellait l'absence de la sève de sa sève. J'ai toujours admiré ma grand-mère pour sa fidélité et j'exècre encore cette mère que je n'ai pas connue pour m'avoir infligé une si lourde prison...

... Je suis la petite-fille d'une guerrière qui ne me parlait pas et je suis la fille d'une mémoire morte qui ne voulait pas être oubliée. Toi, Mémoire, je te maudis! Tu m'as volé la seule homine qui pouvait me regarder, me réconforter, me parler. Mémoire, je te retrouverai et je te tuerai pour enfin recevoir les douces paroles de la plus fidèle des guerrières matis."


Paroles près Du Vortex du Gouffre, en face des jardins.


"... C'est ici que ma fidèle grand-mère est morte, accompagnant l'armée de notre roi, portant l'armure défoncée de sa fille, cette sale Mémoire. C'est ici que son oeil brillant se retourne encore vers moi au moment du dernier soupir. La tête dénudée, ravagée, que l'armure avait quitté. Je revoit encore la lourde lame s'abattre sur les ombres délirantes que crache le vortex, cette Parok en lambeaux putrides qui ne protège pas l'indomptable rempart qui se place devant les kitins. Un rempart invincible qui veut vaincre avec une armure maudite fabriquée par un souvenir mort et envahissant. Je vis cette bouche s'ouvrir, moment divin... mes jambes tremblèrent, je restais pétrifiée, tendant l'oreille. L'oeil brillant vascilla sous le flot d'une sève meurtrie. Enfin je bougeais, furieusement! mais le visage se brisait sur le sol. Un dernier fil de séve, en sortant de ses lèvres, étouffait dans le silence l'unique mot que je vis de la Fidèle des fidèles.

...Je te tuerai Mémoire, je te tuerais et ma grand-mère reviendra peut-être. Et cette fois la plus fidèle portera mon armure. Elle me parlera enfin car tu n'existeras plus.

... C'est ici que mon avenir fût lié, où mon passé reste pendu. Je retourne dans les Primes Racines, je retrouverai la Mémoire et je concevrai l'Armure.

... C'est ici que ma vie commence!

... A toi qui sut rester fidèle à la plus perfide, je donne toutes mes forces. Aucun autre engagement ne dépasse mon dessein, aucune alliance, aucun amour, aucune croyance. Juste ta Voix qui m'est encore inconnue. Ta voix que je vis sans entendre et qui se reflète infiniment dans chacune de mes larmes..."

licenaa1qe.png