Riditch

De EncyclopAtys

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Mon véritable nom est Riditch, mais tout le monde m'appelle Reedeek depuis que ma nourrice tryker m'a surnommé ainsi.

Je vis le jour en même temps que ma sœur en l’an 2540. Notre mère nous avait confié à une vieille Tryker qui nous élevait dans un lieu reculé. Notre nourrice nous avait expliqué qu’elle avait fait cela dans le but de nous protéger, mais elle ne nous avoua jamais de quoi on cherchait à nous protéger. La Tryker nous avait affectueusement appelé Reedeek et Reda' avec son charmant petit accent Tryker et elle nous éleva dans les anciennes croyances et dans le respect de la vie homine. Selon elle, c’est ce qu’auraient souhaité nos parents.

Je ne me rappelle pas grand chose avant la grande fuite face à un essaim de Kitins de passage... j'étais encore jeune, facilement impressionnable. Dans notre fuite, nous vîmes une colonne de réfugiés venant de tous les horizons. Conscient que notre survie serait plus assurée dans un groupe, nous nous mêlâmes à eux. Nous ne fûmes pas à l’abri pour autant et le nombre de réfugiés diminua au fur et à mesure de nos rencontres avec les Kitins, les prédateurs et les brigands.

Mais un autre danger nous guettait : plusieurs membres avaient été contaminés par la Goo et finirent par s’en prendre aux autres dans un moment de folie meurtrière. J'ai moi même failli perdre ma graine de vie à ce moment là, mais mon agresseur fut foudroyé par un couple de grands Zorais : le Dr Rorschak et sa femme. Tels deux exterminateurs, ils commencèrent à massacrer les contaminés. Je profitais de l’occasion pour fuir, perdant de vue ma sœur et notre nourrice.

J'ai continué mon existence dans la jungle, devenant un champion de la survie. J'ai appris à trouver ma nourriture moi même, en forant. La chasse aurait pu être une bonne alternative, mais j'ai préféré m'abstenir. Les prédateurs d'Atys savent punir les présomptueux qui convoitent leur gibier... La leçon est généralement bien apprise par les jeunes homins car ils ne refont jamais cette erreur idiote... ils n'en font d'ailleurs plus aucune : les trépassés ne font plus d'erreurs. Ces quelques années à forer le sol à la recherche de nourriture m'avaient permis de devenir doué en la matière.

Après quelques années de survie et coupé de tout, je suis finalement tombé sur d'autres homins. J'avais trouvé le campement de Chiang le fort, sur Silan. Sur place, j'eu le plaisir d'y retrouver ma sœur qui avait été guidée ici par notre nourrice, mais aussi le couple de Zorais qui m'avaient sauvé la vie quelques années auparavant. Ils s'étaient établis sur Silan et aidaient les nouveaux réfugiés. Retrouver ma sœur fut un immense soulagement, et nous nous établîmes également dans le campement de Chiang, leur rendant de menus services de temps à autres. Je me liais également d'amitié avec le Docteur Rorschak et sa femme Chami. C'est d'ailleurs grâce à eux que nous pûmes repartir sur le Continent.

Le Dr Rorschak avait des convictions proches de celle de notre vieille nourrice : il soulignait l'importance vitale de l'entraide entre homins... Atys est une planète dangereuse, et seule l'entraide permettra aux homins de faire face à ces diverses menaces. Son pragmatisme, totalement débarrassé des concepts religieux des Kamis ou de la Karavan, eut un grand impact sur ma façon d'appréhender les choses. Chaque homin doit être aidé car on ne sait pas si demain cet homin ne vous sauvera pas la vie à son tour.

Reda' développa un étrange mal à notre arrivée. Elle ne s’était jamais rapprochée d'autres homins que moi, notre nourrice et, occasionnellement, Rorschak et Chami. Au contact de la Civilisation, il s'avéra qu'un simple contact physique avec autrui pouvait déclencher une transe chez elle. Sa sensibilité au Chant d'Atys, qui avait toujours été une bénédiction dans notre havre de solitude, devenait désormais un handicap. Elle se cloîtra alors dans une pièce secrète de l'arbre-maison, isolée le plus possible des bruits alentours. Elle sortait essentiellement pour aller se promener dans la forêt, y méditer, y forer ou y contempler la magnificence de la Création de la Génitrice. Pour la protéger, j’avais restreint le nombre de personne à qui je parlais d'elle. Quelques temps plus tard, lorsque les Maraudeurs me prirent pour cible à cause de mon engagement pacifiste, je ne pus que me féliciter qu'ils n'aient pas connaissance de l'existence de Reda'. Pas encore, du moins…

Parallèlement, j'ai eu la chance de rencontrer Nanouh dans Yrk, le premier contact fut tout de suite amical et plaisant, j'ai donc décidé de l'assister un moment chez les Gardiens. Mais les Gardiens ont un devoir vis à vis du Roi Yrkanis et de la Karavan, devoir qui leur impose parfois des actions qui étaient en contradiction avec mes convictions. Je fus obligé de les quitter pour ne pas leur porter préjudice, mais nous restâmes bons amis. Plus tard, les Gardiens remanièrent leur organisation interne, avec l'ouverture d'un corps "hoministe", et me proposèrent de les rejoindre à nouveau. Heureux de retrouver Nanouh dans un contexte plus favorable à mes convictions, j'ai alors accepté de retourner chez eux.

Lorsque l'Empire Fyros et le Royaume Matis entrèrent en guerre, j'étais effaré : presque tous les homins que je croisais ne parlaient que de massacres et de batailles. L'hominité devenait folle et seuls quelques rares homins prêchaient la solution diplomatique. Ce fut au cours d'une séance des Taliaris chez les Trykers que j’eus le plaisir de rencontrer une des rares homines privilégiant la sagesse : l’Éveillée Zorai Ki'atal. Ainsi débuta une longue amitié, parsemée d'entraides de la part de chacun. Son calme et sa sagesse devenait incontournable pour quiconque recherchait la paix, et elle devint vite la Passionaria du mouvement pacifiste qui fit son chemin dans la tête des homins. Aujourd'hui, Ki'atal et tous les membres de la Commission Tenante, chargés de réécrire le Traité des 4 Nations, sont devenus de fidèles amis. Quant à moi, j'ai été mandaté par la famille Royale afin de devenir Ambassadeur du Royaume, mais aussi l’Émissaire Matis pour le rétablissement de la Paix, œuvrant activement pour la paix et servant fidèlement son Karan.

Ce n'est que récemment que j'ai découvert la vérité sur ma famille, en me reposant aux thermes de Pyr avec plusieurs membres des Wa Kwai. J’eus la surprise de voir Eleena, alias Psychee "la Zorai blanche", fixer avec intensité le médaillon que je portais autours du cou. Elle me raconta l'histoire de la famille à laquelle appartenait le blason que j'avais sur mon pendentif, c'était l'histoire de sa famille. Plus l'histoire avançait, et plus la vérité apparaissait au grand jour : Psychee était ma mère. La joie, l'incrédulité, la surprise la plus totale se sont succédé à toute allure dans ma tête. Mais au final, c'est bien le plaisir d'avoir retrouvé ma mère qui fut l'émotion qui perdura au fond de moi... Nous avons du retard à rattraper.