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Révisé le | 2015-06-09 | |||
Page(s) créée(s) | Rencontre_avec_une_jeune_fille_aux_fleurs | |||
Page(s) modifiée(s) | Mariage_zoraï |
Aujourd’hui, notre envoyé spécial achève notre série d’enquêtes sur les mariages homins avec Lian Hen-Gi, qui dirigeait les jeunes filles aux fleurs d’une cérémonie qui a eu lieu à Zora la semaine dernière.
Bonjour Lian, et merci de me consacrer un peu de temps.
Tout le plaisir est pour moi.
Hmm bien… Peut-être pourriez-vous commencer par nous expliquer un peu ce que le mariage traditionnel signifie pour les Zoraïs ? Je suppose que c’est très lié au culte de Ma- Duk…
Hé bien justement, pour nous les Zoraïs, le mariage est très différent de l’illumination Kami. Il constitue un pas crucial vers la stabilité séculière, qui à son tour apporte de l’unité à la société en général. De plus, le mariage amène une meilleure compréhension de l’autre sexe chez l’individu… mais je ne vois pas comment quelqu’un qui aura rencontré mon frère pourrait encore croire cela possible ! Enfin, cette étape facilite donc le développement spirituel vers l’âge Kami…
Les futures époux doivent s’être fiancés longtemps avant le mariage – au moins trois saisons pendant lesquelles le parrain s’assure de l’engagement de chacun des conjoints du couple en leur demandant d’accomplir des devoirs l’un pour l’autre. Durant une saison l’homin doit servir sa fiancée, et la saison suivante les rôles sont inversés. Ils se servent mutuellement lors de la dernière saison.
Avec de telles précautions, je suppose qu’il n’y a jamais de mauvais mariages…
Cela reste extrêmement rare, mais si cela vient à se produire, l’individu est libre de redevenir célibataire plutôt que d’en faire souffrir la communauté. Cependant, même si le divorce est permis, il est condamné car il peut briser l’intimité de l’individu et ainsi toucher la communauté. Pour effacer la perte de l’intimité causée par le divorce l’individu doit suivre un rite d’harmonisation créé par le parrain, ainsi que payer une amende de 500 000 dappers au parrain, que celui-ci reversera au maître de cérémonie pour appliquer les changements dans le registre.
Je vois… Mais revenons à des choses plus joyeuses… Y a-t-il un jour particulier, pour célébrer un mariage ?
En effet, la date des cérémonies est généralement fixée le quinteth. En aucun cas le holeth, le jour de Ma-Duk ou durant la semaine du souvenir… Cela porterait malchance au couple.
Et comment la cérémonie se déroule-t-elle ?
Le mariage est célébré par un homin expérimenté et respecté par notre société. Typiquement, un magicien qui connaît les primes racines et les a parcourues de part en part.
Lors de mon dernier mariage, les invites devaient présenter une invitation officielle à l’entrée du sanctuaire. Les fiancés avaient passé des semaines à fabriquer des objets à envoyer aux invités en guise d’invitation. N’importe quel objet aurait pu convenir, tant qu’il s’agissait d’artisanat zoraï d’ailleurs. Une fois que la cérémonie est terminée, tous les habitants de la ville sont les bienvenus pour la fête qui s’ensuit. C’est le moment d’ailleurs où les cadeaux sont offerts, non pas parce que les Zoraïs sont aussi matérialistes que certains peuples, mais du fait qu’il est toujours plaisant d’avoir une petite aide lorsque l’on essaie de s’installer.
Nos mariages ne sont pas particulièrement religieux, aussi la cérémonie est-elle souvent modifiée selon les souhaits du couple. Elle peut avoir lieu n’importe où, de la maison de guilde au sanctuaire Kami. Celui où je me trouvais la semaine dernière s’est déroulé à la mairie de Zora, un emplacement très agréable, et la place à côté était idéale pour la fête qui s’en est suivie. Les époux avaient fabriqué des anneaux l’un pour l’autre, qu’ils ont placé à l’index, le doigt relié à l’esprit. D’ailleurs, les anneaux sont généralement capables d’augmenter artificiellement votre constitution et représentent l’ensemble des choses accomplies par le mariage et l’espoir d’une union éternelle.
Quelqu’un apporte toujours un outil de forage également, qui symbolise la houe de la fertilité. C’est le maître de cérémonie qui la remet ensuite à la mariée. Celle-ci la place plus tard dans le lit conjugal, afin d’apporter la fertilité à leur union. D’autres objets sont requis, notamment des bourgeons de Jubla qui symbolisent l’unité et le soutien interne du couple dans la prospérité et l’adversité, ainsi que des matières brutes qui sont transformées
en Zo’Lin-ko violette et représentent l’union des époux…
A propos de vêtements, quel est le code vestimentaire ?
Hé bien… Les tenues sont toujours colorées, et personne ne peut porter de noir. C’est le moment idéal pour exhiber toute sa plus belle joaillerie et décorer son masque avec un tatouage de circonstance. Traditionnellement, la fiancée porte une Zo’Lin-ko violette, et une coiffe artificielle. Le fiancé est nu, portant seulement un pagne au début de la cérémonie pour symboliser l’intégrité de ses intentions. La mariée, après avoir accepté la houe de la fertilité du maître de cérémonie, offre une Zo’Lin-ko violette à son futur époux, identique à celle qu’elle porte, pour symbolise la transition d’une vie de jeune fille à la vie matrimoniale.
Il n’y a pas d’autres restrictions que l’absence de noir pour les invités. Mais revenons en à la cérémonie… Au début de celle-ci, les invités sont assis en cercle autour du Maître de Cérémonie, et nous autres, les jeunes filles aux fleurs, lançons des pétales autour de nous. Le fiancé arrive le premier, nu comme je l’ai dit, ou parfois, lorsqu’il est pudique, vêtu de vêtement basiques ou de simples tissus. Son père, ou lorsque le pire est arrivé, un vieil ami, le mène au centre du cercle où sa future épouse le rejoindra peu après. La cérémonie peut alors commencer. A la fin de celle-ci, ils s’élèvent l’un l’autre dans la lumière de Ma-Duk – ce moment me fait toujours pleurer tant il est émouvant – et il est temps de fêter l’union tous ensemble. Généralement, quelques amis composent de nouveaux chants ou danses pour l’occasion, et en font profiter l’assemblée pendant les félicitations au couple. Ils commencent à danser et les festivités se prolongent généralement jusqu’à l’aube.
Merci Lian pour toutes ces précisions éminemment intéressantes.