“Tout commença à l’aube, la garde venait d’être relevée lorsque des hordes de maraudeurs se dirigèrent vers la ville. Les premiers soldats fyros tombèrent sous leurs coups sans pouvoir réagir. Heureusement l’alerte fut donnée suffisamment rapidement pour que tous les Patriotes puissent venir contribuer à la défense. Seuls la forteresse et le bar résistaient encore lorsque les renforts arrivèrent.
L’Empereur lui-même était présent, suivi du Maître Ardent, Decalion Krilus, et de son fidèle général, Ceneus Zecops. Tous trois dirigèrent la reprise de la ville. Tous les homins présents remarquèrent que le sharükos avait repris des forces, et paraissait même en très bonne santé. Ses cris résonnaient dans la ville et donnaient du courage à tous les combattants présents. Même lorsque ceux autour de lui tombaient, il n’abandonnait pas, ne frappant que plus fort contre les envahisseurs.
Il portait une épée ardente, ceux qui ne l’avaient pas encore vue auraient pu la qualifier de massive, et pouvait l’utiliser avec adresse et puissance. À peine trois scélérats se portaient face à lui qu’il les tranchait littéralement en deux. Sous son impulsion, les défenseurs de la ville la libérèrent une première fois. Les blessés furent ramassés et amenés au bar. Tous décidèrent de défendre cet endroit en raison de l’étroit chemin, plus facile à défendre, qui limitait son accès.
« Tenez bon ! », criait Dexton. « Nous sommes à l’aube d’un grand conflit face à ces homins sans foi ni loi, c’est dès aujourd’hui que vous écrirez l’histoire ! »
Au troisième assaut, Akilia se présenta en personne avec ses troupes. Elle lança une nouvelle charge sur les défenseurs. Ceux-ci tinrent bon, l’Empereur les tenait debout à la force de ses bras. Il tranchait les maraudeurs qui s’attaquaient à ses Patriotes et haranguait les combattants. Les guerriers protégeaient les mages qui réparaient les chairs déchirées.
Les homins pliaient sous le nombre des maraudeurs… C’est à ce moment-là qu’Akilia réussit à contrôler Ceneus Zecops, et lui planta sa dague sous le menton.
« Toi, tu es à moi », dit-elle à Ceneus.
Les homins arrivèrent tout de même au bout de cette vague d’assaut. Et entourèrent la chef maraudeur et son prisonnier. Tous lui dirent qu’elle était faite et qu’elle ne se sortirait pas son faux pas. Elle reculait lentement vers l’entrée de Thesos. Le manège dura d’interminables minutes lorsque soudainement retentit un cri d’Akilia.
« À moi mes maraudeurs ! Exterminez ces erreurs de la nature ! »
Une nouvelle vague de maraudeurs atteignit les homins… qui arrivèrent à tenir grâce à l’Empereur. Lorsque les homins réussirent à contrer les assaillants, ils se rendirent compte qu’ils ne pouvaient rien faire pour sauver Ceneus Zecops. Tous rallièrent les côtés de Dexton qui leur dit que le combat ne faisait que commencer et qu’ils iraient maintenant défendre Dyron, aussi en train de plier sous les assauts maraudeurs.
racontée par Mephyros Xytis, à l'époque sénateur et chroniqueur fyros