De EncyclopAtys
L’origine des Bohemiens a été l’objet de tous les fantasmes. Les hypothèses qui en ont fait les descendants d'un peuple d'une lointaine planete et guides sur Atys par le Grand Dragon, cotoient celles qui les affilient aux Primes Racines. D'autres les font descendre de mages du Lac d'Olkern, ou encore d’anciennes tribus perdues de Trykoth. La fascination exercée par de tels mythes a encouragé ces nomades vivant souvent de leurs talents à se donner eux-mêmes les origines les plus mystérieuses.
Cependant, des études linguistiques établissent, dès le debut XXIIIe siècle, les origines nord-trykoths d'un groupe ethnique "Rom", hypothèse recoupée par un récit historico-légendaire datant du milieu du XXIIIe siècle, la chronique zorai d’ Ja-Zun Bai, relatant des mouvements d'une tribu nomade, qui fut perdue des suites du Feu de Coriolis.
Les Roms forment une fusion de peuples d’origine Tryker. Il s’agit des Tzykoths qui, venus du nord de Trykoth, sont arrivés a Jeniah au XXIIIe siècle. Immediatement rejoints par les Bohemes de Breneth.
Ensemble, ils ont formé la Romani Cel – le peuple nomade – , mais ils se nomment eux-mêmes Romané Chavé, c'est-à-dire «fils de Ram» (héros de l'épopée nord trykoth Ramanaya).
Selon cette chronique, plusieurs centaines de Rom (« homin ») partirent de Trykoth sur ordres du chef de la tribu. Ils devaient rejoindre le roi Matis, soucieux de divertir ses sujets grâce à leur culture musicale. De là, ils se divisèrent et s'éparpillèrent autour de l'ecorce. Longtemps installés en Trikoth, ces Roms, déjà décrits comme paiens refusant de suivre les preceptes religieux en vigueur, finissent par se séparer en deux factions et groupes migratoires : les uns vers Fyre et la Jungle, les autres allants et venants le long du fleuve Munshia, la cite Matia et les abords de Jeniah.
Diaspora
La raison de la diaspora des Roms est l'un des grand mystères de l'histoire. Il a été proposé par certains que les Roms étaient à l'origine une basse caste tryker recrutée comme une armée de mercenaires, à laquelle il a été garanti l'état de caste guerrière, qui fut envoyée vers la Loria pour résister à l'expansion militaire de Jinovich. Nombreux serait morts au combat et les autres vendus comme esclaves de par et d'autres de l'ecorce. Pourquoi alors les Roms ne sont pas tous revenus dans les lacs, au lieu de voyager vers les autres continents, ceci est une énigme, mais pourrait être lié a leur serment de retrouver tous leurs membres perdus lors du Feu de Coriolis et des suites des Invasions Kittins.
Aeden Aqueous en accueille un grand nombre dès l'exode vers les nouvelles terres a l'horizon 2483. Mais les guerres incessantes entre suivants de la Karavan et Kamis les poussent sur les landes obscures.
Depuis les nouvelles terres, des Roms ne restent plus que les bohemes qui ont su mieux que les autres resister aux epreuves du temps. C'est aujourd'hui, la mouvance majoritaire et bien qu'elle conserve consignees les traditions et rites secrets des autres Roms, les gens du voyage vivent aujourd'hui selon ses preceptes, traditions et sa foi en Jena. La boheme est lors seul garant de la survie de la lignee de "Chavé".
Leur lutte pour leur survie, ne fera pas germer que des amities mais pour certains sedentaires leurs talents d'amuseurs les rendent vite sympathiques. Les groupes de « Voyageurs » se présentent souvent comme des pèlerins, sont admis par les cites en échange de leurs divers talents (musiciens, conteurs, comediens mais aussi vanniers, tisserans, armuriers etc.). Ils obtiennent la garde d'un avant poste a Fair Haven et recherchent la protection de Jena et de la Karavan.
Croyances et connotations prophétiques
Même lorsque les Roms rejoignent au fil des siècles telle ou telle religion, ils n'oublient par leurs origines. Celles-ci remontent très loin dans le passé et la mythologie, et ce qui est parfois devenu ailleurs folklore ou superstition demeure souvent chez eux une croyance véritable.
La principale, fréquente chez les peuples ayant souffert de rejets et de séparations, est l'espérance d'être un jour tous réunis. Cette espérance prend, dans les croyances, un tour prophétique : au rassemblement ultime sur un lieu d'origine mythique est associé la fin du monde actuel, d'où doit ressortir un monde meilleur.
La boheme convaincue que la survie de sa tribu depend de la decouverte de nouvelles terres, a mise tout son espoir sur les landes obscures pour cette raison...
Les landes obscures abritent des racines parmi celles qui rejoignent la canopée. Elle est l'un des endroits où ces racines merveilleuses émerges, mais particulièrement obscure du fait que ces mêmes racines l'abritent, celles-là mêmes qui formeront un jour un étage supplémentaire des primes racines, ayant totalement recouvert l'Ecorce que nous connaissons. Les créatures ont déserté cet endroit trop peu illuminé, mais il y a tout pour croire que justement, ce seront les créatures des Primes qui y monteront plus tard.
La flore commence déjà à changer, à mi-chemin entre celles des lacs et celle des primes racines. La zone sombre n'ayant plus d'intérêt pour les Trykers qui préfèrent les ardents rayons du soleil reflétés par les eaux chatoyantes, et la sciure chaude lorsqu'ils quittent leurs bottes sur la plage, ils ne se rendent quasiment plus là-bas. C'est pourquoi les Puissances ont détourné leur regard de cet endroit depuis longtemps. On raconte néanmoins qu'un petit camp d'homins s'y trouverait caché, au pied même de l'une des racines, ou dans une grotte, selon les légendes, vivant en harmonie avec Atys et détachés des belligérents. Si cette légende est vraie, il y a fort à parier que ces homins sont aperçus de temps en temps dans les villes, sans que l'on sache pourtant qu'ils appartiennent à la tribu de la bohème.