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Ambre personnelle | |
Zo'ro Argh | |
Zo'ro Argh signifie en Atysien: Le plus mélodieux... quoi?Argh! | |
Fondateur de l'ASA | |
Race | Tryker |
Sexe | |
Nation | tenant |
Organisation | |
Culte | gnost |
Faction | |
Guilde | Hoodo |
Rang | |
Naissance | |
Décès | |
Mère | |
Père | |
Fratrie | |
Conjoints | |
Enfants | |
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Mon père était un chercheur tryker qui étudiait les explosions lors des forages. Il avait la conviction que la maîtrise de ce phénomène pouvait d'une part sauver des vies et d'autre part peut-être donner de nouvelles sources d'énergie.
Ma mère trykette était une laborantine extraordinaire, à tel point que même les Matis admiraient ses « doigts d'ambre suprême ».
Mes parents se connurent lors d'un voyage d'études chez les Zoraïs où je naquis d'ailleurs, en même temps qu'une nouvelle ère de paix pour tous les Homins. C'était en 2512.
Mon père disait toujours « à Pyr, habille-toi fyros ». Il mettait un point d'honneur à respecter autant que possible les coutumes de ceux qui l'hébergeaient. C'est ainsi que je reçus cet étrange nom pour un tryker « Zorroargh ».
En effet, mes parents avaient beau essayer de s'intégrer chez les Fyros, les Matis ou les Zoraïs, il y eut une chose qui posait toujours problème et qui trahit les origines : l'accent de sa terre. Cette difficulté est très grande chez les Zoraïs à cause de leur masque. Là, les ne-kwai ont parfois quelque difficulté à reproduire le bon son.
Il en fut ainsi pour mon nom. Hélas je n'eus pas la curiosité de demander à mes parents le sens de ce nom avant de perdre ma famille.
Heureusement, une Zoraï érudite de mes amies, Fey-Lin Liang, fit une étude et voici une de ses conclusions:
[...] "Zorro-" fait penser à zo'ro qui signifie quelque chose comme "le plus mélodieux", mais la seconde partie, "-argh" n'est proche de rien de spécial. Soit il s'agit d'un mot emprunté à une autre langue, soit c'est une contraction très déformante de "ari" qui porte le sens du don, et d'un autre mot en g-, il y aurait "gai" qui veut dire prendre et qui associé avec "ari" peut signifier "ari-gai" : l'échange. [...] S'il s'agit bien d'un nom complètement inspiré par une exclamation (ou autre) de la sage-femme Zoraï, on peut imaginer à l'origine : - zo'ro ari-gai : échange très mélodieux, le bébé que tu étais devait être très expressif lorsqu'il fut rendu à ta mère après la naissance [...] On peut enfin imaginer qu'au moment de donner ton nom à l'état civil Tryker, ton père ait commencé "Zo'ro ...." et ne se souvenant plus de la fin en taki zoraï, se soit exclamé "argh !" et l'officier d'état civil l'aurait retranscrit sans plus se poser de question.
Ainsi donc je devins ZorroArgh!
Quant au nom de famille, et bien, je ne veux pas trop m'étendre dessus, mais je suis un Be'Laroy, comme le célèbre Tenpsen.
Avec mes parents, nous avions visité beaucoup d'endroits toujours pour comprendre l'origine des explosions des forages.
Je continuai dans cette voie, mais aussi avec plus de curiosité. Tout d'abord, la canopée et l'espace au-delà m'intriguaient. Ensuite, j'avais aussi en tête ce que disaient les Rangers, si les homins n'ont pas pu résister contre le grand essaim, c'était à cause de leurs dissensions.
Ces deux idées furent les lumières de ma vie. Aussi, j'appréciais rencontrer des sages et des savants de toutes origines pour en apprendre plus sur notre univers et su l'homin.
Un jour, je rencontrai un sage réfugié fyros. Il me raconta des choses étranges: des bohémiens qui seraient partis à la recherche d'un nouveau monde et qui vivaient cachés quelque part dans des marécages. Il me disait qu'il était à leur recherche pour leur donner un bien qu'ils étaient seuls à pouvoir comprendre. Le pauvre homin était fiévreux, et je comprenais que la lente destruction de sa graine de vie le faisait délirer.
Il me disait qu'il était un moine, le dernier qui avait survécu après que son île fût dévastée par une des colères du Grand Dragon. Avant d'expirer son dernier souffle, il me confia un cube d'ambre. «Là dessus sont gravées les lois de Hoodo». J'avais cru comprendre que pour lui il s'agissait d'une sorte de paradis su Atys qui se gagnait par ses actes.
À la mort du moine fyros, je me sentis investi du devoir de perpétrer la guilde Hoodo.
Les lois de cette guilde sont concentrées dans un petit cube (le cube de Hoodo) fait avec le meilleur ambre récolté par les Trykers. Il a été précieusement taillé par les Matis qui ont ajouté des arêtes et des coins arrondis afin que ce cube puisse rouler de manière équilibrée aussi bien sur un tapis de mousse que sur une surface de fine sciure. Les Fyros ont gravé chaque face du cube avec leur feu sacré, selon les conseils des grands magiciens zoraïs. Chaque paire de faces opposées compte sept glyphes soigneusement choisis, représentant les quatre nations et les deux pouvoirs.
J'arrivai tard sur le continent. C'est l'un de mes fils adoptifs, Rajaaar, qui m'y poussa.
Ce dernier ne le sait pas, mais son nom était aussi insolite que le mien. Il était fils de Rangers. Sa nounou, ne voyant pas revenir ses parents d'une mission, chercha à confier l'enfant à une famille d'homins plus aisés. Il faut dire que la pauvre, Ranger aussi, avait été sacrément blessée. Un coup de griffe de Kitins lui avait brisé la mâchoire. Elle parlait donc avec peine et l'enfant de Rangers devint l'enfant Rajaaar.
Oui, on l'oublie trop souvent, de l'autre coté, il n'y a pas que des maraudeurs... il y a aussi des Rangers qui sont restés en arrière pour aider les homins égarés à rejoindre Silan.
Je ne restai pas trop longtemps sur Silan trop curieux se découvrir toujours plus, et dès que je pus, je pris la route vers de nouvelles terres.
Sur le continent, rapidement, je rencontrai de nombreux homins généreux qui m'aidèrent les uns à découvrir les capitales, les autres à m'habiller décemment, voire à manier une arme... Je ne pourrai tous les citer, mais mon cœur ne peut les oublier.
Journal de ZorroArgh
L’étude des explosions pour mieux protéger les foreurs conduisit mes parents partout même dans des terres reculées voire « interdites », et moi dans la foulée.
Grâce à ces voyages, je découvris l'hominité dans sa grande diversité d'une part, et des vestiges divers quant à son Histoire d'autre part.
Parfois, on rencontre des personnes qui narrent des légendes : Hoodo, la fuite en flyners, les bohèmes des landes obscures...
Mais derrière ces légendes, il y a souvent un fond de vérité...
J'en avais parlé à Nair-Liverion, lui racontant que dans certains endroits on trouve des indices que je ne suis pas à même d'expliquer. Appartiennent-ils au passé de nos civilisations perdues ? Je l'ignore. Je sais seulement qu'elles se trouvent curieusement majoritairement dans la région qui se situe approximativement dans le triangle (que j'ai baptisé de triangle des bei'muude) délimité par le vortex donnant accès aux plages d'abondance, à la Racine (près du poste frontière) et dans les landes obscures elles-mêmes. On dirait que cette zone, et peut-être indépendamment de la Goo, est un endroit d'Atys qui retient des vestiges du passé.
À propos de la Goo, j'avais escorté l’Éveillée Psychee de la shizu Wa-kwai venue examiner la lande, car la Goo se manifeste à nouveau dans le pays malade. Elle craignait une contamination de ce côté-ci. Si cela peut vous rassurer, la Lande est trop obscure pour contenir des créatures corrompues autres que nos stingas agressives. Donc, en restant évidemment prudent, il n'y a pas de risques majeurs à fouiller dans cette région.
Si l'étude des explosions était mon métier acquis de père en fils, si par la suite j'eus à porter la responsabilité devant un vieux moine de perpétrer sa Guilde Hoodo, j'avais une incroyable attirance pour le ciel que l'on voit au-delà de la canopée.
Je peux rester des heures entières à regarder cela et souvent je me pose la question de savoir s'il y a une relation avec les étranges machines de la Karavan. Je rêve souvent de machines qui nous y conduiraient.
Imaginez quelle fut ma réaction quand j'entendis parler des flyners comme instruments d'évasion. Alors, ma petite tête imagina plein de rêves autour de ces plantes.
Ah, si l'on pouvait s'en servir pour examiner l'écorce et voir à l'avance les invasions de Goo, de kitins, de maraudeurs... Et ainsi, en unissant tous les homins dans un même mouvement de synergie recréer notre future Atys.
Peut-être plus tard, nous pourrons envoyer des messages vers la canopée et savoir si des gens y vivent...
Las, je craignais que les Trykers en premier s'y opposent prétextant que cela pourrait nuire à leur liberté...
Pourtant, Nair-Liverion m'encouragea à exposer mes idées à l'assemblée des Taliari et à rejoindre l'Académie des Sciences de la Nouvelle Trykoth. Et Nair-Kaaon m’incita à poursuivre, proposant même de faire appel à un éminent botaniste Tryker.
Ainsi, Nair-Nili O'Toolin, la célèbre disciple de Ba'darin Rosen vint nous faire une magistrale découverte de la flore des Lacs. J'espère d'ailleurs qu'elle reviendra car ce fut un régal pour bon nombre d'Atysiens.
À cette occasion, Winny Mac'Wytter, expert en aérologie, vint nous apprendre qu'il était possible d'utiliser les vents comme moyen de propulsion des flyners. Hélas, sans la possibilité de diriger ces plantes, beaucoup de courageux expérimentateurs se retrouvèrent dans des situations plutôt embarrassantes. Même la très estimée Éveillée Vrana qui prit de grands risques en fut fortement choquée. Il est évident que nous ne pouvons pas utiliser les flyners ainsi, tant qu'ils ne sont pas dirigeables. De plus, à l'instar de la biologiste Nili, je trouve « dommage » de tuer de vénérables flyners vieux de plusieurs dizaines d'années pour faire nos expériences.
Retenant les leçons de la Wa'Kwai afin d'éviter des morts d'homins, et pour préserver notre belle Atys, je pense qu'il serait sage de ne faire voler que de petits flyners en espérant l'aide des Matis expert en culture des plantes. On pourrait y mettre de petits appareils enregistreurs comme celui de ma collègue Maltord.
Et qui sait ? Si mon idée n'est pas folle, peut-être que des anciens y avaient songé aussi. Et avec un peu de chance (ou beaucoup ?) trouverons-nous de nouvelles pistes ? Je vais, à mes temps perdus, aller piocher dans les Landes et développer une nouvelle science basée sur la fouille : « l'archéologie ». S'il y a des volontaires... ? (Je les préviens, la recherche paie mal, et on ne ramène pas beaucoup de dappers des Landes obscures, mais les chercheurs sont solidaires... Et d'ailleurs, pourquoi ne pas créer l'Académie des Sciences d'Atys ?)
Un rêve: créer des machines à voyager et à explorer.
La découverte d'un étrange conduit reliant la kitinière des bois d'Almati à la Lande Obscure le motiva à fouiller à nouveau dans cette dernière, au coeur de ce qu'il avait baptisé le triangle des bei'muude.
Ne sachant pas où fouiller exactement Zo'ro Argh prospecta au départ un peu au hasard découvrant une multitude d'objets hétéroclites et il tomba sur un vieux tryker qui trainait dans le coin. — Tenpsen? interrogea-t-il. — Tenpsen! qu'est-ce qui vous fait croire? répondit Zo'ro Argh interloqué. — Hum... vous lui ressemblez. — Cela fait déjà deux fois qu'on me le dit... Et vous, qui êtes vous, que faites-vous ici? Il n'avait pas l'air d'un maraudeur, mais il valait mieux rester sur ses gardes. — Je suis un bohémien, normalement personne ne nous voit jamais, mais je me suis fait une entorse à cause d'un sort enracinant de ces maudites stingas... et je n'ai pas pu me cacher quand je vous ai vu. Autant par compassion que par prudence, Zo'ro Argh lui répondit: — Si vous y tenez, je ne vous ai jamais vu. Le vieil homin haussa les épaules. — Un tryker, se taire!... Allons donc... un jour ou l'autre, on nous trouvera... mais ce n'est pas demain. Il enchaîna: — Et puisque vous paraissez si bien disposé à mon égard... pourriez-vous me rendre un service ? Vous paraissez un bon piocheur fouineur... — Hum, que voulez-vous exactement? — Hé bien, à Atysoel, j'avais fait un cadeau à ma femme. Mais elle l'a laissé tomber quelque part près de la Goo et des stingas quand elle s'est rapidement enfuie en voyant une troupe de maraudeurs traversant la lande. — Aysoel! Ça fait des cycles, ça! — Oui, et depuis je cherche, et cherche en vain... Normalement, il doit encore être dans son emballage d'origine. — Ce ne serait pas par hasard ce machin-là? Zo'ro Argh montra ce qui avait dû être une belle boîte d'Atysoel. — Hé, si! Puis-je l'avoir? je vous récompenserai, promis !
La récompense fut de taille pour le chercheur. Les bohémiens avaient récolté tant de choses insolites ici et ailleurs au cours de leurs voyages. Ils avaient trouvé un bac brisé, et une sacoche y était encore accrochée. À l'intérieur, se trouvait un guide d'utilisation surprenant. Si le parchemin matis avait résisté à l'usure, l'encre, elle, avait souffert de l'humidité, mais Zo'ro Argh put lire suffisamment pour comprendre comment fabriquer une nacelle de hune de pirate pour observer au loin. Le bohémien avait disparu, mais pendant plusieurs jours, il apporta par la suite toujours sans se faire voir d'autres vieux parchemins voyant que cela passionnait le chercheur...
Puis un jour, le dernier message fut: « Je pense que je t'ai payé ma dette, nous ne nous verrons probablement plus. Que ta route soit longue et prospère ! T. » Zo'ro Argh revint chez lui et analysa patiemment tous les documents. Il était maintenant convaincu qu'il pourrait adapter les nacelles à des flyners et faire voler des stinganautes à défaut d'homins. Avec l'aide de ses amis et du savoir des Matis.
Zo'ro avait compris les menaces lancées contre Loyann par Alric lorsqu'il essaya de redonner la vie à l'ami de Vrana en même temps que son collègue de l'ASA lui insinua le départ de Laofa.
Il savait qu'Alric ne voulait pas que s'ébruitent certaines informations...
C'était de bonne guerre, mais Zo'ro travaillait depuis trop longtemps dans la recherche, et entre autres, celle du comportement des homins pour ne pas pressentir ce qu'on lui cachait.
« Quel monde ! partagé entre espoirs et désespoirs, entre larme de douleurs et larmes de joie ! »
Ce soir-là, Zo'ro Argh était si fatigué... sauver un homin, sauver un amour, sauver une quête, sauver... Il jeta son bonnet par terre dans un mélange de rage et d'impuissance...
Il survivrait, il survivrait pour tous ses amis... et même pour ses « moins » amis.
Il continuerait sa quête, car la sève de tous les homins a la même couleur, et les larmes, la même saveur salée quelque soient les convictions.
Il s'en alla, le regard embrumé, en fait plus par l'émotion que par la fatigue... mais cela, son orgueil ne l'avoua jamais.
Il s'en alla seul vers un futur qui sans cesse semblait s'éloigner...
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