De EncyclopAtys
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Version actuelle datée du 9 février 2006 à 12:49
Sommaire
Chapitre 1 : La découverte
« Tiens ? Des enveloppes vierges ; enfin un bon paquet ; ça ne doit pas être à lui, ce n’est pas possible... »
Des écrits récupérés, j’en ai déjà une pleine caisse. Je n’en ai même pas lu la moitié. Des réflexions, du courrier d’époque, des coupures de l’ancienne Feuille (appelée "La Page des Lacs"), etc. Mais là, c’est la première fois que je retrouve du papier qui n’est ni annoté, ni numéroté, ni codé. Pourtant, je m’en souviens bien, rien ne pouvait lui échapper. Et il tenait à ce que tout le monde fasse de même. Lorsqu’il venait dans le lieu qui me servait de chambre, ça ne loupait pas. J’avais droit à des explications philosophiques sur l’ordre, etc. Ma mère me disait : « Ne t’en fais pas, ce n’est rien. Depuis notre mariage, il a dû admettre aussi de me laisser organiser mon petit jardin secret comme je l’entendais, et il en sera de même pour toi. Essaye juste d’être organisé dans ton désordre... » Un sourire complice, comme elle savait les faire, calmait mes colères.
Chapitre 2 : Ma famille, mon histoire
D’un père Tryker philosophe, et d’une mère issue d’une respectable famille tryker prospectrice, mon enfance à baigné dans un climat de confiance, de respect et d’activité physique. Fils unique, j’ai eu le malheur de perdre mes parents au début de l’adolescence suite à l’explosion de la mine familiale. Sans plus aucun repère, bagarreur et fugueur, j’ai arpenté pendant plusieurs années les alentours de l’ancienne mine dans l’espoir d’y retrouver un peu de mon enfance. A force de retourner l’Ecorce, j’ai retrouvé certains écrits de mon père qui m’ont aidé à faire le deuil de ma famille et à me reconstruire. Sa philosophie tenait en quelque mots : « Se respecter, respecter et faire respecter ».
Ma mère, quand à elle, avait le don de soigner les blessures, fréquentes dans son métier. Elle partageait donc son temps entre mon éducation, aider à la mine et soigner les autres. Mon père plaisantait souvent sur ces pouvoirs magiques en lui disant qu’elle avait ça dans le sang. Il ne pensait pas si bien dire... J’ai hérité du sang de ma mère et de ses pouvoirs. J’ai eu largement le temps de développer les bases de cette magie à force de soigner mes propres blessures. Je dois mon physique à cette période et j’ai gardé au plus profond de moi cette capacité à surpasser la douleur. Mon dégoût pour la prospection, quant à lui, vient des souvenirs qui me submergent dès que je me mets un outils dans la main.
Comment puis-je retrouver du papier encore lisible ici ? Grâce à mon père... Ce philosophe reconnu et respecté était un peu maniaque sur les bords. Depuis son mariage avec ma mère, il avait dû se résoudre à venir habiter ici, dans la mine familiale. C’était la seule condition qu’avaient les parents de maman. Car elle avait déjà ce pouvoir de guérir les blessures des employés de la mine. Papa avait aussi émit une condition : ne jamais devoir y travailler. Forer, je devrais dire, vu que du travail, il en avait. Mais il n’aurait pas pu nous nourrir tous .. Jour après jour, nuit après nuit, il écrivait. Pour les autres, pour lui, « pour Jena même », qu’il disait à ma mère pour parer des reproches qui allaient lui tomber dessus :O) .
Et il s’est vite trouvé devant un grand problème : la sauvegarde de ses écrits dans ce lieu humide. Il essaya tous types de support, tous les traitements imaginables, tous les formats possibles. Par accident, il trouva la solution idéale. Une feuille en fibre de palmiry tomba dans un bac de résine de base chauffée qu’utilisait maman pour nettoyer les meubles de chez nous. Elle avait « sa potion » (comme disait papa) et la tenait de sa propre mère. Sur cette feuille, maintenant détrempée et presque brûlante, mon père avait inscrit une recette de cuisine. Il avait utilisé une encre résistante aux liquides : « Comme cela ta mère pourra renverser tout ce qu’elle veut dessus et me laisser tranquille... », m’avait-il dit avec humour. Cette recette failli passer à la poubelle, avec les autres déchets ménagers. Elle fut récupérée de justesse par mon père, surpris par le changement dans la structure même du parchemin. Il l’a fit sécher et, encore chaude, la déposa sur la table de travail de la cuisine. Ce fut une erreur ! Il l’avait à peine déposée sur la table qu’une employée de la mine, qui aidait maman a la cuisine, posa par dessus une lourde plaque faite en carapace de clopper. La résine ne pouvait s’attacher à cette matière, mais en revanche elle se fixa très bien au meuble et, à partir de ce moment, la recette de cuisine fit irrémédiablement partie du mobilier de cuisine ! Quelle pagaille ce ne fut pas à la mine : pendant des jours, l’employée fondit en larmes de peur d’être grondée, maman lui cherchait toutes les excuses possibles, papa perdit presque la tête en cherchant comment cela avait pu se produire, et moi, j’ai failli mourir de rire !
Peu de temps après, il tenait enfin la solution ! Et ce n’est pas la résine de base qui manquait... Le moindre bout de papier passa par ce traitement. Je me souviens maintenant que le plus difficile fut de faire admettre à ma mère de dévoiler le secret familial de « sa potion » nettoyante :O) C’est ainsi que j’arrive, aujourd’hui encore, à récupérer des écrits dans les éboulis de la mine. Le souffle de l’explosion avait éparpillé tous les documents soigneusement classés, notés, codés... code que j’appris à déchiffrer en voyant faire papa.
Chapitre 3 : Mon présent
Bien du temps est passé depuis la catastrophe. L’ancienne mine était la plus grande et la plus profonde de toute la région des Lacs. Depuis quelques jours, j’ai pu enfin dégager un petit tunnel qui servait à la ventilation de la galerie principale. Des années pour en arriver là... Et il reste des centaines de mètres de couloirs à désobstruer !
On me traite de fou parfois... Pas directement en face, par respect pour mes parents, mais des petites phrases assassines comme seuls savent en dire les enfants : « Mon papa m’a dit que cet homin cherchait des fantômes ! » Par Jena ! Je sais bien qu’après plus de quinze ans je ne vais rien retrouver d’hominien là-dessous, et ce n’est pas ce que je recherche ! Même un squelette, dans cette humidité constante et ce milieu acidifié, ne résisterait pas dix cycles. Alors ?
C’est justement pour les documents que je retrouve que je continue mes recherches. Je sais que je peux compter sur mes amis : la guilde des « O » (les Orphelins d’Atys), entre autres. Plus que des amis, ce sont les soeurs et des frères que je n’ai jamais eus. Même si il y a eu divergences (résolues maintenant) entre nous, ils me restent très proches. Il y a aussi les amis de la région des Lacs, avec qui ont prépare « L’Assemblée ». Et toutes les rencontres passagères. Avec même les disparus, que je garde dans mon coeur...
Chapitre 4 : Mon futur
Et ces enveloppes, donc ? D’où vient leur contenu ? Mon père avait tenu ces papiers entre les mains, il n’y a aucun doute possible, vu que les enveloppes ont aussi passé dans sa potion. Mais pas les documents qu’elles contiennent ! Si ils furent consciencieusement déchirés en plusieurs morceaux, ils ne sont pas plus endommagés que les autres papiers que j’ai pu retrouver, mais ils n’ont pas cet aspect brillant et cette odeur particulière...
Ainsi, mon père avait-il trouvé le moyen de conserver des écrits non traités ? Pourquoi donc garder ces pages ? Déjà, il me faut reconstituer les puzzles. Cette écriture, que je ne connais pas, ce style « officiel », des noms et prénoms inconnus... Je remarque qu’il va en manquer des bouts... Des formulaires à remplir... Non, certain sont déjà remplis... Que vais-je bien pouvoir en faire ? Et pourquoi ont-ils été rassemblés dans ces enveloppes ? Je vais devoir partager mon temps en quatre :
1 - Réunir, comprendre et gérer ces documents.
2 - Continuer l’excavation des couloirs de la mine.
3 - M’investir dans l’Assemblée des Lacs.
4 - Continuer mes expéditions sur Atys, car si je reste ici sans bouger, je vais devenir fou !
Que Jena Ma-Duk, la Karavan et les Kamis me viennent en aide !