De EncyclopAtys
Carte d'Identité
Sa vie
Chroniques de la Bohème,chapitre XXI: Un nouveau venu miraculé:Mellonwid!!!
Route entre le camp de la bohème et Fair Heaven,2532
La caravane de la Bohème prenait lentement le chemin du retour vers Fair Haven apres un court sejour aux landes obscures. La, ils avaient pu revoir leur famille et amis, discuter autour du feu, loin des préoccupations du continent. C'est toujours le coeur gros que les membres quittaient le camp pour rejoindre la capitale et le cortège était sillencieux... Personne n'aurait aperçu l'homin couché au bord du sentier, à moitié enseveli par le sable si Cian, veillant à ce que la troupe ne tombe pas dans une embuscade, n'avait perçu le faible mouvement qu'il produisait en respirant, sa poitrine se soulevant et s'abaissant faiblement. Cian ordonna de stopper le convoi, guettant d'autres mouvements de ce genre le long du chemin. N'en voyant pas, elle pensa que le bandit était bien téméraire de s'attaquer seul à une caravane. Toute la troupe était prète à attaquer, n'attendant plus qu'un ordre de Cian pour agir. Celle-ci, prudente, fit un signe à un guerrier pour qu'il parte en reconnaissance. L'éclaireur s'approcha de l'homin, épée à la main. L'homin, allongé par terre, ne bougeait toujours pas. Arrivé à 2 foulées de l'inconnu, l'éclaireur remit précipitamment son épée au fourreau et commença à donner des soins à l'homin en criant: "Ce n'est pas une attaque, cet homin est mourant! Venez m'aider à le soigner et transportons le dans un chariot."
Une fois l'inconnu transporté dans le chariot, Cian l'examina : L'homin était un tryker de taille moyenne, bien proportionné malgré une maigreur effarante. Son visage était doux et respirait la bonté, il semblait paisible et seul son souffle permettait de savoir qu'il était encore vivant. Ses habits étaient tous rapiécés et dépareillés. Son effrayante maigreur et le teint cireux de son visage montraient qu'il avait vécu jusque là un régime fait de privations et de misères. "Heureusement que nous passions par là et que je l'ai aperçu, sinon ce pauvre bougre serait mort avant demain." dit Cian après cet examen. "Il lui faudrait de la nourriture, de l'eau et du repos pour qu'il puisse reprendre conscience. Poussons jusqu'au refuge le plus proche afin d'y établir notre camp". Dix minutes plus tard la caravane arrivait dans un endroit sur et s'intallait afin d'y passer la nuit. L'inconnu ne reprit pas conscience avant le soir.
Après dîner, une des femmes désignée pour s'occuper de lui entra dans la tente qui lui était réservée et poussa un grand cri : "IL N'EST PLUS LA !" Aussitôt ce fut l'effervence dans le camp, chacun se mettant à chercher le fuyard. Cian, se doutant de quelque chose, se dirigea immédiatemment vers l'enclos ou étaient parqués les mektoubs, un peu à l'écart du campement. Elle y trouva le réfugié, à califourchon sur sa propre monture, Bourrasque. Il essayait vainement de faire bouger son toub hors de l'enclos. Elle ne pu s'empêcher de rire. L'inconnu l'entendit, leva la tète et redoubla ses efforts pour partir. Cian claqua alors de la langue et le toub qui était jusque là resté impassible désarçonna le malheureux cavalier et l'envoya rouler aux pieds de Cian, qui rit de plus belle. Elle tendit la main vers le mystérieux rescapé. Celui-ci eut un sursaut de peur et s'éloigna en rampant. Cian courut se placer devant lui. L'inconnu se recroquevilla alors et gémit : "Ne me faites pas mal s'il vous plaît, je n'ai rien fait pour mériter ça". En entendant ça, Cian fut surprise, elle n'imaginait pas que son "sauvetage" avait été si mal interprété par l'étranger. Elle le rassura : "Mais non, idiot, nous ne te voulons aucun mal, au contraire, nous venons de te sauver la vie...". Le rescapé, jusqu'alors tremblant de peur, se calma à ses mots et pour la première fois sourit, "je serais donc arrivé au but", dit-il, étonné et heureux à la fois. Cian ne comprenant pas le sens exact de ses paroles l'invita à s'asseoir autour du feu pour raconter à tous le periple de sa vie. L'inconnu accepta sans hésiter et se présenta : "Je m'appelle Mellonwid".
Cian, arrivée au campement, fit rassembler tout le monde autour du feu et déclara : "J'ai retrouvé notre miraculé de cet après-midi essayant de s'enfuir à dos de mon Mektoub... Il s'était mépris sur nos intentions et pensait que nous lui voulions du mal... Il est heureusement revenu à la raison et restera parmi nous le temps de se remettre sur pied totalement. Pour l'heure il va venir se rechauffer devant le feu et nous dire un peu qui il est et que nous découvrions pourquoi nous l'avons trouvé agonisant au bord du chemin tout à l'heure." Habitué des contes et pantomines, les auditeurs se rejouirent et Cian fit mine d'etre annonceuse : "Voici donc le récit de Mellonwid!!!"
Mellonwid s'avança vers l'âtre, regarda tout les homins présents et déclama : "Je suis né il y a 18 ans et 3 mois dans le camp des contrebandiers de la source. L'existence là-bas est rude, et j'ai grandi en écoutant les légendes contées par les trafiquants revenant de villes et nations lointaines. Il faut comprendre qu'à notre camp le profit prime sur l'honneur et le respect, et que seul la loi du plus fort compte. Moi meme, j'avais été receuili à la mort de mes parents par un de leur proche mais il me fallait travailler durement pour mériter le couvert et le gite. Moi, depuis la mort de mes parents, je rêvais de m'enfuir de ce lieu devenu maudit pour moi...." "Un jour, j'appris d'un tryker venu commercer comme la vie était bien plus douce et belle sur les pontons des cités des lacs de la liberté. Il m'offrit de l' accompagner et c'est sans hésiter que je pris discretement la fuite à ses cotés. Las, j'avais été dupé une fois de plus et dès que nous fumes assez éloigné du camp, les complices de mon guide se ruèrent sur moi et me dévalisèrent de mes maigres économies pour finalement me laisser inconscient sur le sol... A mon reveil, je me retrouvais sans aucun dapper, sans eau ni vivres." "Je ne sais pas ce qui se passa alors exactement mais malgré le peril, je me refusai à retourner au camp des contrebandiers et bien que ne connaissant pas mon chemin, je decidai d'aller moi même trouver les cités du lac de la liberté... J'ai marché des jours, souvent dans l'impossibilité de trouver de quoi manger à ma faim, devant dormir dans le froid sans jamais croiser une ville. Mais voici, qu'aujourd'hui, alors que j'avais perdu tout espoir et que j'étais prêt à me laisser mourir là ou vous m'avez trouvé, j'arrive au terme de mon voyage." "Vous êtes les premiers homins que je rencontre n'ayant montré aucune hostilité à mon égard. Vous m'avez sauvé la vie, je vous en suis infiniment reconnaissant et j'aimerais maintenant la consacrer à vous aider." Mellonwid s'agenouilla alors devant Cian et supplia : "Acceptez-moi dans votre tribu, je serai un farouche protecteur de cette liberté que vous semblez défendre. Cian, rigola et répondit : "Bien sûr que tu peux faire partie de la bohème, mais tu n'avais pas besoin de t'agenouiller, j'allais te le proposer moi-même...". Toute l'assistance éclata de rire et Mellonwid nullement vexé les imita.
C'est ainsi que Mellonwid rejoignit la tribu de la bohème, ne connaissant du monde que le misérable endroit où il avait grandi mais bien décidé à en apprendre le plus possible et, pouquoi pas aider le peuple Tryker à recouvrer sa grandeur d'antan... Quatres jours plus tard, il était parfaitement adapté au rythme du convoi et avait repris des forces. L'arrivée à FairHaven l'émerveilla. Comtemplant,quelques jours plus tard, la ville du haut de la falaise proche, il se promit de la protéger au péril de sa vie, mais pour ça il lui fallait devenir fort... Mellonwid sourit à cette idée, dévala en courant la pente le menant à la cité pensant que Cian accepterait surement de l'entrainer afin d'en faire un grand guerrier.