La rosæ de l'espoir : Différence entre versions

De EncyclopAtys

 
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Version actuelle datée du 5 février 2023 à 13:19

de:Die Rosæ der Hoffnung
en:The Rosæ of Hope
es:La rosæ de la esperanza
fr:La rosæ de l'espoir

Saviez-vous que les fêtes d'Atys se répondent ? Il y a des liens entre Anlor Winn et Atysoël, et l'un d'eux me fut conté il y a peu de temps par une vieille zoraïe décharnée et un peu timbrée. Aussi, ce soir, je vous dirais cette histoire à mi-chemin entre les deux.

Il était une fois, un alinea d'Atysoël. Chaque Atysoël, il se couvrait de lumières et de décorations.
L'arbre était vieux, et avait vu de nombreux cernes défiler.
Autour de lui poussait un jardin merveilleux.
Les rosæ embaumaient l'air, les campanas réchauffaient l'ambiance, les yubos se roulaient sous les crolices.
C'était un endroit si beau, si magique, que les quelques homins qui le trouvaient en chérissaient le chemin et ne le partageaient qu'à leurs amis.

Hélas, un soir d'Anlor Winn, le vent mauvais se mit à souffler.
Les rosæ se desséchèrent, les fleurs fanèrent, les crolices se brisèrent, les yubos se sauvèrent.
La goo s'installa, recouvrant l'herbe verte.
Il ne restait du jardin qu'une écorce morne et flétrie.
Le temps passa, plein de cendres et de larmes.

Et Atysoël arriva.
Alors l'alinéa, au milieu de ce désert pourpre, se mit à s'illuminer, comme autrefois.
Dans ses branches, les lucioles dansaient, et les fantasques lumières le décoraient.
Mais cette année-là, personne ne le vit.
Année après année, malgré la solitude et l'écorce terne, l'alinea, tous les Atysoël, reprenait ses habits colorés, sans se préoccuper de l'absence de public.

Puis un jour, une Wagamiko le trouva.
Comme les autres de son genre, elle parcourait la frontière, à mi-chemin entre le rêve et la réalité, entre la vie et la mort, entre le plein et le Vide.
Année après année, elle revint, admirant cet étrange arbre perdu dans la désolation, qui refusait d'oublier un passé plus éclatant.

Un soir que les champignons lui avaient éclairci l'âme et qu'elle se sentait prête à communier avec Atys entière, elle s'assit au pied de l'arbre.
Et elle lui demanda :
« Pourquoi ces couleurs ?
« Pourquoi ces lumières ? »
L'alinea lui répondit. Il lui parla du temps jadis, des rosæ, des campana et des yubos.
Il lui parla de la douceur de vivre, de l'amour sous ses branches.

« Mais pourquoi ? » demanda la Wagamiko. « Tout cela a disparu. Le Vide, bientôt, t'étreindra.
Aucun Vide ne peut s'installer là où les souvenirs font vivre la beauté, souffla l'alinéa. Je me souviens, et ces souvenirs m'amènent à chanter un temps meilleur.
« Ce moment ne reviendra pas, mais il laisse espérer d'autres jours heureux.
« Comme le froid et la goo sont venus, un jour les fleurs et la vie peuvent revenir.
« Ce ne sera plus mon jardin de jadis, mais son souvenir brille dans mon cœur.
« Je veux continuer à le célébrer, à célébrer mon amour pour lui.
« Et parce que je l'aimais, je continuerais de célébrer Atysoël pour lui. »

Alors la Wagamiko s'aperçut qu'au fil des années, l'espace autour de l'alinéa avait recommencé à se couvrir d'herbe.
La goo reculait, et, entre les racines de l'alinéa, une rosæ poussait.



Ce conte d'espoir a été dit par Wieny lors de la Veillée des contes d'Atysoël 2621. (HRP : Noël 2022)