(HRP : Voici mon background de personnage : si vous êtes un ami d'Ehliuh vous pouvez le considérer connu dans la mesure où il est sensé l’avoir conter au cours d’une soirée trop arrosée où vous pouviez être présents. Evidemment ça n’est pas de la grande littérature et je me réserve le droit de modifier des passages ou tout simplement le style.)
Bonsoir mes amis ! Car oui, vous êtes mes amis, même toi le fanatique dont je vilipende l’action, tu es juste un ami qui ignore ma main tendue, mais elle reste là : c’est ma voie de l’hominisme. Aujourd’hui alors que l’aube est déjà en marche, je vais vous raconter ma maigre histoire, non pas que je la trouve intéressante, mais aujourd’hui comme tant d’autres fois j’ai peut être un peu trop bu au bar de ce cher Liffan, alors voyez-vous, la nuit est si belle que je me sens bavard… J’en vois qui sourient, bien, j’avoue : je me sens PLUS bavard que d’habitude. l’enfance
Mon nom est Ehliuh Mac Lake, vous entendez ce nom pour la première foi, non ? C’est normal… J’ai grandi chez les Mac Lake, dans les territoires d’antan, coulant une enfance douce à souhait dans cette famille de bijoutiers commune, peut être un peu trop. Je suis passé d’enfant espiègle et tourné vers les autres au stade de jeune homin un peu solitaire. Non pas que je recherchais cette solitude, comme tant de jeunes homins poseurs en pleine crise d’ego, mais plutôt que je ne trouvais plus de camarades pour me suivre : ma curiosité quasi maladive me faisait repousser toujours plus loin mes explorations, au sens propre comme figuré. J’ai souffert de cet isolement sans forcément trouver le réconfort attendu chez les miens : voyez-vous, nous étions une grande famille et je comprend fort bien que mes parents aient plus consacré leur temps à mes jeunes frères et sœurs, vous savez comment les petits Trykers sont… Mais les faits étaient là : ma vie était devenue trop petite pour moi, je ne pouvais plus porter ce costume qui m’engonçait terriblement. Alors je suis parti, comme ça, sans rien dire. « Pour ne pas rendre la chose plus compliquée », c’est la raison que j’invoquais dans ma tête à cette époque. Evidemment aujourd’hui j’y vois aussi tout simplement une certaine forme de lâcheté que je ne me connaissais pas : difficile de se considérer comme tel quand on a décidé de devenir un réfugié et d’affronter les milles dangers d’Atys !
La découverte d’une Atys inconnue jusqu’alors…
Je m’attendais à marcher sur Fairhaven, le joyau des Lacs, je m’attendais à affronter mon premier clopper, je m’attendais à lutter contre la menace kamiste, je m’attendais à tant… Mais sans doute pas à ce centre d’entraînement dans lequel je suis arrivé. J’y appris une chose et une seule : ce que je faisais jusque-là tout à fait instinctivement me devenait étranger, profondément confus. Je cherchais donc un moyen de sortir vite de là avant de régresser au stade de petit homin et finit par trouver un agent de la Karavan me proposant un aller simple pour Fairhaven : et comment ! De l’arrivée en la capitale Tryker me reste surtout une impression : l’espace. De nouveaux horizons sur lesquels poser mes yeux, puis l’envie irrépressible de les fouler. Un rapide tour dans la ville m’informa d’une nouvelle qui n’était pas venue jusqu'à mes oreilles, sans doute trop occupé à battre la campagne : la guerre était ouverte entre kamistes et karavaniers, sans même un accord gouvernemental ! Et tout ça pour construire des temples… Je n’ai jamais vraiment aimé les villes, non pas à cause du monde qui y vit, c’est même là leur intérêt (avec la présence de bars naturellement), mais plutôt que le monde sauvage me manque. Armé du matériel de base qui m’avait été fourni au « centre de formation », s’il mérite qu’on l’appelle ainsi, je partais découvrir le monde! Quelques centaines de mètres plus loin je rencontrais ma première mort sous la forme de pinces de Goari… Première résurrection par la même occasion - quelle sensation déplaisante ! -, j’étais alors à ce qui serait sans doute le comble de mon estime pour la Karavan, reconnaissant et simplement heureux de vivre : l’occasion pour moi d’aller boire en compagnie de celui que j’appelle désormais Liffan, le barman de Fairhaven. Quelque peu refroidi dans mon enthousiasme, je décidais de demander conseil à des Trykers bien plus expérimentés que moi. Les homins qui m’aidèrent ce jours-là se nommaient Paera et Tryd. Ils ont disparu des lacs depuis, mais ce serait être bien oublieux que de ne pas les remercier, car j’ai appris grâce à eux les rudiments du combat, de la magie et du forage. Me restait à m’entraîner, dur, pour pouvoir assouvir un tant soit peu mon envie de parcourir ces lacs. Les paisibles yubos et messabs se souviennent sûrement encore des sévices que leur frères ont subis pour que j’arrive à cet état d’homin moyen que j’occupe actuellement.
Méfiance vis à vis de la karavan
Mais ce n’était pas tout, j’ai vite compris que pour avoir une place sur l’Ecorce, pour avoir ne serait-ce que la plus infime importance, je ne pouvais rester isolé. Alors je me mis en quête d’une guilde qui saurait contenir ma soif de savoir; allant de hall de guilde en hall de guilde. C’est au cours de cette recherche que j’ai rencontré celui que je considère toujours comme un ami : l’attachant Lufy, malgré son sale caractère. Nous échangeâmes beaucoup durant cette période sur ses organisations qui pourraient nous accueillir et nous nous entraînâmes quasiment toujours par deux. En quête de conseils, nous demandions toujours plus de renseignements, finissant à force par lasser nos auditeurs. Nous rencontrâmes alors Doward, du clan Locna, qui d’une manière impartiale nous parla de la situation sur l’Ecorce. C’était la première fois que j’entendais parler des Kamis sans haine et de Jena sans dévotion. Cela sonnait étrange, mais n’était pas dénué de sens. Quelque temps après je rencontrais Holkan, qui se présenta comme l’un des Rôdeurs : une guilde kamiste ! Je ne manquais pas de lui poser un torrent de questions sur ces êtres intrigants, mais contrairement à ce que je pensais, il ne chercha point à me convertir mais s’en tint aux faits, m’exhortant à me forger ma propre opinion. Au cours de la conversation il en vint à parler de la karavan et l’associa à un camp d’esclavagistes. Je n’en croyais pas mes oreilles. Comment notre peuple, qui avait souffert du même mal, pouvait-il tolérer pareille chose sur ses terres ? Devant mon incrédulité il me proposa, accompagné d’autres homins, de me montrer le camp. Je me souviens toujours de cette petite expédition durant laquelle chaque pas me rapprochait d’une horreur que je ne pouvais concevoir. Pourtant ils étaient là, au bout du chemin qui menait aux Plages d’Abondance, et je ne pouvais que me résoudre à l’évidence : il y avait bien une machine Karavan qui volait au dessus du camp ! Aussitôt une question surgit de mes lèvres : mais comment le gouverneur Wyler peut il laisser faire cela ? N’a-t-il pas réagi ? Les premiers mots en réponse à ma question m’apaisèrent, car Wyler avait bien réagi, mais je n’osais comprendre la suite, cela ressemblait trop à une excuse politicienne, dénuée de sincérité. Ce jour-là deux choses se brisèrent en moi : ma foi en la Karavan et mon admiration pour le héros Wyler. Le lendemain, rencontrant Lufy, je lui exposais ce que j’avais appris. Il n’en crut pas plus ses oreilles, mais notre amitié le convainquit que je ne cherchais pas à le duper. D’un commun accord nous réduisîmes les guildes susceptibles de nous intéresser aux guildes neutres, car si la Karavan ne méritait plus notre confiance, les Kamis étaient loin d’être plus clairs. Chacun aurait le respect qui lui convenait, mais aussi la méfiance.
L'OPUA et Harmonie
Nos recherches nous conduisirent vite vers l’OPUA, aujourd'hui moribonde, qui semblait être le seul espoir au milieu d’une hominité qui se déchirait pour des planches empilées. Ma réserve naturelle m’empêcha dans un premier temps de les contacter et c’est le hasard qui fit que l’OPUA vint à moi : Haranguant la foule en plein Fairhaven, une haute Zoraï appelait les Trykers à faire une trêve et donnait rendez-vous à chaque homin de bonne volonté sur le champs de bataille afin de mener une action pacifique. Ma sève ne fit qu’un tour et je pris contact avec la Zoraï. Nikkou était son nom. Elle m’exposa le plan d’action. Quelques instants plus tard, en compagnie de mon ami, je me téléportais en plein milieu de la bataille des Dunes, entouré d’autres « hoministes » comme ils s’appelaient entre eux. Je commençais une course épuisante dans la sciure pour atteindre le centre où les foreurs devaient mener à bien leur ouvrage. Chacun connaît la suite de cette histoire. Malgré les propositions justes de l’OPUA, quand les pacifistes des deux factions se rencontrèrent lors d’un bref mais glorieux moment, la moitié d’entre eux fut emportée par la fureur du fanatisme... L'hominité méritait elle vraiment d’être sauvée ? Passés ces quelques doutes, je fini par rencontrer d’autre membres de la guilde de Nikkou - Harmonie - et ne tarda pas à me faire adopter par cette belle famille dont le but était de servir chaque homin. Quelques temps après, Lufy me suivit, plus par amitié que par conviction je le crains, ce qui fait qu’au final il reposa bien rapidement son badge d’Harmonieux pour continuer sa quête d'une famille. Je lui souhaitais bonne chance et regardais en arrière : j’avais bien de la chance d’avoir trouvé la mienne !
L'arrivée à Zora
A cette époque les chasses harmonieuses se déroulaient beaucoup en Pays Malade et je n’étais toujours pas sorti des Lacs. Aussi une expédition ne tarda pas à être montée : direction Zora ! Au cours de cette expédition je réalisai une nouvelle fois l’importance de l’entraide entre homins. En effet, il m’aurait été bien impossible d’entreprendre le chemin moi-même, comme j’avais eut la folie de le tenter plusieurs fois. Dire que je me sentais faible et inutile n'exprimerait pas même un centième de la vérité ; aussi décidais-je de poursuivre mon objectif : devenir un grand soigneur, afin de pouvoir aider mes camarades mais aussi les autres homins. De cette expédition, je me rappelle particulièrement la découverte des Primes et de leurs lumières envoûtantes, hypnotiques, qui malgré leur charme ne doivent pas vous faire oublier d’être discret : la mort y rôde… Puis le Pays Malade, l’absence de lumière, la pluie quasi perpétuelle, la moiteur de la jungle sauvage et l’étrangeté des nouvelles espèces que j’y croisais : j’aimais déjà ce pays ! Choc culturel, l’architecture sobre, la relation symbiotique des grands homins bleus avec Atys… Je sentais naître une passion pour ce peuple qui avait toujours dédaigné le mien, sans haine, mais avec l’intérêt que porte une statue pour l’yber qui s’y pose. Les jours suivants je les passais dans la jungle à méditer sur la sagesse zoraï et leur art. J’en vins même à débuter une carrière de bijoutier zoraï, m’obligeant par là même à revenir régulierement dans la jungle pour trouver les matières de choix qui conviennent à de tels ouvrages. C’est seulement par la suite, avec l’aide du temps, que je me suis rendu compte que le choix de la bijouterie n’était pas si innocent que cela et me renvoyait directement à ma fuite : il faudrait bien y retourner un jour. Je garde toujours en moi l’esprit un peu fou et jovial du Tryker mais j’ai depuis acquis une certaine tempérance - certes pas au bar - qui me vient de la jungle. En plus des bijoux il est désormais rare de me voir porter autre chose que des vêtements d’origine zoraï. Retour à Fairhaven
Après la période de méditation qui m’avait un peu isolé du monde, je décidai de retourner poser à nouveau mon regard sur mes chers lacs. Mais ce que j’y vis empli mon cœur de désespoir. Car malgré les efforts répétés de l’OPUA la guerre battait toujours son plein, et nous arrivions à court d’idées. Un tel spectacle me poussa à une action symbolique : je décidai de changer mon tatouage contre un autre, représentant mieux la tristesse qui était la mienne devant le sort de l’hominité qui se déchire. Heureusement la guerre s’essouffla d’elle-même : les temples avaient été construits. L’hominité connaîtrait elle une nouvelle période de paix ? Mais le mal avait été fait et les murs avaient été levés. Une pensée que ne tarda pas à confirmer la capture des avant-postes par les Maraudeurs, aussitôt délivrés par des guildes unies contre un même mal, un acte positif qui tourna vite court: ils devinrent rapidement l’objet de convoitises auxquels on donna un sens qu’ils n’avaient pas : une simple ferme pouvait tout aussi bien être considérée comme une forteresse. L’avant-poste libéré par Harmonie eut tout de même l’immense avantage de déployer notre diplomatie, et c’est ainsi que je devins, notamment, le représentant de la guilde auprès des nobles Libres Frontaliers ; amis que je tiens au plus haut de mon estime. Aux conflits de cultes s’ajoutaient des conflits de races. Impuissant je voyais la triste Cabale détruire méthodiquement toute trace d'idéologie pro-Tryker au bénéfice de son fanatisme… Ma pauvre hominité... Je me demande encore comment je compte te sauver, pourtant j’y crois toujours !
A l’heure actuelle (4 février 2006)
Toutes ces déceptions et l’art de la diplomatie auquel je me suis formé ont eut pour effet de me faire perdre cette naïveté touchante que j’avais d'aimer la vérité brute. Je la chérie toujours, mais j’ai appris qu’il n’était peut être pas utile de la clamer sur les toits. Ce soir je sais que j'en ai sans doute trop dit, heureusement vous êtes tous des amis sur qui je peux compter et l'alcool est un coupable si facile... Les bonheurs simples sont ceux de ce soir: Autour d’une table emplie de verre vides, j’ai appris à les chérir. Je dois dire que ma vie ces derniers temps en est riche, et malgré les conflits et la terrible menace Kitin, je suis tout de même heureux : des nouveaux horizons qui s’ouvrent, le mariage de mes amis Itchi et Atrynx…
Il se fait tard, ou peut-être tôt, j’ai trop bu et je comprends qu’il va me falloir rentrer ; vous voyez j’ai grandi un peu…
encore éveillés et se dirigea tant bien que mal vers son appartement en la capitale tryker*
(HRP:évidemment l’histoire continue mais pas dans l’immédiat et lui sera trouvé un autre "cadre".)