Le Bûcher de Cerakos ou la naissance de Pyr

De EncyclopAtys

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L'Empereur Cerakos, deuxième du nom, se tenait devant nous, immuable, rayonnant d’un calme surnaturel. Sa main droite tenait l’épée des sharükos, impitoyable et flamboyante, image même du Désert que nous habitions. Les rayons du soleil, tels les Kamis touchant de leur grâce un être cher à leurs yeux, faisaient luire d’un éclat particulier son armure d’os et de bois en ce jour sombre. D’inquiétant échos nous étaient revenus de l’équipe de forage de Benodir Nussami, et il y serait question de choses horribles. Les homins baptisèrent ces choses les « kitins » et la période que je raconte le « Grand Essaim », période ayant été racontée et commentée par bon nombres d’homins, aujourd’hui pour la plupart disparus. Je tenais à mon tour à témoigner, en tant que Fyros, de l’horreur qui se déchaîna en cet an 2481 sur mon peuple, sur le Désert et sur le sharükos.

Le sharümal unique, Dexton, nous observait du haut de ses deux ans, accroché à la jambière gauche de son père le Destiné, tandis que nous nous préparions à mener une bataille capitale contre les kitins pour permettre au peuple de fuir à l’est. Le Destiné face à sa Destinée... Le calme du sharükos était prenant, mais au fond de moi grondait la peur, et la colère aussi. Mais jamais, et j’insiste sur ce terme, jamais nous n’avions imaginé ce qui arriva. Et c’est bien cela le pire.

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— « Régente ? Régente Leanon ? » La sœur du défunt Cerakos II ouvrit les yeux lentement. Une fois encore elle regarda la tente de fortune qui avait été dressée pour elle, ces peaux de bête malodorantes et ce gobelet de bois ciselé, un cadeau d’un de ses anciens amis du temps où elle n’était que Princesse vivant dans l'ombre lumineuse du sharükos, et qu’elle avait tenu à conserver coûte que coûte, ne serait-ce que pour honorer la mémoire de cet homin disparu comme tant d'autres.

— « Buvez un peu d’eau, Régente, vous avez l’air pâle… » Sa servante vida le contenu d’une outre en peau de bodoc dans le gobelet, dans un bruit d’écoulement semblable à une rivière dans la forêt matis, ce qui accentua son mal de tête. Elle gémit en se levant de ses couvertures pour rejoindre la servante et la promesse d’une eau tiédie salvatrice. Elle but lentement, et son mal de tête se fit moins violent, mais persistait toujours, lui rappelant sans cesse l'épreuve qu'elle aurait à affronter dans les instants qui allaient suivre.

— « Ils sont prêts, Régente, l’Impératrice-mère Lydia voulait vous prévenir un peu en avance afin que vous puissiez vous préparer. » Leanon, la sœur de sharükos, gloire à lui, la Régente de l’Empire fyros, hocha la tête silencieusement, et se rendit lentement à la sortie de la tente.

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— « Fyros ! Mes Frères ! Frères de sang, Frères d’armes, Frères de la sciure ! » commença Cerakos II tandis que nous étions tous rassemblés à l’entrée massive de Fyre, la capitale de notre ancienne terre. Alors que j’observais mes frères, je me rendis compte que seul L’Empereur Cerakos II et le maître de guerre Boendos Xydix semblaient calmes, cachant à la perfection leur anxiété. Je me souviens que derrière moi, femmes, enfants et vieillards se tenaient par la main, silencieux, nous regardant nous préparer à mener une guerre contre l’inconnu, l'innommable et le monstrueux. Personne ne savait ce qui l'attendait, et je crois bien que Cerakos II ignorait lui aussi le dénouement funeste de cette journée de 2481. Je n’avais pas vécu la guerre de Karavia, sinon lors des veillées nocturnes, où l'on mange à satiété tandis que les homines dansent sur les tables et que les homins surveillent le bodoc cuisant dans l'âtre, mais je sus au fond de moi que cela n’était fondamentalement pas le même genre de guerre. Nous ne nous battions plus contre ces arrogants fils de varinx de Matis, mais contre des bêtes inconnues, des monstres de chitine.

Alors que le vent battait nos armures et nos visages, séchant les tatouages de guerre fraîchements arborés par les guerriers, vecteurs de courage et de force, Cerakos reprit la parole. Paroles qui, à jamais, resteront gravées dans ma mémoire, et ce jusqu’à la fin de mes jours. Paroles scandées, glaciales dans la chaleur torride du matin, par notre Empereur à tous : — « Nulle terreur en nous, Fyros, car aujourd’hui, nous portons le destin de notre peuple sur nos épaules. Soyez forts pour vos homines, pour vos enfants. Soyez forts pour vous, mes frères. Soyez forts pour vous, mes frères ! La destinée s’arrête quant à elle ici. Notre sort est entre nos mains !»

Le gazouillis du petit Dexton emplit l’air, rompant le silence opaque créé par ces derniers mots. L’Empereur s’agenouilla auprès de son fils, le porta dans ses bras, et le confia à l’Impératrice Lydia, femme autoritaire mais néanmoins aimée par Cerakos II. Leur amour emplissait le Désert de joie, et les adieux se firent non sans chaleur. Des promesses de retour et d'attente furent échangées au sein du couple impérial, mais aussi des recommandations pour l'Impératrice, en cas de défaite. Cerakos n'avait jamais été un optimiste. De tous côtés, gonflés de fierté par les paroles du sharükos et de courage grâce aux rituels accomplis avant la bataille, mes frères d’armes disaient au revoir à leur famille, certains qu’ils reviendraient conquérants.

J’espérais aussi que nous en sortirions vainqueurs, mais j’étais loin de me douter de la distance entre mes espérances et la cruelle vérité qui nous attendait ce jour-là, au détour d'une dune de sciure...

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— « Régente Leanon. »

— « Impératrice Lydia. »

Elles se regardèrent sans se voir, le chagrin comprimé d’un jour à présent lointain pouvant librement s’exprimer, s’échappant d’abord par bribes, puis par pans entiers. La joie, aussi. Joie de savoir que leur sharükos allait enfin connaître les honneurs après tant d'années d'horreurs, de malheur, de privation... Elle se surprit à sentir des larmes amères lui monter aux yeux, et elle s’embrassèrent silencieusement, leur tristesse s’exprimant à l’unisson. Sharükos n’était plus, l’Empire renaîtrait de ses cendres mais rien ne ramènerait le Destiné qui gisait non loin, embaumé comme un défunt matis, prêt à être offert à la morsure brutale du feu d’une région totalement inconnue. Le petit Dexton était silencieux, tenant d'une main la drogyx rouge, déchirée par endroits, de sa mère autoritaire. Troublé par le chagrin apparent de sa mère, une image se forgea dans son esprit, celle des deux femmes les plus importantes de l'Empire fyros, unies dans la faiblesse et le chagrin rongeur, pour en tirer la force de rendre les derniers hommages dignes de son défunt père.

Alors retentirent les cornes de bodoc vidées, un son grave et prenant, faisant hommage au sharükos Cerakos deuxième du nom, surnommé le Destiné, qui avait cessé d'être. Les quelques Sénateurs encore vivants portèrent haut dans le ciel la dépouille vieille de trois ans déjà, comme s’ils l’offraient aux Kamis, et la Régente se plaça devant le cortège funèbre. Derrière eux venaient l’Impératrice, le sharümal Dexton, les fonctionnaires impériaux nommés par Leanon, et enfin le peuple du Désert, les survivants du carnage du Grand Essaim qui eurent la chance de trouver les arcs-en-ciel à temps. Ceux-là mêmes qui passèrent trois années de leur vie dans les Primes Racines, craignant le retour des horreurs et des atrocités, trois ans à côtoyer les ennemis comme les amis, trois ans à tenter de survivre.

— « Si peu sont ceux qui sont venus te donner un dernier hommage, mon frère, si peu en ont réchappé… » songea Leanon alors qu’elle se mettait en marche, suivie par la procession. Ils s’éloignaient du campement de tentes qu’ils avaient établis peu de temps auparavant, pour se diriger vers une source incandescente trouvée non loin de là.

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Nous marchâmes deux heures avant de sentir autre chose que le martèlement de nos pas sur la sciure. Une infecte odeur emplissait l’air. Seuls des rugissements bestiaux, inhomins, venaient troubler le silence. Cerakos II ordonna une halte, et nous comprîmes : le sol tremblait non plus sous les pas de l’armée levée par l'Empereur, mais sous les milliers de pattes qui se précipitaient vers Fyre. Vers nous, vers nos familles... Quelqu’un cria.

Un nuage de sciure apparut au loin, à l’ouest. Un gigantesque nuage en mouvement. Soudain, nous les vîmes. Des monstres sans âme, protégés par une carapace étincelante, émergèrent du nuage de sciure. Le grondement s’amplifiait, faisant violemment vibrer le sol, ravivant notre peur. Un rayon de soleil atteignit alors les chitines, nous renvoyant un éclat éblouissant, démoniaque. Je sais que plusieurs d’entre nous hurlèrent de peur, plus que de bravoure, mais personne ne les entendit, le vacarme de l’armée mortelle se rapprochant. L’odeur se fit plus lourde, suffocante, et il n’y avait pas la moindre trace de vent pour nous permettre de respirer.

Sharükos leva avec détermination son épée brûlante. « Vérité ! Force ! Honneur ! Justice ! Pour le peuple Fyros ! Pour l’Empire ! » hurla-t-il.

— « sharükos pyrèkud ! sharükos pyrèkud ! sharükos pyrèkud ! SHARÜKOS PYRÈKUD ! »

Ma voix se mêlait à celle de mes frères, mur hurlant se dressant face aux armées kitines.

Personne ne faillit lorsque les premiers kitins s’approchèrent. Ils marquèrent un arrêt à quelques dizaines mètres de nous. En écho à nos cris s’élevèrent des rugissements de la part de ceux que nous appelons à présent des kinchers. Il y avait là de toutes sortes de kitins dits « offensifs », qui furent ultérieurement appelés kinchers, kinreys, kirostas, kipestas… Nous étions surpassés par le nombre mais sharükos faisait face, déterminé. Cela nous mit du baume au cœur, nous rassurant quelque peu.

— « Etrange, murmura Cerakos II, on dirait qu’ils évaluent les homins, … »

Le sharükos regardait la horde de monstres chitineux d’un air mêlé de respect et de rage. Puis il leva à nouveau son épée et le massacre débuta. Les kitins fauchaient les Fyros comme s’ils n’avaient été que des fétus de paille au vent du Désert, arrachant ça et là un membre ou une tête, transperçant de leurs pattes et mandibules poitrines et abdomens. Les Fyros devinrent muets devant tant d’horreur, et la puanteur de la mort commença à emplir nos narines. Si l’heure n’avait pas été si grave, j’aurais été parmi ceux qui auraient rendu leur succinct déjeuner du matin. La scène qui se passait sous mes yeux était au-delà de l’imaginable ... Ce n’était plus une bataille contre les kitins, c’était un massacre visant à éradiquer les homins !

Les cadavres de kitins tremblotaient encore aux pieds du sharükos quand il se fit toucher par le dard empoisonné d’un kirosta. Je me souviens que j’ai hurlé son nom, et que, un instant immobile au cœur de la bataille alors que mes frères tombaient l’un après l’autre autour de moi, j’ai couru vers mon Empereur, celui à qui toute ma confiance allait. Alors que je le rejoignais, je faillis rejoindre mes frères morts d’un revers de queue de kipesta. Sharükos était encore debout quand je me relevais après avoir été jeté à terre. Lorsque je le rejoignis, il retirait son épée du kirosta qui lui avait transpercé l’abdomen. Il se retourna, me regarda et me sourit.

— « Ceux-là injectent du poison avec leur dard » murmura-t-il avant de laisser tomber son épée dans la sciure et de tomber lui-même à genoux. Ne pouvant y croire, je me souviens que je me suis jeté à terre, pour rattraper le sharükos, et le serrer contre moi, hurlant que tout irait bien, que sa femme et son fils l’attendaient sur la route de l’Est ; lentement il leva sa main gantée de bois et la passa dans mes cheveux. Il sourit à nouveau, défiant le poison qui courait dans ses veines à présent, tâchant de ne pas grimacer, ouvrit la bouche comme s’il s’apprêtait à dire quelque chose… Mais sa main retomba, inerte. Ses yeux se firent vitreux… L’Empereur Cerakos II venait de mourir.

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— « A toi Cerakos II, dit le Destiné, qui t’es battu contre les kitins pour permettre à ton peuple de fuir et de survivre. »

La Régente de noir vêtue regardait le visage momifié de son frère. Après une heure de déambulation comme le voulait la coutume, le cortège s’était arrêté près de la source incandescente située non loin du campement, permettant aux Fyros de venir grossir la procession. Ces nouvelles terres lui rappelaient non sans tristesse celles qu’ils avaient abandonnées aux kitins. Une larme coula le long de la joue de la Régente, qui récitait les prières avant de livrer le corps aux flammes.

— « A toi Cerakos II, dit le Destiné, père de mon fils, qui permit au peuple Fyros de ne pas s’éteindre. »

L’Impératrice Lydia, elle aussi vêtue de noir, vint rejoindre la Régente et se joignit à elle pour les lamentations. Leurs deux voix mêlées, emplies de chagrin, vinrent se joindre à celles du peuple, pour finir en un grondement sourd de tristesse et de rage mêlées.

Le fils de Cerakos II et Lydia, regroupé avec les enfants de haut rangs, tenait la main d’une petite fille nommée Xania, et murmura « Adieu, papa ». Ce murmure fut porté et amplifié par le vent, mettant fin aux prières, et le peuple put exprimer son chagrin. Certains pleurèrent, d’autres hurlèrent.

Chacun exprima le sentiment violent de perte, et si ce n’était pas pour sharükos, c’était pour les proches disparus à ses côtés dans cette bataille suicidaire pour permettre la fuite du peuple.

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La suite des évènements fut pour moi comme un rêve, ou plutôt un cauchemar. Sharükos venait de rendre son dernier soupir dans mes bras, et dans l’instant même le tumulte du combat se fit de plus en plus puissant, comme si pendant que je courais vers l’Empereur, la scène s’était figée. Piètre pièce de théâtre, de fait. Les kitins autour de moi, et le nombre croissant de fyros à terre, inertes, me firent réagir d’une manière assez étrange. En moi rugit une assez glauque sentence mais je me devais d’y obéir, ne serait-ce que pour l’honneur de mon peuple. Un des quatre piliers de ma civilisation…

— « Ramène le corps de sharükos pour que les honneurs lui soient rendus ! »

Mon sang ne fit qu’un tour. J’étais seul, entouré de kitins qui ne faisaient pas attention à moi, occupés sûrement à décimer notre minuscule et ridicule armée comparée à leurs effectifs. Abandonner le combat pour sharükos. Abandonner mes frères pour sharükos. Le dilemme sembla me tourmenter longtemps, et pourtant seulement quelques secondes s’étaient réellement écoulées. Ma décision fut prise, me lacérant le cœur : je devais rejoindre le peuple parti en exil avec le corps de l'Empereur, abandonnant mes frères à leur funeste destin. Pour plus de commodité, j’aurais dû retirer l’armure de Cerakos II pour transporter son corps, et ne pas ramasser son épée. Pourtant, je me refusais à l’idée d’abandonner deux icônes mêmes de l’Empereur sur ce champ de bataille. Derrière moi, un bruit de succion écoeurant se fit entendre, et en retournant la tête, je me rendis compte que de nouveaux kitins étaient apparus et emportaient tout simplement les corps des défunts à l’arrière du combat. Etrangement, cette vision me redonna de l’énergie et je me mis à courir, oui courir, avec le corps de Cerakos II enfermé dans l’armure qui était devenu mon fardeau.

Vite essoufflé, je dus faire une pause, et alors que je déposais, plus loin du tumulte que je ne l’aurais cru, le corps inerte, un étrange sentiment de perte se fit ressentir en moi, puis une douleur fulgurante au niveau de l’avant-bras gauche : il n’y était plus. Je crois que j’ai hurlé, et me suis retourné juste à temps pour voir un kincher essayer de me voler autre chose. Sans bras gauche, je ne pouvais plus porter le corps de Cerakos II, et alors que j’allais me faire décapiter net, le kincher s’agita en un soubresaut et tomba sur le côté. Derrière lui, j’aperçus la silhouette d’un artilleur fyros, armé de son fusil. Il courut vers moi. Sans un mot, nous regardâmes nos derniers frères tomber, impuissants, sous les assauts de la marée de chitine, et se faire ramener par les kipees derrière les lignes de soldats kitins, comme une vague emporte la sciure en Trykoth. Le Fyros m’avoua qu’il m’avait vu avec le corps de sharükos sur mes épaules et qu’il avait vu ce kincher me poursuivre. Il avait donc lui aussi été déchiré par ce cruel dilemme et était venu me sauver. Il porta le corps de sharükos après avoir garotté mon mon avant-bras, et je me chargeais de l’épée de l'Empereur. Nous tournâmes le dos à nos frères morts pour ne plus jamais regarder derrière nous.

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Le corps fut glissé lentement sur la source incandescente, et le bûcher commença. Alors que les cendres virevoltaient encore au vent du Désert, la Régente Leanon déclara : — « Aujourd’hui est un jour où la tristesse se mêle à l’Honneur, où la Justice réclame vengeance. Ce même jour est décrété Jour du Bûcher, afin que l’on se souvienne du Grand Essaim d’il y a trois ans, de l’année 2481 et de ceux qui sont morts pour permettre à notre peuple de survivre, et assurer sa pérennité au sein même de ces nouvelles terres ! Là où Cerakos II brûle une dernière fois par la flamme divine d’Atys se tiendra la Porte de Cerakos de la Cité que nous rebâtirons ! Cette cité se nommera Pyr en mémoire du jour de sa fondation. Ensemble, nous rebâtirons l’Empire du Désert ! Ainsi en ai-je décidé, moi, Leanon, Régente jusqu'à ce que sharümal Dexton atteigne l'âge de nous gouverner tous. »

La capitale du Désert Ardent dans les Nouvelles Terres, située dans la région des Dunes Impériale venait d’être fondée sous la pluie de vivats à destination de Dexton.

— « Sharükos pyrèkud, sharümal èkud. Longue vie à Dexton ! » scanda la foule. Face à une telle dévotion envers le sharümal, Leanon pressentait que sa Régence ne serait pas chose aisée.

Extraits d’un écrit intitulé « Le Destiné »,

écrit par Abyreus le sans bras, 2489 (JY).