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Carte d'Identité

Prénom : Louhane

Peuple : Tryker

Allégeance : Karavan

Date de naissance : Inconnue

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Histoire

Amorak, vieux sage Tryker, quitta l’archipel des lacs et sa communauté à la recherche de savoir. Il voulait connaître, avant de mourir, les nombreux territoires qui formaient le monde d’Atys. Il était obsédé par son dessein et malgré son vieil âge, il était avide de tout voir, savoir et découvrir. Il errait de territoires en territoires, vivant comme le lui avait appris ses ancêtres en harmonie avec la nature et en respectant les lois des Kamis et de la Karavan. Quand je l’ai connu, il ne portait sur lui qu’une simple petite armure fabriquée de ses mains et entraînait dans sa longue quête, un mektoub aussi vieux que lui, sur lequel Amorak avait entassé plusieurs sacs contenant une multitude de vieux livres et de parchemins. Le vieux sage aimait replonger dans les écrits anciens et adoraient aussi prendre des notes sur ce qu’il découvrait. Malgré sa petite taille, il était un grand homme, solitaire mais solidaire. Il venait en aide à quiconque se trouvait en détresse sur son chemin. C’était un brave.


Ma rencontre avec Amorak

J’étais une toute petite fille, sans passé, sans histoire quand le vieil Amorak m’a prise sous son aile. D’après ses dires, il m’a trouvée dans le désert jouant avec des petits yubos. Je n’en sais pas plus sur ma vie, je ne sais pas qui étaient mes parents, ni si j’avais des frères et sœurs et pour tout dire, cela n’a pas une grande importance pour moi. Amorak m’a tout donné, et m’a tout appris. J’ai trouvé en lui bien plus qu’un maître, il fût mon ami, il fût mon père de cœur.

Il m’a enseigné son amour pour la paix et la liberté, son respect profond pour la nature, il m’a appris à respecter les lois des Kamis et de la Karavan pour que l’harmonie entre la terre, les homins, et les autres peuplades d’Atys, puisse perdurer. Mais comme il était sage, il m’inculqua aussi l’art du combat pour que je puisse me défendre contre celui qui me voudrait du mal car disait-il « le mal est comme la Goo qui ronge les régions d’Atys, il dévore le homin de l’intérieur et le rend insensible à toute bonté. »

J’ai vécu seule avec lui pendant quelques années, voyageant d’une région à l’autre, à la découverte d’autres peuples, d’autres façons de vivre, d’autres horizons. Chaque fois, Amorak me guidait et m’expliquait l’importance de partager avec les autres peu importe leur couleur, leur croyance…

Un jour, revenant tous deux dans le désert, près de Pyr, nous avons rencontré une jeune orpheline elle aussi répondant au nom de Salamandre. Et Amorak, qui avait un grand cœur, accepta également de la prendre sous son aile et nous formèrent une petite famille avec nos moments de joies et nos peurs.


Salamandres

Quand j’ai connu Salamandres, c’était une vraie chenapan qui vivait en détroussant les marchands de Pyr. Elle connaissait la ville dans les moindres recoins, et chaque habitant n’avait plus de secret pour elle. Ses parents étaient décédés quelques années auparavant lors d’une guerre entre tribus non loin de la Cité de Thesos. Marqué par cette épreuve, elle garde en elle les traces d’une vengeance envers ceux qui ont détruits son bonheur et je sais qu’un jour, elle fera payer ce crime. Bien entendu, Amorak le sage, ne voyait pas de bon œil cet esprit de vengeance mais cela ne l’a pas empêché de s’attacher à Salamandres, de la traiter comme sa propre fille (malgré leur différence de corpulence). Ils se sont beaucoup appréciés l’un l’autre. Et mes années auprès de Salamandres furent merveilleuses.

La mort d'Amorak

Je sais que vous aurez du mal à comprendre mon récit. Cette histoire n’est pas banale. Pourquoi Amorak, le tryker épris de liberté s’enticha de 2 gamins aux caractères bien différents ? Moi, la petite sauvage, assez solitaire et Salamandres, l’intrépide, la touche à tout. Lui qui voulait tout voir, savoir et découvrir. Et bien, je ne pourrais vous donner comme explication que le fait que Amorak avait un cœur si grand qu’il ne put nous laisser seules et continuer son chemin sans remords. Je pense aussi qu’il avait grande envie de partager ses connaissances et de les transmettre à ses descendants mais il n’a jamais eu d’enfants (enfin je crois). On s’est vraiment peu de choses sur sa vie personnelle hormis qu’il aimait beaucoup son mektoub, son compagnon d’infortune comme il aimait dire. Et il nous racontait souvent autour du feu des épopées héroïques de ces nombreux amis Matis, Zoraïs, Fyros et Trykers. Sinon, nous ne savons rien sur sa famille, ni sur le lieu où il vivait exactement avant de prendre « la route de la liberté ». Nous n’avons de lui que quelques écrits, des notes parsemées ici et là dans un coin d’un parchemin rongé par le temps.

J’espère qu’un jour, je pourrais trouver les réponses que je me pose sur la vie d’Amorak. J’aimerais tellement mieux le connaître et pouvoir honorer encore plus sa mémoire. Car aujourd’hui Amorak n’est plus. Il nous a quitté il y a quelques années. Il nous laisse un grand vide dans nos cœurs et surtout, il a fait de nous de nouveaux orphelins. Mais nous gardons au plus profond de nous, les traces de notre vie ensemble et surtout sa grande générosité envers les autres.

Un long voyage

Il y a quelques temps de cela, j'ai décidé d'entreprendre un long voyage vers mes origines. J'ai laissé mes amis, j'ai laissé Pyr, la ville où je vis, pour aller à la recherche de mon passé. Le voyage fut plus court que je ne l'aurais pensé et je ne sais pas si c'est l'atmoshpère pesante de la guerre entre pro-kamis et pro-karavans mais les langues se sont vites déliées et le chemin que je pensais long et périlleux c'est avéré être facile. C'est ainsi que j'ai vite découvert qui étaient mes parents. Et j'ai enfin su ce qui leur étaient arrivés. Autant dire que ce que j'ai appris fut un choc pour moi. Loupiac et Irvina, mes parents ont été assassinés. Et plus mostrueux encore, ils ont été tués par des homins de la Karavan, c'est à dire des gens de la même croyance que mes parents, que moi-même. A l'époque où ils ont été tués, sévissait un groupe appelé le CPK (Clan Pro-Karavan) avec à sa tête un certain Alyxis dit Le Vert, je ne sais pas encore pourquoi. Ce clan terrorisait certains homins dont ils doutaient de leur allégeance à Jena et à la Karavan. Et c'est ainsi, qu'ils eurent des doutes sur les croyances de mes parents. Leur raison ? Mes parents étaient très amis avec une famille kamiste entre autre. Bref, ils étaient trop "alliés" à nos soit-disant ennemis et c'est seulement pour cette raison qu'ils furent tués. Juste pour ça. Mon père refusait d'abandonner ses amis et de se soumettre à ce groupe alors il fut pendu. Ma mère dut subir le même sort quelques années après lui. Et moi, dans tout ça... Et bien moi, j'ai été sauvée par cette famille kamiste dont je ne connais pas encore le nom, et après c'est un trou noir. Je ne me souviens seulement de ma rencontre avec Amorak, je devais avoir 5-6 ans d'après lui mais je ne connais pas mon âge exactement.

Le plus dur dans cette histoire, c'est de savoir que moi qui croit en Jena, qui appartient à la Karavan, je dois faire face à un ennemi de la même croyance que moi. Le danger ne vient pas des kamistes en ce qui me concerne, il vient des pro-karavan. Je sens que le chemin vers la paix, ma paix intérieure va être long car pour l'instant, je suis en colère si ce n'est plus envers les pro-karavan et surtout envers les descendants du CPK. Car même si le groupe s'est dissout avec le temps, des enfants de ces assassins ont créer des guildes pro-karavan et continuent de clamer la puissance de Jena au détriment de la croyance des Kamis. Je suis pour le respect de chacun, et je hais les extrémistes...

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