La Princesse et le Slaveni : Différence entre versions

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Le slaveni avait grandi dans une jungle impénétrable. Son cœur était noir comme le plus noir des maraudeurs. Nul ne savait d’où il venait mais tous avaient appris à le craindre. Le vide se faisait autour de lui. La princesse vivait dans son palais creusé dans le plus grand arbre de la forêt, entourée de serviteurs et de courtisans. Tous admiraient sa beauté mais elle n’était pas aimée. On l’enviait mais on craignait son mépris et ses paroles blessantes. Autour d’elle, elle n’avait que des courtisans empressés mais aucun ami.
 
Le slaveni avait grandi dans une jungle impénétrable. Son cœur était noir comme le plus noir des maraudeurs. Nul ne savait d’où il venait mais tous avaient appris à le craindre. Le vide se faisait autour de lui. La princesse vivait dans son palais creusé dans le plus grand arbre de la forêt, entourée de serviteurs et de courtisans. Tous admiraient sa beauté mais elle n’était pas aimée. On l’enviait mais on craignait son mépris et ses paroles blessantes. Autour d’elle, elle n’avait que des courtisans empressés mais aucun ami.
  

Version du 5 janvier 2021 à 20:41

en:The Princess and the Slaveni fr:La Princesse et le Slaveni


Il était une fois, dans les Anciennes Terres, un slaveni noir et une princesse matis hautaine. Rien ne semblait devoir les réunir et pourtant…


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Le slaveni avait grandi dans une jungle impénétrable. Son cœur était noir comme le plus noir des maraudeurs. Nul ne savait d’où il venait mais tous avaient appris à le craindre. Le vide se faisait autour de lui. La princesse vivait dans son palais creusé dans le plus grand arbre de la forêt, entourée de serviteurs et de courtisans. Tous admiraient sa beauté mais elle n’était pas aimée. On l’enviait mais on craignait son mépris et ses paroles blessantes. Autour d’elle, elle n’avait que des courtisans empressés mais aucun ami.


Un chef de mineurs fyros entendit un jour parler du slaveni.

« J’ai besoin d’un gardien pour l’entrée de la mine. Il me faut ce slaveni ! »

Il commença par envoyer ses plus grands guerriers mais tous revinrent bredouilles, rappelés par les Puissances. Il envoya alors ses plus grands mages mais le slaveni les balaya comme le vent emporte les feuilles. Un de ses mineurs vint alors le trouver, proposant ses services.

« Si tu me ramènes le slaveni, je te couvrirai d’honneurs et de biens.

Il en sera ainsi ! »

Le mineur prit sa pioche. Creusant un tunnel, il s’approcha du slaveni noir. Le déchaînement de la magie ne pouvait rien contre lui, abrité dans son tunnel. Et toujours le Fyros se rapprochait, coupant les racines et privant le slaveni de ses ressources. Finalement, ayant coupé presque toutes les racines, le Fyros sortit du tunnel et se tint devant le slaveni à bout de force. Une petite poussée et le slaveni et sa motte de racines tombèrent sur l’écorce : vaincu !

Le chef fyros installa le slaveni devant l’entrée de sa mine mais il dut bientôt déchanter. Malgré toute sa méchanceté, le slaveni dépérissait dans ces terres arides, si loin de sa jungle natale et aucun des mineurs ne savait le ramener à la vie. Le chef des mineurs se désintéressa vite de lui et repartit compter ses ressources et armer ses guerriers pour gagner toujours plus. Le slaveni mourait emmuré dans son isolement.


Le chef fyros partit alors en guerre contre le roi matis et il enleva la jeune princesse pour obtenir une rançon, l’emportant dans la mine gardée par le slaveni. Les mineurs se moquait d’elle et de ses airs hautains. Elle n’avait plus personne pour l’aider mais elle était trop fière pour se plaindre et refoulait ses larmes. Elle errait seule dans la mine et finit par trouver le slaveni. Il lui rappela immédiatement sa forêt et, de le voir si près de succomber, elle ne put retenir ses larmes qui vinrent baigner les racines du slaveni Les gardiens rigolèrent mais laissèrent la princesse avec le slaveni.

Une étrange symbiose s’installa entre eux. Elle, qui regardait les autres de son regard hautain, apprit à plaindre plus faible qu’elle. Lui, qui avait fait le vide autour de lui, voyait fondre son coeur devant des larmes qui le ramenaient petit à petit à la vie. Les Fyros recommencèrent à craindre et à s’éloigner du slaveni qui reprenait des forces. Et quand un preux mektoubier vint délivrer la princesse, la voie était libre. La princesse, faible d’avoir tant pleuré, se résigna à quitter le slaveni.

« Je reviendrai te chercher ! »


Mais les mois et les années passèrent et la princesse ne revenait pas. Le slaveni s’accrochait à l’espoir des dernières paroles de la princesse. Le bruit des fanfares emplit un jour les environs et une grande troupe à dos de mektoubs envahit l’entrée de la mine. À leur tête, une grande matisse coiffée de la couronne royale.

« Je suis là ! »

Le chef des Fyros sortit en armes, prêt à combattre et à vendre chèrement sa peau. Mais la reine leva la main en signe d’apaisement et retint ses troupes.

« Je viens en paix, chef des Fyros ! En ces lieux, j’ai souffert mais aussi appris beaucoup. Je t’offre mon amitié en échange de ce slaveni. Et que puissent nos peuples ne plus souffrir de nos querelles ! »

Et le chef fyros s’inclina.


Tant que régna la reine, elle répandit le bonheur sur son peuple. Au pied du slaveni, elle venait réfléchir à sa manière de gouverner et trouver la protection de son ami. Et dans l’écrin de la forêt, le slaveni vécut longtemps protégeant la reine.

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Et que, dans ces temps d’Atysoël, tous se souviennent qu’on a toujours besoin d’amis.



Cette histoire a été contée par Kyriann Ba'Zephy, lors de la Veillée des contes d'Atysoël 2611.(HRP : Noël 2020)