Ambre personnelle | |
Elias Be'Dalyan di Fonti | |
Poête et Artiste Vibrant. | |
Race | Tryker |
Sexe | Male |
Nation | Republic |
Organisation | aucune |
Culte | aucun |
Faction | inconnu |
Guilde | Bai Nhori Drakani |
Rang | membre |
Naissance | 2608, inconnu |
Décès | |
Mère | Harmonie |
Père | Elowin |
Fratrie | Korstyx |
Conjoints | |
Enfants | |
PJ |
Ce O'Wyn n'a aucun souvenir de ce qui s'est passé avant son arrivée sur Silan. Il s'exprime de manière confuse voire ambiguë sur ce sujet, décrivant la Karavan comme les gardiens d'une prison, les Kamis comme les protecteurs contre des envahisseurs imaginaires, qui auraient vidé Atys de ses ressources et ainsi créé la goo. On n'en retient pas beaucoup plus que quelques délires de persécution sans doute liés à une enfance difficile, bien que des noms d'homins reviennent dans ses propos, comme s'ils les avait connus avant, ou ailleurs.
Naturellement attiré par l'artisanat, Ce O'Wyn se heurte vite à la nécessité de trouver des matières premières de qualité afin d'expérimenter. Il sera rapidement aidé par Bellandrha qui trouvera des sources là où il n'y parvenait pas. Impressionné, il s'intéressera à ce nouvel art dans lequel il montrera finalement plus d'intuition qu'elle avant même de quitter Silan. Peut-être est-ce l'une des raisons pour lesquelles il aura rejoint les Bai Nhori Drakani. Plusieurs sources convergent sur le fait qu'il aurait été roulé par Bellandrha, mais Ce O'Wyn a toujours clamé qu'il était heureux d'avoir rejoint sa famille.
Arrivé à FairHaven, Ce O'Wyn rencontrera très rapidement d'autre Trykers de qualité, comme Ashgan, un allié des Bai Nhori Drakani avec lequel il finira par sympatiser après un départ houleux, ou Funrale, un ancien maraudeur ayant changé d'allégence, mais surtout un incroyable foreur, qu'il convaincra aisément, grâce à son charme naturel de Tryker, de lui enseigner le forage. Il apprit ainsi que ce n'était pas son orientation par rapport au soleil qui lui permettait de mieux forer, contrairement à ce qu'un homin fidèle de la karavan avait cru bon de lui dire, mais la façon dont il introduisait la pioche dans la sciure, la façon dont il la faisait vibrer à l'intérieur, et comment il l'en ôtait pour mieux l'y replonger encore, et ainsi accéder à ce qu'il convoitait.
Funrale, que Ce O'Wyn appelera dès lors gaoly, de gaol, le mentor, suivit du suffixe d'affection, lui proposa d'emménager à côté de chez lui, au Bout des Terres, à FairHaven, afin de s'entraîner plus efficacement. Funrale lui imposera d'atteindre le 15ème cercle en forage lacustre avant de lui enseigner le forage des primes racines, mais, ancien maraudeur, il ne résistera pas au désir de rajouter des conditions toujours plus difficiles, les unes après les autres : savoir soigner, être plus fort, atteindre finalement le 25ème cercle en forage lacustre, être un Tryker... C'est cette dernière condition d'ailleurs qui fut la première à laquelle il refusera de se soumettre.
En effet, Ce O'Wyn s'était toujours décrit comme un Tryker de naissance, de sève et de charme. Initialement, il alla vers le magistrat en charge de la nationalité, pensant simplement se signaler, mais il fut rapidement déçu. Le magistrat, plongé dans ses documents, ne lui accorda même pas un regard, et ne parlait que de formalités administratives. Ce O'Wyn bomba le torse et lui dit de le regarder pour constater lui-même, de ses yeux, qu'il était bien un Tryker, de naissance, de sève et de charme ! Mais le magistrat, certes étonné, leva la tête, pour mieux retourner à ses documents en marmonnant qu'il ne voyait rien d'administrativement tryker en Ce O'Wyn, et qu'il n'avait qu'à faire ses preuves. Ce O'Wyn s'en éloigna, non sans quelques phrases cinglantes, et se jura de ne jamais retourner voir un homin si borné. Dès lors, il fut condamné à ne plus pouvoir atteindre la plus grande considération de la part des gardes des lacs et de leurs supérieurs.
En revanche, parmi les différentes épreuves que Funrale proposera à Ce O'Wyn se trouve la fameuse épreuve de cartographie, consistant à connaître parfaitement l'Ecorce et ses richesses, et à la cartographier. Il effectua cette reconnaissance d'une main de maître en Loria, un territoire pourtant connu pour ses difficultés, forçant le respect de ses pairs pour son plus grand plaisir. C'est de là sans doute que naîtra sa passion pour les cartes et les sources toujours plus évanescentes.
C'est également à cette époque que Ce O'Wyn fera la connaissance d'Ylang'Hao, une zorai kamiste qui n'était autre que la femme du chef des Bai Nhori Drakani, et qui plus est la mère de ses enfants, eux-mêmes destinés à devenir un jour kamistes. La croyance de Ce O'Wyn en la solidité des sentiments neutres de Jazzy, le chef de sa guilde et celui qui l'avait nommé Poête au détour de quelques rimes bien trouvées, fut ébranlée. Mais en bon commerçant, il y vit un moyen de négocier d'autres choses plus tard. Il décida au contraire de s'intéresser à cette zorai, et de l'aborder sous un angle aussi éloigné que possible de la religion : le langage. Grave erreur : il découvrira que le langage zorai est totalement lié aux kamis, mais fera l'effort tout de même de s'y intéresser, et de produire quelques traductions directement entre le Tyll et le Taki, ce qui n'était pas commun, les homins préférant se référer à l'Atysien. Ce O'Wyn se jura d'apprendre également les langages des autres peuples, ce qui le forçait à garder des contacts corrects avec eux, et décida qu'il développerait ensuite un langage secret avec ses doigts pour parler sans être entendu des kitins ni compris de ses rivaux. Ne restait plus qu'à trouver un homin avec qui communiquer ainsi.
Enfin, c'est durant ces années aussi que Ce O'Wyn retrouvera Korstyx, son tala, son grand frère, son camarade, celui qu'il attendait afin de partager ses délires et ses angoisses, pour le réconforter, pour l'apaiser, mais aucunement pour le guider : il avait déjà Funrale pour cela. Il mettra tout en oeuvre pour que Korstyx rejoigne les Bai Nhori Drakani, et y parviendra, encore une fois grâce à son charme naturel, selon lui. Il lui fabriquera plusieurs confections, toujours plus précises et spécifiques malgré un manque net de diversité dans ses matières, comparativement à ses aînés. Cela ravivera sa passion pour l'artisanat : Ce O'Wyn se mettra à décrire son action comme "le fait de rendre à la vie son ondulation propre en trois phases : la compréhension, la désintégration, et la recontruction." Il s'affublera alors du titre d'Artiste Vibrant, non sans une référence évidente à ce qu'il ne voulait justement pas aborder, et qu'il expiait dans une haine affichée des Matis au sein de sa guilde, nonobstant l'espèce de demi-respect totalement immérité que lui témoignait la noblesse sylvestre.
Pendant ce temps, Funrale le guida à travers tout Atys pour mieux en découvrir les spécificités des différents lieux. Au cours de ces voyages, Ce O'Wyn rencontra Reiyana, une homine Tryker se disant non-Tryker, ce qui lui posa bien des problèmes conceptuels, puisqu'elle était tout son contraire. Il développa avec elle une relation complexe, respectueuse et irrévérentieuse à la fois, emprunte d'affection mais aussi de crainte, mais surtout, il apprit d'elle ce que son gaoly n'avait pas eu le temps ou l'envie de lui apprendre : se déplacer sans être vu, se battre, se protéger, fuir... Bref survivre sur Atys, comme le réfugié qu'il n'avait jamais cessé d'être.