Sommaire

Race Principale

Les Gardiens de la Sève sont une guilde multi-racial acceptant tout homin ayant prèter allégence aux Kamis et souhaitant lutter contre l'avancé de la Goo, stoper les invasions Kitins ainsi que ramener tout les peuples vers la sagesse des Kamis même si cela passe par la guerre ouverte avec les plus extremistes des fanatiques Karavan.


Allégeance


Membres

Gardien originel:

Gardiens très anciens:

Gardiens anciens:

Gardiens:


Background

Histoire d'une compagnie ...

Parchemin usé par le temps, retrouvé sur la dépouille sanglante d'un Homins.

Il y a de cela longtemps, bien des années avant que la haine grandissante n'eut séparée les Matis, les Zoraï, les Tryker et les Fyros ... vivait un grand guerrier Zoraï du nom de Malkav qui, adorateur de la "Planète Arbre" luttait en secret contre les menaces qui pesait sur elle : qu'elles soient matérielles ou spirituelles.

On eu dit de lui qu'il n'était qu'une légende comme tant d'autres car seul le vent rapportait le vacarme de ses combats ... jusqu'au jours où, plusieurs Homins firent sa rencontre au cours de batailles, et lors de ces rares haltes dans les auberges.

Les années s'écoulèrent et malheureusement, le mal grandissant, il ne put faire face seul à l'offense sans avoir à recourir à la violence. Ne sachant où donner de la tête, et fatigué de cette éternelle solitude, il se vit dans l'obligation de faire appel à ses plus fidèles amis, qu'il rencontra au court de son long périple.

Dès lors, ils formèrent une communauté, et firent voile vers des rivages lointains pour ensuite, à dos de Mektoub, arpenter les régions les plus mal famées, afin d'y préserver le calme et la sérénité où ils n'eurent comme toit que la canopé et comme paillasse la terre chaude d'Atys ...

Certains fidèles laissèrent leur vie sur les champs de batailles et, exécutant son rôle de Chef avec brillo, Malkav, pour "encourager" et "adoucir la douleur de" ces troupes, prononçait avant chaque bataille un discours similaire à celui-ci :

Mes chers amis ...

Prions ensemble pour nos compagnons disparus ... que les vents mènent leurs âmes à celles de leurs ancêtres.
Sachez que cette lutte ne sera pas en vain, mais nous permettra de protéger la ressource d'Atys qui nous est la plus chère ... "La Sève" due à des forces encore inconnues ...
Nous savons que notre Planète est perpétuellement sous une menace nommée "Goo" ... Cet adversaire n'a encore fait aucune réelle apparition à nos yeux, mais soyez en sur, nous allons nous préparer à l'accueillir, et pour cela, nous nous devons de compter sur tous nos membres et alliés qui sont imparables dans cette lutte.
Brandissez vos armes mes amis, et faites gouter vos lames à ces intrus !
Que l'âme d'Atys prenne soin de nous.

...

Une dizaine d'années passèrent.

Sur tous les continents, ils étaient connus sous le nom de "Gardiens de la Sève" et récoltèrent le respect et la reconnaissance de tous, due à leurs arrachantes victoires face à l'ennemi ...

Après trop de temps dans l'isolement de la nature, les Gardiens décidèrent de s'installer sur une terre âpre non loin de la côte et des terres désertiques ... afin d'y construire une famille et d'assurer leur descendance.

De nos jours.

Au regret de tous, Malkav n'est plus ...

Outre sa réputation il laissa en héritage à Atys, sa fille "Luna" qui, pour rendre hommage à son défunt père, prit le commandement de la Confrérie. En cette heure de péril le fléau s'est étendu, la menace se fait plus pesante, et les Gardiens se doivent de redoubler d'effort pour espérer être de taille.

...

Bas du parchemin tâché de sang où l'on peut y déchiffrer une griffe ... A savoir : Fidèle officier et scribe de mon seigneur Malkav.


Arrachement

Inquiétude

Le soleil se levait doucement sur le campement avancé des gardiens. Malkav, comme à son habitude, avait été le premier à se lever. Cet homin que je suivais maintenant depuis tant de cycles m'inspirait le Respect.

J'aurais aimé écrire dans une langue où les mots se rencontrent comme un coup de foudre, jusqu'à en perdre leur définition. J'aurais aimé livrer les éléments dans un ordre pur, déroulant la démonstration du monde lui-même. J'aurais aimé vous transmettre la Vérité. Elle était là, telle une étoile filante en plein jour, dans l'entrebâillement du réel. Mais les mots sont des solides n'imitant que la matière. Il faudrait pouvoir les rejeter à l'infini. Parler comme on vole, sans pesanteur. Sans schéma ni raccourci. Juste la musique.

Mais ce matin, mon guide avait l'air soucieux, il marchait de long en large. A l'observer mon esprit ne put s'empêcher de penser : "Malkav va finir par s'enfoncer dans le sol s'il continue." Il est amusant de voir comme l'esprit de tout être vivant, tourne à la dérision ce que ses yeux ne veulent accepter. Mon général ne pouvait être inquiet, pas lui !

La voix qui venait de dire ces mots était celle de la plus belle des zoraïs que notre douce planète arbre ait vu naître jusqu'à ce jour. Malkav se retourna, regardant amoureusement le ventre rebondi de sa compagne.

Cet homin qui avait fait tant de mal à l'ennemi lors de batailles passées, apparaissait alors sous un nouveau jour. A ce moment précis ma fascination pour mon chef, que dis-je, pour mon guide, atteignit un nouveau sommet.
En ce jour qui pourtant devait être celui qui sonnerait le glas de mon petit univers. Je ne dis pas que ce fut la bataille la plus importante de notre lutte contre la Goo, mais elle boulversa l'avenir des Gardiens de la Sève.

Alerte

Malkav avait, il y a peu, accordé repos à plusieurs Gardiens, leur permettant de rentrer à Zoran voir leur familles pendant un certain temps. L’un d’eux, nommé Ning-ya, venait de partir la veille même pour la capitale. Aussi nous eûmes quelques doutes sur le naturel de son retour inopiné au campement, le lendemain matin. Ning-ya était un Zoraï généreux, Eclaireur de son métier; et bien qu'il ait une famille à Zoran, n’aurait pas hésité à donner sa vie pour sauver celle d’un Gardien. Il vouait une admiration sans faille, que je comprenais aisément, à notre bien-aimé chef Malkav.
La matinée etait bien entamée lorsque une vague fumée commença à poindre dans le ciel. Elle semblait venir de Zoran, s’épaississant de plus en plus. Malkav s'apprêtait à donner quelques ordres pour le rassemblement des Gardiens et leur préparation à un éventuel départ pour la capitale. C’est à ce moment que Ning-ya fit son apparition.

L’éclaireur, portant un arc-fusil dans sa main droite, semblait complètement affolé, et courait de manière un peu désordonnée vers nous, sortant d’une forêt dense au Nord, entre les Gardiens et Zoran. Malkav, ce homin connaissant parfaitement le moindre de ses Gardiens, sut déchiffrer dans ce comportement anormal un danger mettant en péril le jeune Zoraï. Il empoigna son épée longue, mais la gardant pointe vers le sol, et se dirigea en périphérie du camp à la rencontre de l’éclaireur. Passant devant ma tente, il m’adressa la parole d’une voix douce et amicale, mais ou l’on sentait poindre la graine de l’incertitude.

Il fut bien avisé d’emporter une arme, ce que je ne fis pas, étant de nature pacifique. Ning-Ya devait se trouver maintenant à une cinquantaine de mètres, émergant des plantes basses et des arbres se raréfiant de plus en plus à mesure qu’il s’enfonçait dans la plaine. Jetant un regard affolé en arrière, et trébuchant, il se mit alors à crier d’une voix empreinte de peur :

Sa phrase fut coupée lorsqu’il tomba à terre. Se relevant maladroitement il se remit à courir en hurlant :

On pouvait maintenant distinguer aisément la colonne de fumée s’élevant au loin, en directon de la citée… Une fumée noire, épaisse, et lourde de sens. Bien que l’éclaireur ne fût plus très loin, Malkav, pris d’un sombre pressentiment, bondit et se lança en direction du Gardien. Surpris et, en mon fort intérieur, admiratif de la rapidité de cette impulsion, je mis quelques secondes pour m’élancer à sa poursuite. Ning-Ya bafouillait maintenant des mots incompréhensibles, et semblait en sanglots. Ce Gardien avait du voir des atrocités que nous ne pourrions peut-être jamais imaginer. Tournant la tête vers Malkav, je vis son expression d’inquiétude tourner à celle de l’effroi pendant une seconde, puis à celle d’une détermination farouche que rien n’arrêterait. Il avait vu quelque chose que je n’avais pas vu.

Nous étions à dix pas environ de l’éclaireur quand le dard d’un Kizoar émergea de son ventre. Une fois qu’il fut ressorti, le Homin s’écroula dans une marre de sa propre sève, émettant un gargouillis immonde… Le choc me bloqua dans mon élan, les larmes me montèrent aux yeux… Cet Homin était un grand ami, et un Gardien extraordinaire… Le Kizoar, de taille moyenne, c’était frayé un chemin jusqu’à la lisière de la forêt et avait bondi en volant avec une telle rapidité que nous ne l’avions pas vu venir. Malkav avait parfaitement vu Ning-Ya se faire transpercer, comme moi, mais cette vision ne l’avait pas freiné dans sa course, au contraire. Dans son œil pointa un ouragan de colère et de haine, mais un ouragan qu’il maîtrisait. Cet Homin avait un contrôle de lui extraordinaire. Arrivant au niveau du Kizoar, Malkav bondit, maniant sa lourde épée longue d’une seule main avec habileté, exploit que peu d'Homins pouvaient se vanter d’accomplir. Le combat fut bref. Malkav esquiva le dard de la créature, se plaçant sur son flanc gauche, et lui assena un redoutable coup d’estoc, qui s’enfonça d’une dizaine de centimètres dans la chaire de la bête. Ayant combattu tellement de fois ce genre d’adversaire, Malkav n’eut aucun mal à prévoir l’attaque suivante. Il se jeta au sol, sous la créature, évitant ainsi un coup que nul autre n’aurait pu esquiver sans être touché. Il entraîna son épée avec lui dans sa chute, précipitant le tranchant de la lame dans l’abdomen du Kizoar. Il roula sur le coté, vers l’arrière de celui-ci, et lui assena un ultime coup d’estoc qui mit fin aux jours de la créature. Malkav, quant à lui, n’était serti d’aucune blessure, ne fut-ce qu’une égratignure...

Nous nous dirigeâmes vers Ning-Ya, étendu à terre. Il ne put rien nous apprendre de plus, étant bel et bien mort à jamais. Nous lui rendîmes un ultime hommage, et le rendrons à Atys plus tard. Nous n’eûmes pas le temps de nous mettre en deuil.
En effet non seulement la fumée noire semblait se rapprocher de nous, prenant en ampleur, mais de très nombreux cris de Kitins commençaient à se faire entendre de la forêt, dans la direction de la Capitale. Malkav décida que nous ferions route vers le passage de Dalta, qui nous protégerait des Kitins, si, comme le disait l’éclaireur, Zoran était bel et bien perdue. Il ne mettait nullement sa parole en doute : ce Gardien avait donné sa vie pour nous l'apprendre.

Décision

J’accompagnais Malkav qui s’en retournait au camp en silence. Il marchait d’un bon pas. Il avait l’air affecté par la mort de son ami et pourtant je le sentais soucieux. Les messabs de bât commençaient à ruer dans leur enclos, se heurtant aux palissades. Certains frappaient le sol, d’autres raclaient la terre jusqu’à creuser de longs sillons. De toute évidence, si leur enclos leur était ouvert, ils s’enfuiraient tous, loin de la menace kitin. Mais où partir ? Oui, le passage de Dalta, bien sûr. La décision de Malkav était prise, mais la route encore inconnue.
De retour au camp, il souhaita s’adresser à l’ensemble de la communauté. Tout le monde était rassemblé là autour des enfants. C’était les homins les plus courageux qu’il m’ait été donné de voir :

Eliraro, un matis dont la science des plantes était fort utile pour panser et guérir les plaies. Certains le trouvaient un peu bizarre. En fait Eliraro n’a toujours eu pour seule volonté que de trouver les meilleures plantes sur cette planète. C’etait sans doute la raison pour laquelle il est toujours resté célibataire, passant plus de temps à ses recherches qu’à tisser des liens.

Zifru, un guerrier Fyros qui faisait honneur à sa race : il combattait toujours avec son armure lourde, bien qu’elle soit entaillée en plusieurs endroits, parce qu’elle lui avait été donnée par une amie d’enfance qui périt lors d’un raid kitin. Sa lame faisait presque sa taille et il ne la posait que pour manger ou se laver. Il la gardait en main pour dormir et on pouvait être sûr que son épée à deux mains n’était jamais très loin de lui. Malgré son jeune âge, il n’avait qu’un seul but en tête : tuer toujours plus de kitins.

Sur le coté, Egaïa et Poxif tenaient leurs trois enfants par la main. Ce couple tryker, inséparable, s’était rencontré 12 solaris plus tôt, lors de la défense d’un village contre une invasion kitin. Egaïa, guerrière privilégiant la mobilité, était alors en grande difficulté : une kitin lui avait entaillé les deux jambes. C’est à ce moment là qu’un jeune et courageux tryker du nom de Poxif, originaire du village attaqué, lui vint en aide. Grâce aux sorts de résistance à la douleur de Poxif et à l’agilité d’Egaïa, ils se sauvèrent mutuellement la vie. Ils s’étaient depuis lors juré fidélité éternelle, sous la bénédiction de Malkav. Lorsqu’on voyait Egaïa en combat, on était sûr de trouver Poxif non loin. Toutefois, ces derniers temps, Egaïa avait des rondeurs qui la tenaient en retrait du gros des batailles. Leurs trois enfants étaient encore jeunes mais ils voulaient déjà imiter leurs parents.

Shengo-Kri avait rejoint les rangs de la communauté de Malkav depuis peu. Ce Zoraï n’avait plus de village. Il était parti s’entraîner avec l’arme du chef du village, arme d’une qualité rare, qu’il avait empruntée sans prévenir quiconque. De son lieu d’entraînement, il avait vu au loin une horde s’approcher de son village. Il n’avait pas bougé, immobilisé par la peur. Depuis, certains disaient que Shengo-Kri, rongé par la culpabilité, défiait la mort à chaque combat. C’est donc au cours d’un combat qu’il rejoignit les rangs de Malkav. Il était vêtu d’un simple tissu ample et parait les coups de ses deux armes : il avait dans sa main gauche l’arme du chef de son village et dans sa main droite un bâton fabriqué à partir d’un os de kipee rouge.

Au premier plan, Tiahô, un Tryker, était assis par terre. La crosse d’un énorme fusil Fyros s’enfonçait dans la terre à ses côtés. Ce fusil lui venait de l’époque où il commerçait de l’eau avec les Fyros. Un des ses clients, qui était devenu avec le temps un ami, lui avait un jour donné cette arme. Alors que la gâchette était presque de la taille de son doigt, par je ne sais quel miracle, ce Tryker réussissait à faire feu avec une précision invraisemblable. Sa femme qui se tenait debout derrière lui était récoltrice et lui fabriquait régulièrement des munitions pour son arme. Cette Trykette, qui avant se tenait juste derrière son mari dans les combats, restait maintenant loin de cette agitation et préférait élever leur enfant, un Tryker de 8 solaris maintenant, et les enfants des autres membres de la communauté.

Deux sœurs Matis, Séoholia et Minoholia âgées respectivement de 21 et 20 solaris étaient toutes les deux mages. Orphelines de deux mages, elles faisaient preuve d’une grande maîtrise de la sève malgré leur jeune âge. Elles avaient retrouvé dans cette communauté une seconde famille. Alors que Séoholia attaquait l’ennemi avec des sorts de lien, sa grande spécialité étant de faire pousser des racines pour immobiliser son adversaire, sa sœur Minoholia, plus douce, soignait ses alliés sur le champ de bataille, rendant de la sève ou de la vitalité à tous ceux qui en avaient besoin. Depuis quelques temps, Séoholia essayait d’apprendre à Matrïhï les bases de sa magie, délaissant un peu sa sœur le soir après la bataille. De son côté, Minoholia s’occupait d’un petit Matis dont les kitins avaient massacré la famille. Elle passait beaucoup de temps à élever cet orphelin agé d’à peine un solari.

Khadru était un mage Zoraï de renom. Il était passé maître dans la maîtrise de sorts électriques et les dégâts qu’il infligeait insinuaient la crainte dans les rangs kitins et donnaient du courage à ses compagnons. Sa femme, une jeune Zoraï étonnamment petite pour sa race, était par la force des choses devenue artisane. Ses armes et boucliers étaient repris par son mari qui ajoutait des enchantements électriques efficaces. Elle élevait aussi leur fille de 13 solaris et lui apprenait la confection de tenues de protection pour les homins.

Médrash était le pendant Fyros de Khadru. Ce Fyros avait tellement peur du feu qu’il avait fini par apprendre à le maîtriser entre ses mains et à le projeter avec aisance sur tout les kitins. Sa magie lui permettait de tenir éloigné des kitins effrayés par le feu et de blesser cruellement ceux qui tenteraient de passer. Sa femme était toujours inquiète de le voir avec des flammes dans les mains et le laissait partir au combat avec de plus en plus d’inquiétude, surtout depuis que son ventre s’arrondissait.

Le Zorai un peu en retrait était Matrïhï. Excellent pisteur, son fusil-arbalète était rapidement dégainé au moindre bruit. Mais depuis qu’il s’était rapproché de Séoholia, pourtant Matis, il apprenait non sans difficulté la magie de lien. Son but non avoué, je crois, était de pouvoir maintenir son ennemi à distance d’une main et de l’abattre avec son arme de l’autre main. Il était très secret et se mêlait peu aux conversations du groupe.

Enfin, Frym-Lo, une Zoraï, aiguisait sa hache en observant les autres Homins. Cette Homine qui détestait se battre, pris les armes dès l’instant où son aimé fut tué. Ne sachant pas bien se battre, elle a vendu sa maison pour s’acheter la plus belle armure lourde des marchés de Zoran, un immense écu derrière lequel elle pouvait se protéger entièrement ainsi qu’une lourde masse que Khadru avait enchanté avec des sorts d’électricité. Elle ne savait pas qu’elle était enceinte à cette époque et elle a accouché d’une petite Zoraï âgée maintenant de 5 solaris. C’est sans doute ce qui lui donne la force de se déplacer aussi lourdement armée. Elle a rejoint depuis la communauté de Malkav qui a toujours veillé sur elle comme s’il s’agissait de sa propre sœur.

L’heure était grave, le moment douloureux. Malkav prit la parole :

Tous les homins étaient pendus à ses lèvres. Ils lui portaient une admiration sans faille, et savaient qu’on pouvait se fier à lui, qu’il prendrait la bonne décision.

Les visages s’assombrirent et certains étaient prêts à sombrer dans les larmes quand Malkav reprit plus fort :

Nous comprimes tous que le temps nous était compté et qu’il fallait n’emporter avec soi que le minimum nécessaire.
Presque tous les homins se dirigèrent vers leur tente, ou pour les couples ayant des enfants, vers une bâtisse faite de morceaux de bois et de grandes feuilles. Moi-même, j’allais assez précipitamment dans ma tente. Il fallait que je ne conserve que quelques écrits parmi ceux que j’avais gardés lors de notre précédent campement. Quel déchirement !

Avant d’entrer dans ma tente, je jetais un coup d’œil sur notre camp. Elirario demandait de l’aide à Zifru qui était toujours très vite prêt du fait du peu de chose qu’il emmenait avec lui. Il est vrai que toutes les décoctions et remèdes à bases de plantes pouvaient prendre de la place et le botaniste allait lui aussi devoir laisser ses outils pour partir léger. Les familles Trykers se préparaient en silence et pas un seul enfant ne pleurait alors que la tension était palpable. Tout le monde s’affairait en silence et il fallait faire vite. J’entrais sous la tente, la toile retombant derrière moi...

Alors que je triais compulsivement parmi les plus fameux ouvrages que j’avais, Malkav entra dans ma tente. Il paraissait inquiet.

Il avait l’air embarrassé. Je ne l’avais jamais vu ainsi. Il repris :

Malkav était gêné de me demander un service alors qu’il avait tant donné pour tous les homins. Il me fit un sourire de reconnaissance, un véritable sourire d’amitié, me remercia et sortit de la tente.

Quand je ressortis de la tente, presque tout le monde était prêt. Zifru et Shengo-Kri avaient déjà chargé mes livres sur mon messab de bât. Quelques tentes avaient été défaites et emmenées mais la plus grosse partie du campement restait sur place par manque de temps. Les plus jeunes enfants étaient installés sur des messabs, leur maman tenant les cordes pour tenir les animaux au calme. Chacun pris sa position dans le convoi qui commençait à se déplacer vers la forêt.

Fuite

C’est ainsi qu’en moins d’une pulsion, le campement des Gardiens de la sève avait été levé et que nous étions rentrés dans la sombre forêt d’Ombédia. Je me tenais donc en tête du convoi comme Malkav me l’avait demandé. Son aimée marchait à mes cotés et portait entre ses mains son ventre rebondi. Devant moi, à plus d’une centaine de mètres, Matrïhï semblait être les sens aux aguets. Près de moi, Tiahô tenait son arme à bout de bras comme si la menace pouvait survenir à tout instant. Sa femme et ses enfants ainsi que le reste du convoi suivait. Les gardiens fermaient la marche, prévoyant une menace kitin par l’arrière.

Alors que la forêt est d’ordinaire réputée comme étant dangereuse, nous n’avons pas été attaqués par un seul Gingo ou Ragus. La faune que nous avons croisée semblait fuir un ennemi terrifiant. Bien que je sois au milieu de mes compagnons, je ne me sentais pas rassuré.

Tout d’un coup, la lumière se fit plus rare au-dessous des grands arbres de la forêt. Un bourdonnement sourd se rapprochait. Un bourdonnement intense. Les messabs furent arrêtés instantanément pour éviter la panique. Je retins ma respiration et je vis tous les homins regarder vers les plus hautes branches. Des Kizoars. Une horde de Kizoars se déplaçaient juste au dessus de nos têtes. Apparemment sans nous avoir repéré, fort heureusement. Nous ne pouvions la voir, juste la distinguer. Le bruit s’estompa quand tout d’un coup Malkav cria « A moi les Gardiens ! »

Deux petits kizoars avaient réussi à franchir l’épais feuillage et fondaient sur l’arrière garde du convoi, leurs dards en avant. En un instant, Malkav avaient bondit vers l’un d’eux, tenant l’épée encore dans son fourreau au-dessus de sa tête. Il abattit avec une vitesse fulgurante son arme sur la kitin et, en même temps que la lame se libéra de son fourreau, il trancha net toute la partie basse du dard du kizoar. Le coup arrêta le kitin dans son piqué. Presque simultanément, une flèche tirée à l’opposée de Malkav vint atteindre le kizoar au milieu de son abdomen. Matrïhï, agenouillé à cent mètres de là avait fait preuve d’une précision remarquable. Le premier Kizoar tomba sur le sol, son dard juste à coté de lui. La lourde hache de Frym-Lo mit fin à tous tremblements du monstre en s’abattant au niveau de ce qu’on pourrait qualifier de tête chez un homin, tandis que Médrash brûlait le dard qui se tordait à côté du reste de son corps.

L’autre Kizoar avait lui été temporairement arrêté par d’immenses racines qui avaient émergé du sol. Séoholia était intervenue juste à temps et alors que Tiahô allait faire feu, sa femme lui fit comprendre qu’il valait mieux éviter de faire trop de bruit. De toute façon le kizoar étourdi par un puissant sort d’électricité de Khadru s’écrasa sur le sol et Zifru, Egaïa et Shengo-Kri allèrent l’achever aussitôt.

Ce fut le seul incident que nous ayons rencontré pendant cette partie du voyage dans la forêt. Notre fuite était silencieuse depuis cette attaque.

Au sortir de la forêt, Matrïhï nous dit que le chemin était apparemment dégagé pour atteindre le passage de Dalta, sur au moins la moitié de la distance. Mais nous savions tous que ce n’était pas sans risque. Les kitins avaient envahi la région environnante et nous n’étions pas très discret avec tout ce convoi. Si une patrouille de kitin venait à passer, nous serions vite repérés et nous devrions combattre âprement. Mais, avions nous réellement le choix ? Tuer pour vivre, voilà ce qui fût la dernière mission de mes amis.

Le cycle lumineux allait bientôt s’estomper pour laisser place à l’obscurité. Nous reprîmes chacun nos positions dans le convoi. L’aimée de Malkav tenait maintenant une dague dans sa main gauche et les rênes du messab dans sa main droite. Son visage s’illuminait d’amour et de tristesse à chaque fois qu’elle se retournait vers Malkav. Comme chacun de nous, elle devait sentir le drame qui se nouait.


Destiné

Lorsque le convoi arriva à la lisière de la forêt, le soleil couchant frappant nos masques, nous aperçûmes au loin dans les volutes de chaleur, le passage du Dalta.

Malkav, l’air soucieux, dit entre ses dents :

D’une voix plus forte, levant son bras, il intima l’ordre au convoi de reprendre son chemin vers le passage.

La plaine qui s’étendait devant nous autorisait un déplacement rapide, et bien que la menace devenait presque palpable, l’espoir reprenait dans les regards au fur et à mesure que se rapprochait le passage.

A mi-chemin environ, Tin-Se, la fille de Khadru, mena son messab a côté de celui de Malkav.

Elle dit d’une voix fluette, sûre d’elle :

Malkav, l’esprit occupé, n’entendit pas tout de suite la question de la jeune Zoraï. Quand il se rendit compte de sa présence, il lui adressa ce sourire dans lequel était concentré toute sa force de persuasion et qui faisait s’effacer même le plus sombre des plus noir cauchemars.

Il s’adressa à elle d’un ton tellement sérieux que je ne pus m’empêcher de sourire malgré la situation :

La jeune homine réfléchit quelques secondes et dit d’une mine renfrognée :

Malkav lui lança un regard mystérieux...

C’est à se moment précis que nous percûmes une rumeur bienveillante dans nos esprits. Prestement, Matrïhï, le fusil-arbalète à la main, atteignit le sommet d’une colinne pour évaluer sa provenance. Il scruta la plaine pendant quelques secondes, et indiqua l’est. De la main, il communiqua des informations au convoi : Un village homin, une magie forte à l’œuvre, cinq-cent mètres...

Malkav m’observa un moment pensivement, et pour la première fois, je vis le doute dans les yeux de notre Maître. La passe du Dalta se trouvait encore à plusieurs kilomètres, mais le Kami pourrait peut être nous apporter son aide. Il jeta un regard sur sa compagne et pris sa décision.

Et tandis qu’il se tournait vers les siens, s’apprêtant à parler, il se raîdit.

Suivant son regard, soulevant un nuage de poussière de plusieurs centaines de mètres, nous le vîmes à l’ouest : le grand essaim, à la lisière de la forêt d’Ombédia.

Un millier de kittins assoiffés de démembrements s’apprêtaient à fondre sur nous.

Un kilomètre nous séparait de l’essaim, il fallait agir vite ; sans sourciller, Malkav intima l’ordre au convoi de se remettre en formation :

Nous arrivâmes au village isolé, aux abords d’un lac ; en d’autres circonstances c’aurait été un endroit paisible, mais présentement, les villageois s’affairaient, rassemblant leurs effets avec fébrilité.

Un Kami était en transe, maintenant une sorte de portail multicolore (arc en ciel) que des homines et leurs enfants traversaient, en larmes.

Un guerrier en armure lourde s’avança :

Malkav enchaîna :

Je vis de la douleur et de la résignation dans les traits du chef.

Il s’inclina devant Malkav et se détourna pour donner des instructions aux siens.

Malkav, jaugea du regard la centaine d’homins se préparant pour la traversée et c’est ainsi qu’il s’adressa à nous d’une voix forte :

Il échangea un long regard avec sa compagne sur le masque de laquelle roulèrent des larmes, les paroles étant inutiles en ces circonstances. Il jeta un regard à chacun d’entre nous, puis, s’avançant vers moi, il posa la main sur la mienne, sans mot-dire. Je lui fit signe de la tête lui signifiant que j’avais compris. Ensuite, sans se retourner, il enfourcha sa monture et prit la direction de l’essaim en compagnie de Shengo-Kri qui était resté à ses côtés.

Zifru fût le premier à leur emboîter le pas, suivit par Eliraro auquel il donna une grande tape dans le dos, s’ensuivit un grand éclat de rire de la part du Fyros.

Ils furent bientôt rejoins par Minoholia, Séoholia et Matrïhï qui chevauchaient main dans la main.

Egaïa et Poxif confièrent leurs enfants à l’épouse de Tiahô et ils partirent tous les trois en chantant une triste mélopée Tryker.

Khadru et Medrash suivirent la petite troupe en jetant un dernier regard déchirant à leurs épouses.

Enfin, Frym-Lo, toute arnachée, s’approcha de moi ; s’agenouillant pour serrer une dernière fois sa petite homine entre ses bras, pour, sans une larme, mettre sa petite main dans la mienne.

Tandis que les homines se joignaient à la foule pour le voyage, je me trouvais là, aux côtés d’une enfant, observant les ombres des cavaliers, les voyant disparaître au sommet d’une colline, dans le soleil couchant.

C’est ainsi que se termine mon récit ; les mains tremblantes, j’ai couché ces lignes pour que les générations à venir se souviennent et qu’ils vénèrent l’acte d’amour qu’ont posé les gardiens ce jour là.

Aldoric

Tourment...

Sous un soleil couchant, laissant Atys sous une lueure rougâtre ou se profilait de grand et majestueux rayons qui par endroit entrecoupés par la canopé, pouvait être distingués au surplomb d'une vaste colline carressée par le vent, Luna, reposant sur une maigre racine, les jambes balotante dans dans l'air, caraissant la flore verdoyante.

Le masque fixe scrutant l'horizon qui se dissipait avec le temps ...

Basculent son visage vers le Kami lui tenant compagnie

Sous un soupir, adressa de nouveau son regard vers l'horizon qui commençait à se faire "Etoiles" ...

Sentant le visage Kamique se poser sur elle.

...

Sous les pas de Yubos trottant non loin de là, Luna écarquilla lentement ses paupières en analysant ce qui venait de se passer.

Dans un moment de flottement, causé par son réveil quelque peu agité, Luna, évasive, en avait comme à chacun de ses réveils refoulé momentanément la réalité. Quand soudain, elle se remémora des souvenirs tant cruels, dont la mort de son défunt père ...

Ressentant un frisson, dont elle se serait bien passé ...

Soulevant la peau de Bodoc lui faisant office de couverture ... Luna se précipita à l'orée de sa tente ou un éblouissement passagé interrompu par un mektoub fièrement posté au pied d'un arbre dont les branches dansait au vent, éffleura son visage.

Quand soudain un Homins s'approcha :

Histoire récente des Gardiens de la Sève

Je venais de m’entretenir avec les sages de Zora...

Tous avaient compati à la triste histoire que je leur avait racontée, et avaient adressé leur désir de combattre ce mal de tout leur cœur, eux aussi.

Voici l’histoire récente des Gardiens de la Sève, que je décide de coucher sur parchemin pour que jamais elle ne soit oubliée.

Je m’installais profondément dans le siège pourtant en bois qui trônait en face de l’ancien bureau du scribe Adeildric... Je regardais tout ces objets familiers, qui me rappelaient le vieux Homin dont la sagesse n’avait d’égal que sa gentillesse, un pincement au coeur...

Reprenant mon écriture, d’une main un peu tremblante, en se maîtrisant pour garder une calligraphie correct...

Dame Luna Lys, a été la cible d’un commando des sbires de la Goo.

Cela se passa très vite, si vite qu’elle ne pu rien faire contre cette agression, et survécue de justesse par l’intervention du Conseiller Iza Wisp dans l’engagement. Celui-ci perdit la vie durant le combat, se sacrifiant pour Dame Lys. Ce fut le premier d’une longue liste...

Je devais m’arreter un moment... Il ne fallait pas écrire sous le coup d’une trop forte émotion, je le savais... et voila que tout mon etre semblait se révolter à l’évocation de ses souvenirs beaucoup trop douloureux...

Notre monarche fut contaminée par la Goo, au plus au point, sombrant dans un coma profond. Tous les efforts des réfugiés que nous étions pour rechercher des ingrédients qui aideraient à sa guérison furent vains. Ayant tissé des liens avec les Kamis eux-mêmes, ils nous vinrent en aide... Mais ce fut avec une énorme déception que nous apprîmes qu’ils ne pouvaient rien faire à part nous encourager à nous rendre au Pays Malade pour y quérir d’autres ingrédients...

Et c’est ce que nous avons fait. Seuls Thalionir, Adeildric, et Nunuk sont restés veiller sur Luna, tandis que moi-même, Tomasi, et les Gardiens nous rendîmes sur ce continent oublié.

Rien ne se passa comme prévu... Tomasi, qui était parti pour le continent Tryker, disparu subitement. Nombreux gardiens périrent pendant le voyage, ainsi qu’une grande partie des homins faisant le voyage. Et pas de mort naturelle... la terre était réellement empreinte de la Goo et de sa souillure.

J’étais grandement conscient qu’il ne fallait pas abandonner, ça aurait été une victoire pour notre ennemi. Aussi nous reconstruîmes pas à pas ce que nos ancêtres avaient bâti avec honneur et courage. Je me retrouvais seul aux commandes d’une organisation en déclin qui n’était que l’ombre de son passé... Mais ceci ne dura pas. Le courage et la persévérance des Gardiens fit la différence et fut la plus forte. La Guilde se reconstruisit peu à peu, et nous purent bientôt songer à l’avenir.

Réfléchissant à comment annoncer la suite... comment tout leur avait filé entre les doigts... comme ils avaient été impuissants...

La première bonne nouvelle depuis longtemps fut le retour de Tomasi. Il avait été capturé par des adeptes de la Goo, et avait pu en réchapper après moultes ruses aussi réfléchies qu’efficaces, et ainsi reprendre sa place à mes cotés, pour lutter de plus belle...

Les contours de notre histoire se dessinaient peu à peu dans le sombre brouillard qui recouvrait nos esprits. La Goo était au cœur de toutes ces actions, et il était certain que ses sbires en voulaient aux homins de toutes provenances, et surtout à ceux qui s’organisaient... Peut-être la Goo avait-elle une âme ? Peut être se souvenait-elle de nos ancêtres Gardiens qui défendirent si bien nos terres...

Peu après ce temps, une missive nous parvint des terres réfugiées. Adeildric avait succombé lui aussi. A la vieillesse sûrement, mais il avait très bien pu subir quelque chose de moins naturel. Ce fut un grand choc pour nous tous, mais ce n’était pas le seul... Thalionir lui, avait disparu dans une expédition dans les racines primaires. Celle-ci vient d’être diagnostiquée : « Degré maximum d’infestation... ». Thalionir guidait des Homins de grande importance vers la lumière de notre astre, parcourant de sombres parcours, oscillant entre les terres des réfugiés, les racines, et la canopée... Alors voila que je doute fortement. Victime de la Goo ? Mort ? Simplement disparu ? Nunuk, quant à lui, fut assassiné alors qu’il veillait sur Luna ; le campement où elle reposait fut entièrement rasé et les autres homins anéantis... Les marques visibles sur son corps révèlent encore une fois l’implication de la Goo. Les cérémonies d’adieu à nos frères ne sont toujours pas terminées...

Je ne pouvais reprendre la plume que je venais de poser dans un sanglot étouffé. Des larmes perlaient sur mon masque. Je me contenais tant bien que mal... me prenant la tête entre les mains, me repassant tout les moments que nous avions passé ensemble... Depuis notre acceptation parmis les Gardiens réfugiés... J’avais été le premier, de peu, mes autres amis du Conseil avaient suivis... Et voila qu’ils avaient presque tous succombé...

J’avais froid... Je me sentais découragé, faible, impuissant, face au flot d’émotion qui me submergeait... Je me noyais dans un océan de tristesse, versant de silencieuses larmes, le désespoir me hantant...

Des mains amicales vinrent se poser sur mes épaules, et entreprirent de me détendre... Elles étaient douces, chaudes, et réconfortantes. Je pu sentir la respiration régulière d’une Homine s’approchant de mes oreilles, doucement... Elle me glissa quelques mots doux... des encouragements... des espoirs sur l’avenir... Je me retournais, pour la contempler une fois de plus... Yavin... Son visage harmonieux...son sourire simple qui aurait fait fondre un Kami...ses traits doux et réconfortants...son regard tendre à en faire oublier tout les malheurs d’Atys...

Je voulu me glisser dans ses bras, m’abandonner à ma tristesse sur l’épaule de mon aimée... Mais elle me repoussa gentiment, m’intimant en quelques mots... :

Elle ponctua sa déclaration d’un sourire d’encouragement...qui n’en n’était pas moins un peu triste... Si elle avait moins connus les anciens Conseillers et Gardiens, elles ne s’en était pas pour autant moins lié d’amitié avec eux, et avait encore de grandes cicatrices de leur disparition de notre planète...

Elle avait raison. Cette réalité s’imposa à moi, comme si elle avait été toujours devant mes yeux... ce qui était quelque part vrai, en soit...

Je devais, pour moi, pour tout les Gardiens et leur mémoire, continuer...

Dame Lys. Dans quel état est-elle ? Il s’était un peu stabilisé, nous avions entrepris de la ramener vers Zora, où elle pourrait recevoir des soins plus conséquents. Malheureusement... elle reste mourante... et je n’ai que peu d’espoirs.

Yiminlo, Yavin, et Xérius, furent élus comme nouveaux Conseillers, pour nous rejoindre, Tomasi et moi. Les Gardiens de la Sève retrouvaient progressivement leur réputation, et leur nombre ne cessait de s’accroître. La Goo n’avait pas gagné. Elle ne nous avait pas défaits, elle ne nous avait pas brisés. Elle nous a rendu plus fort, car désormais chaque Gardien, en plus de son désir de lutter contre elle, aura le souvenir du dernier descendant de Malkav et des Homins morts pour elle et pour Atys.

Voilà. La suite de l’histoire, je ne la connais pas encore. Aussi je vais poser ma plume, et prier les Kamis pour qu’ils nous protégent, comme ils l’ont toujours fait...

Mes larmes avaient disparus, mais, sur mon visage, un sentiment de tristesse restait lisible...

Pour l’honneur de tout ceux qui étaient, et qui seront toujours, mes amis, aussi bien Homins que Gardiens, j’avais le devoir de conduire les Gardiens de la Sève sur le sentier de la renaissance, de la sagesse, du courage, et de la victoire.

Je ne perdais pas souvent contrôle de mes émotions, comme ici... aussi j’étais heureux qu’il n’y ait pas eu plus de témoins que ma douce Yavin, qui me regardait, heureuse et fier que j’en soit arrivé jusqu’au bout... Intérieurement, je me promettais que ça ne m’arriverais plus...

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